Le Brésil est sur le point de réglementer son industrie du jeu grâce à de nouvelles dispositions relatives aux paris sportifs. Si ces textes sont approuvés, les paris sportifs seront sans doute les activités les plus populaires en matière de jeux d’argent au Brésil.
Plus de licences attribuées, mais dans un minimum d’encadrement
Ce sont des centaines de sites web de jeux d’argent qui pourraient être actifs au Brésil, à condition que la législation y relative soit adoptée. Ainsi, Sao Paulo pourrait compter 46 opérateurs de paris en ligne, grâce à ses 46 millions d’habitants. Minas Gerais, quant à elle, serait disponibles pour accueillir 21 sites de paris sportifs et Rio de Janeiro pourrait se voir attribuer 17 sites de plus. Tout cela ne sera possible que si les efforts de légalisation en cours aboutissent.
Un nouvel examen des dispositions réglementaires présentées récemment par le député Felipe Carreras décrit la possibilité d’un cadre favorable pour réglementer les paris sportifs, les jeux d’animaux et les casinos entre autres. Selon cette précision, les paris sportifs seraient effectués dans un contexte de concurrence, mais limités à un opérateur pour un million d’habitants dans un état du district fédéral. C’est un projet qui est une refonte du texte principal utilisé pour les jeux de hasard au Brésil.
Si le texte est approuvé, c’est au total 203 licences de paris sportifs qui pourraient être délivrées aux opérateurs du Brésil, faisant de ce pays l’un des plus grands marchés du monde. Les opérateurs qui souhaitent s’y installer ou y installer des produits de paris devraient être en accord avec la loi brésilienne. Ils devraient établir leur siège social dans le pays et disposer d’un capital minimum de 19,5 millions de dollars. Des redevances trimestrielles devront être acquittées par les exploitants, en fonction de l’opération qu’ils réalisent. Des frais d’inspection d’un montant de 120 000 dollars sont fixés tous les trois mois.
Une hésitation gouvernementale incompréhensible
Le projet qui consacre la réglementation des jeux et paris au Brésil sera soumis au vote de la chambre des députés dans les prochains jours. Cette proposition, en plus de régir le jeu au Brésil, définit quelles catégories peuvent être exploitées et des montants étant perçus comme des taxes avec cette activité. Les parlementaires qui sont pour ce projet soutiennent que la libéralisation des jeux d’argent aidera à générer des milliers d’emplois directs et indirects à court terme, boostera le tourisme national et redressera l’économie affectée par la crise sanitaire.
Selon l’entraîneur de football Guto Ferreira qui est favorable à cette libéralisation, la situation du Brésil ne permet pas de laisser passer plus d’opportunités. En outre, il a souligné que le pays pourra faire face aux irrégularités en calquant sa réglementation sur les meilleures normes internationales. Il s’est également offusqué des multiples reports et affirme que c’est le secteur privé qui génère de l’emploi et des revenus et que le gouvernement devrait juste créer les conditions favorables pour que cela soit possible.
Le Covid-19 a contribué à accroître les disparités sociales au Brésil, en appauvrissant environ 9 % de la population. Le pays est en proie à une inflation qui ne cesse de grimper tandis que 13 % de Brésiliens vivent sur le seuil de la pauvreté. Compte tenu de cette dure réalité, de nombreuses personnalités comme le ministre du Tourisme Marcelo Alvaro Antonio sont persuadées que la légalisation des casinos constituerait une manne financière dont il ne faudrait pas se priver.
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