L’Arménie vient de resserrer une fois de plus la façon de faire la publicité sur les jeux d’argent. Dorénavant, sur les canaux télévisés, radiophoniques, dans les casinos ou les bureaux de paris, la diffusion de contenus publicitaires à propos des jeux d’argent est prohibée. Cette mesure s’aligne en droite ligne avec l’arsenal juridique de certains pays comme la Géorgie, l’Estonie, la Lettonie et la République Tchèque.
L’intérêt de plusieurs prestataires publicitaires et opérateurs de jeux d’argent en jeu
Le parlement arménien vient d’approuver un projet de loi qui apporte d’importantes restrictions sur la publicité concernant les activités des casinos et plateformes de jeux d’argent. En termes simples, ce projet de loi vient encore transformer la manière de pratiquer la publicité dans le secteur des jeux problématiques ou des paris en ligne, et fait suite aux premières mesures restrictives qui ont été mises en place à cause du Covid-19.
Le texte a été voté par la majorité des 80 députés qui ont participé à la discussion. En effet, 56 parlementaires ont approuvé ce texte de loi. Juste huit députés se sont opposés à l’adoption de ce projet de loi. Et pour finir, 16 personnes ont pris part à la séance, mais se sont abstenues de voter pour ou contre.
Par cette résolution, il faut retenir que toutes les chaînes de télévision du pays, les radios, les casinos ou les bureaux de paris n’ont pas le droit de faire passer des messages concernant la promotion des jeux de hasard. Cependant, ce principe ne s’appliquera pas à l’égard de certains sites officiels pertinents. Ainsi, les hôtels 4 étoiles ou plus, les points frontaliers de contrôle et les bâtiments connus pour l’organisation des jeux d’argent sont habilités à le faire.
Aussi, à travers cette mesure, l’Arménie rejoint un groupe de pays qui a déjà frappé les agences publicitaires de leurs pays respectifs. Dans ce groupe se trouvent la Géorgie, la Lettonie, l’Estonie et la République Tchèque. D’après Armen Hayrapetyan, le ministre des Finances de la République d’Arménie, cette proposition s’aligne en droite ligne avec le cadre juridique élaboré par ces différents pays. Aux côtés de ce ministre, madame Tsovinar Vardanyan, membre de la commission permanente des affaires économiques a exprimé son soutien au profit du projet de loi voté. Dans une récente communication, elle se plaignait du fait de voir l’engouement avec lequel des Arméniens se livrent aux activités de paris. Aussi, elle s’inquiétait de la croissance exponentielle avec laquelle ce nombre de paris se faisait ressentir dans son pays.
Même si cette décision ne convient pas aux nombreux investisseurs et organismes publicitaires du pays, qui soutiennent que 60 et 70 % de leurs revenus sont issus de la publicité sur les jeux d’argent, la loi reste la loi. Pour rejeter cette affirmation, ce ministre a répondu à ces derniers en disant que les revenus des sociétés de publicités provenant des opérateurs de jeux se chiffrent entre 20 à 25 %. Cependant, beaucoup pensent que ce chiffre s’est multiplié par au moins 1,5 courant 2021.
Ce n’est pas la première fois que l’Arménie décide de se dresser contre les intérêts des organismes publicitaires ou des fournisseurs des jeux de hasard. Dans ce pays où les activités liées aux jeux d’argent s’accroissent de plus en plus, le pays n’était pas à son premier effort de vouloir limiter l’évolution des choses.
À titre de rappel, en 2018, le parlement avait modifié l’âge légal pour parier. Cet âge passait de 18 à 21 ans. Toujours au courant de cette même année, les heures de diffusion de la publicité sur les paris ont été revues. Faire de la publicité n’était possible qu’entre 22 heures et 6 heures. En plus, tous ces services publicitaires qui proposent des offres de paris devraient s’assurer à ce que leur activité n’atteigne pas un public constitué de mineurs. Toujours à cette période, dans l’optique de resserrer le dispositif publicitaire autour des jeux de hasard, le quantum des amendes avait été lourdement défini pour intimider tous les contrevenants.
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