Face au monopole de la Française des Jeux sur les jeux de loterie et les paris sportifs, la Commission européenne a pris la décision de procéder à quelques changements significatifs. De ce fait, la FDJ devra payer 97 millions d’euros supplémentaires parvenant à un total de 477 millions d’euros. La présence de deux plaintes qui datent de 2020 a également contribué à ce verdict.
Une exclusivité qui n’est pas conforme aux règles de concurrence
Selon une enquête de la Commission européenne, elle a fait savoir sa sentence le mercredi 30 octobre dernier. L’organisme a estimé que la Française des Jeux n’a pas obtenu une aide déloyale de la part de l’État en confirmant que la loi française vise à préserver la privatisation de la FDJ et de ses offres de loterie et de paris sportifs sur une durée de 25 ans. Il faut rappeler que l’investigation a commencé après deux plaintes reçues par la Commission au cours de l’année 2020. Les accusations mettent en avant un soutien inéquitable de la part du gouvernement. Ce qui implique que la redevance annuelle de 380 millions d’euros demeure insuffisante pour les autres acteurs du marché.
Dans le cadre de la révision de la réglementation des jeux d’argent en France, la FDJ a finalement été privatisée en 2019. Le processus a permis à la société de conserver le monopole des jeux de loterie terrestres et en ligne pour plus de 20 ans. Cependant, plusieurs questions se posent sur le montant des dépenses dédiées à l’exploitation de son exclusivité française. D’ailleurs, deux plaignants ont déposé une requête auprès de la CE en affirmant que la FDJ bénéficiait d’une aide jugée déloyale de la part de l’État. Une évaluation a été effectuée par la Commission européenne afin de rendre un jugement juste. Par conséquent, la FDJ aura l’obligation de verser 97 millions d’euros en plus en vue de conserver son monopole.
Au sein de la Française des Jeux, elle se félicite de cette décision de la Commission européenne en déclarant que la valeur révisée correspondait aux chiffres précédents publiés par l’entreprise. Dans un communiqué, l’opérateur a tenu à saluer la fin de cette enquête en adéquation avec la décision du Conseil d’État français du 14 avril 2023 et le cadre juridique lié à la privatisation du groupe. La déclaration a également souligné que la FDJ a pris en compte le montant de la contribution allant jusqu’à 477 millions d’euros.
Dans la foulée, le cours de l’action de la FDJ a augmenté de 5,6 % en passant de 36,66 € à 38,64 € à l’ouverture du marché le 31 octobre 2024. La position de la Commission européenne intervient aussi à la suite de la finalisation de l’offre publique d’achat de l’opérateur sur Kindred Group visant à acquérir plus de 90 % des actions du groupe.
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