Le Parlement néerlandais vient de voter en faveur de l’interdiction des publicités pour les jeux d’argent en ligne et des jeux de casino en ligne jugés à haut risque, y compris les machines à sous. Ces mesures, proposées par Michiel van Nispen, député du Parti socialiste, visent à réduire les effets néfastes de l’addiction au jeu dans le pays. La première motion interdit toutes les formes de publicité ciblée pour les jeux d’argent en ligne. Cela étend les restrictions déjà en place depuis juillet 2023 qui bloquent les publicités sur les plateformes publiques comme la télévision, la radio, les médias imprimés et les emplacements extérieurs. La deuxième motion vise spécifiquement les jeux de casino en ligne à haut risque. Elle met l’accent sur les machines à sous, où les joueurs n’ont aucun contrôle sur le résultat. Bien que ces motions aient obtenu une majorité de votes, elles nécessitent encore l’approbation du ministre de la Protection juridique, Franc Weerwind, pour devenir des lois effectives. Les critiques, notamment celles de l’Association néerlandaise des jeux en ligne (NOGA), avertissent que ces interdictions pourraient pousser les joueurs vers le marché noir, où ils ne bénéficieraient d’aucune protection légale. D’ailleurs, selon le régulateur local des jeux qu’est la Kansspelautoriteit (KSA), les casinos en ligne régulés tirent 77 % de leurs revenus des machines à sous, et une telle interdiction pourrait avoir un impact économique significatif. Ce vote intervient seulement quelques jours après une approbation similaire en Bulgarie.
Une interdiction stricte pour protéger les joueurs
Le Parlement néerlandais vient d’adopter deux motions significatives proposées par Michiel van Nispen, député du Parti socialiste. Ces motions visent à interdire la publicité pour les jeux d’argent en ligne et à bannir les jeux de casino en ligne à haut risque, notamment les machines à sous. Van Nispen a souligné que ces mesures sont essentielles pour lutter contre l’addiction au jeu et protéger les citoyens vulnérables.
La première motion interdit toutes les formes de publicité ciblée pour les jeux d’argent. Elle couvre les plateformes en ligne, les réseaux sociaux et les e-mails directs. Cela s’ajoute aux restrictions existantes sur les médias de masse telles que la télévision, la radio et les affichages publics imposés en juillet 2023.
La deuxième motion vise à interdire les jeux de casino en ligne jugés à haut risque. Dans cette catégorie, les machines à sous en ligne sont particulièrement ciblées. Les supporters de cette mesure soutiennent que ces jeux augmentent significativement le risque de comportements de jeu problématiques. Lors de la session parlementaire, Van Nispen a déclaré que le marché des jeux d’argent est profondément vicié. Selon lui, ces entreprises aux pratiques douteuses rendent davantage de personnes dépendantes.
Ces motions ont reçu l’approbation de la majorité des députés, avec 77 voix pour l’interdiction des publicités et 79 voix pour l’interdiction des jeux à haut risque. Toutefois, leur mise en œuvre dépendra de l’approbation du ministre de la Protection juridique, Franc Weerwind. Ce dernier, connu pour ses efforts en matière de jeu responsable, devra évaluer ces propositions avant qu’elles ne deviennent des lois. Cependant, ces interdictions soulèvent des inquiétudes quant à leurs impacts potentiels sur le marché régulé, notamment le risque d’une augmentation du marché noir.
Conséquences potentielles pour le marché régulé
L’adoption de ces motions pourrait avoir des répercussions significatives sur le marché régulé des jeux aux Pays-Bas. Actuellement, le secteur des jeux en ligne, régulé par la loi sur les jeux à distance (KOA), génère une part substantielle de ses revenus grâce aux machines à sous. Selon le dernier rapport de surveillance en ligne du régulateur néerlandaise des jeux (Kansspelautoriteit ou KSA), 77 % du chiffre d’affaires total des casinos en ligne provient de ces jeux.
