Le Parlement bulgare adopte des amendements interdisant la publicité sur les jeux de hasard dans la plupart des médias. Cette nouvelle législation est soutenue par 186 députés de tous les groupes parlementaires. Elle vise à renforcer les restrictions sur la publicité des jeux de hasard afin de protéger les consommateurs et de réduire les problèmes de dépendance. Les amendements, proposés par Temenuzhka Petkova (GERB-UDF) et Yordan Tsonev (MRF), interdisent la publicité des jeux de hasard sur les programmes de radio et de télévision, ainsi que dans les lieux publics. Cependant, la publicité sur les panneaux d’affichage est autorisée à distance des écoles, sur la façade des sites de jeux de hasard, sur les équipements sportifs, les installations sportives, les salles de sport, les stades et les piscines. Ces amendements interdisent également l’accès aux sites web par lesquels sont organisés des jeux de hasard illégaux et des paiements à ces pages. De plus, les salles de jeux ne pourront être ouvertes que dans les villes de plus de 5 000 habitants. Cette disposition devrait entrer en vigueur dans trois ans. Les amendements introduisent également des exigences plus strictes pour les investissements des organisateurs de jeux avec des machines à sous.
Adoption des amendements
Le Parlement bulgare vient d’adopter à l’unanimité, en première lecture, des amendements à la loi sur les jeux de hasard. Ces amendements interdisent la publicité pour les jeux de hasard dans la plupart des médias. Ces amendements sont proposés par Temenuzhka Petkova (GERB-UDF) et Yordan Tsonev (MRF). Ils ont reçu le soutien de 186 députés de tous les groupes parlementaires.
Selon l’agence de presse bulgare, la nouvelle législation interdit la publicité des jeux de hasard à la radio, à la télévision, dans les publications imprimées et les médias électroniques. Cela comprend également les sites web, ainsi que les lieux publics comme les façades de bâtiments. Les publicités sur panneaux d’affichage restent autorisées à condition qu’elles soient situées loin des écoles, sur les façades des sites de jeux et sur les équipements et installations sportives, à l’exception de ceux destinés aux enfants. Ces amendements interdisent également l’accès aux sites web facilitant les jeux de hasard illégaux et les paiements associés.
De plus, les salles de jeux ne pourront être ouvertes que dans les villes de plus de 5 000 habitants. Les exigences pour les investissements des organisateurs de jeux avec des machines à sous seront également renforcées. Enfin, 50 % de la contribution des opérateurs de jeux à la responsabilité sociale sera allouée au ministère de la Santé pour le traitement des addictions au jeu. Le délai pour les propositions entre la première et la deuxième lecture du projet de loi a été réduit à trois jours.
Réactions et débats
La législation a suscité des réactions contrastées. Les organisations de protection de l’enfance, les psychologues, les groupes de lutte contre la dépendance et les experts des médias ont exprimé leur soutien à l’interdiction. Ils argumentent que des mesures plus strictes étaient nécessaires pour protéger les consommateurs vulnérables et réduire les problèmes de dépendance au jeu.
En revanche, les principales chaînes de télévision, les groupes de médias et l’Association des radiodiffuseurs bulgares (ABBRO) se sont fermement opposés à la loi. Ils soutiennent que l’interdiction menace la liberté d’expression et entraînera des pertes de revenus substantielles. Ce qui impacte ainsi la viabilité économique des médias.
Les diffuseurs et les opérateurs de jeux de hasard soulignent que leurs budgets, déjà planifiés en fonction des revenus publicitaires des jeux de hasard, seront gravement affectés. Ils avertissent que l’interdiction pourrait conduire à une augmentation des sites de jeux non licenciés. Cela affaiblit la protection des consommateurs et prive le gouvernement de recettes fiscales essentielles.
Conséquences économiques et sociales
La nouvelle législation interdisant la publicité pour les jeux de hasard pourrait avoir des répercussions économiques significatives en Bulgarie. Les diffuseurs et les opérateurs de jeux de hasard ont exprimé leur inquiétude face à cette interdiction. Ils soulignent que leurs budgets incluaient déjà des revenus publicitaires liés aux jeux de hasard, notamment en prévision du championnat de football Euro 2024. Les diffuseurs ont averti que l’interdiction pourrait gravement affecter leur indépendance financière, rendant difficile la diffusion d’événements sportifs majeurs.
Les grandes chaînes de télévision, les groupes de médias et l’Association des radiodiffuseurs (ABBRO) estiment que la perte de revenus publicitaires menace la qualité du journalisme et la viabilité financière des médias. En outre, ils soutiennent que l’interdiction pourrait entraîner une augmentation des sites de jeux non licenciés. Ce qui affaiblirait la protection des consommateurs et réduirait les recettes fiscales de l’État.
La Bulgarian Gambling Association a également exprimé des préoccupations. L’association indique que l’interdiction pourrait entraîner la perte d’environ 100 000 emplois et affecter négativement le tourisme, le sport, la culture et l’investissement étranger. Le secteur des jeux de hasard représente une source importante de revenus pour les médias. La suppression de cette source de financement pourrait avoir des effets durables sur l’économie du pays.
L’ancien Premier ministre Nikolay Denkov a déclaré que cette interdiction constitue une menace directe pour les diffuseurs et autres médias touchés. Elle prive ces derniers d’une source de revenus majeure, compromettant ainsi leur indépendance. Bien que la coalition Continue le Changement/Bulgarie Démocratique (PP-DB) soutienne le projet de loi en principe, certains de ses membres estiment qu’il devrait être amendé pour inclure des restrictions supplémentaires visant à protéger les groupes vulnérables.
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