Après le rejet de la privatisation de l’aéroport de Paris par les sénateurs de droite et de gauche, c’est au tour de la Française des jeux. Le Sénat vient de confirmer son opposition à la privatisation de la Française Des Jeux (FDJ) et a rejeté un amendement du gouvernement. Selon le ministre Bruno Le Maire, ce n’est nullement le rôle de l’État de commercialiser les jeux de hasard. Par ailleurs, on parle d’une entreprise qui rapporte des revenus assez conséquents et détient le monopole sur le marché.
Privatisation de la FDJ, un sujet au cœur des débats
L’ensemble de la Haute assemblée s’est opposée à cette nouvelle privatisation. Le vote a été remporté par une majorité comprenant des sénateurs LR, PS et PCF. Le sénateur LR Jean-François Husson reste l’un des rares à soutenir ce texte. Ce dernier aurait souligné que le projet manquerait de préparation. Il ajoute que la privatisation de la FDJ susciterait de nombreuses questions et soulève des enjeux de santé publique notamment sur la lutte contre les addictions. Le groupe PS, Martial Bourquin, se range aussi du côté des opposants en expliquant qu’aucune solution durable n’a encore été trouvée pour minimiser les risques de dépendance et les activités illégales, dont le blanchiment d’argent et les fraudes. Le sénateur PS du Doubs confirme que la FDJ offre un financement important au profit des infrastructures sportives et constitue une entreprise publique de premier ordre qui génère beaucoup de dividendes.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, soutient cette privatisation en affirmant que d’autres sociétés comme le PMU et les casinos le sont déjà. Celui-ci privilégie avant tout la régulation des jeux disponibles à la majeure partie des consommateurs. Quant au Sénat, il a adopté un amendement du gouvernement qui consiste à changer l’assiette fiscale des opérateurs de jeux. Outre cette mesure, deux sous-amendements ont également été adoptés permettent d’être en cohérence avec le secteur des jeux en ligne. Le deuxième vise à exonérer les produits du loto du patrimoine de toute sorte de fiscalité existante. Le vote a été réalisé contre les suggestions du gouvernement en place. À noter que le projet de loi Pacte a été examiné dans la foulée dévoilant un texte autorisant l’Etat à diminuer ses parts. Il va sans dire que la privatisation de la FDJ sera encore au cœur des actualités dans les prochains mois à venir.
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