En interdisant les machines à sous, les opérateurs légaux pourraient voir leurs revenus considérablement diminuer. Ce qui rend difficile le paiement des licences et des taxes annuelles basées sur les recettes brutes des jeux. Cette pression financière accrue risque de pousser certains opérateurs à quitter le marché. Cela diminue ainsi l’offre légale disponible pour les joueurs néerlandais. Les interdictions de publicité, quant à elles, réduiront certainement la visibilité des opérateurs régulés, compliquant leurs efforts pour attirer et fidéliser les joueurs. Cela pourrait indirectement encourager les joueurs à se tourner vers des plateformes offshores non régulées.
Les critiques, notamment de l’Association néerlandaise des jeux en ligne (NOGA), soulignent que ces mesures risquent de provoquer une augmentation du jeu non régulé, avec des conséquences négatives pour la protection des joueurs. Peter-Paul de Goeij, directeur de la NOGA, a exprimé ses inquiétudes en déclarant que ces décisions sont basées sur des données incorrectes et des peurs non fondées. De plus, elles pourraient compromettre les efforts pour protéger les joueurs en ligne contre les risques de dépendance et de comportement problématique.
Bien que les intentions des nouvelles interdictions soient de protéger les joueurs et de réduire les risques associés aux jeux d’argent, leur mise en œuvre pourrait entraîner une érosion du marché régulé. Ce qui favoriserait le retour au marché noir et réduisant les revenus fiscaux pour l’État néerlandais. La décision finale de Franc Weerwind, ministre de la Protection juridique, sera cruciale pour déterminer l’impact réel de ces mesures sur l’industrie des jeux aux Pays-Bas.
Un avenir incertain pour le marché des jeux en ligne
Le marché des jeux en ligne aux Pays-Bas fait face à une période de grande incertitude suite aux récentes décisions parlementaires. L’interdiction des publicités pour les jeux d’argent en ligne et des jeux de casino jugés à haut risque, comme les machines à sous, pourrait bouleverser l’industrie. La réduction drastique de ces revenus, combinée aux taxes locales basées sur les recettes brutes des jeux, risque de pousser de nombreux opérateurs légaux à quitter le marché néerlandais.
Les experts de l’industrie, comme ceux de l’Association néerlandaise des jeux en ligne (NOGA), mettent en garde contre les conséquences négatives de ces interdictions. Peter-Paul de Goeij, directeur de la NOGA, affirme que ces mesures sont basées sur des données insuffisantes et des craintes infondées. Il souligne que la majorité des joueurs néerlandais choisissent actuellement des opérateurs légaux. Ces nouvelles lois pourraient inverser cette tendance, augmentant ainsi les risques pour les joueurs.
Un risque accru de retour au marché noir
Les interdictions de publicité pour les jeux d’argent en ligne et des jeux de casino à haut risque, comme les machines à sous, pourraient conduire à un retour significatif du marché noir aux Pays-Bas. Les experts du secteur, dont Peter-Paul de Goeij, directeur de l’Association néerlandaise des jeux en ligne (NOGA), craignent que ces mesures incitent les joueurs à se tourner vers des opérateurs non régulés.
Ces sites offshore, ne nécessitant pas de licences ni de taxes annuelles, attireront probablement les joueurs néerlandais, rendant la régulation beaucoup plus complexe. De plus, l’utilisation de VPN et de cryptomonnaies comme le Bitcoin pourrait permettre aux joueurs de contourner les restrictions mises en place par l’autorité des jeux, la KSA. Cette situation pourrait non seulement réduire les revenus fiscaux de l’État, mais également compromettre les efforts de protection des joueurs contre les risques liés aux jeux d’argent. En Allemagne, des restrictions similaires ont conduit à une augmentation notable des activités de jeu sur des sites non licenciés. Ce qui privera ainsi l’État de précieuses recettes fiscales.
Laisser un commentaire