Dans le cadre de la privatisation de la Française des Jeux, le gouvernement vient d’annoncer la création de l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ). L’organisme aura pour fonction de réglementer et contrôler le secteur des jeux d’argent sauf les casinos.
Un organisme active le 1er janvier 2020
Le pouvoir en place a décidé de créer une nouvelle autorité destinée aux jeux d’argent sur le territoire. Cette démarche vise essentiellement à mettre en place des normes strictes en raison de la privatisation de la FDJ qui devrait se dérouler à la fin du mois de novembre prochain. Selon Bercy, l’Autorité nationale des Jeux ou ANJ aura à sa tête Isabelle Falque-Pierrotin, ancienne présidente de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil). En Conseil des ministres, l’ordonnance de création de la nouvelle autorité inclut les formalités de la privatisation de la Française des Jeux. À noter que l’État est majoritairement actionnaire de l’entreprise en détenant 72 % de son capital. L’objectif ? En terminer avec le monopole de la FDJ sur les jeux d’argent et instaurer une exploitation à durée limitée fixée à 25 ans renouvelables. Le processus consent également à restructurer l’aspect juridique du secteur en privilégiant la protection des consommateurs contre l’addiction rapporte la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye.
D’après les informations recueillies, l’ANJ se composera des prérogatives de l’Autorité nationale de régulation des jeux en ligne (ARJEL), du ministère du Budget sur les jeux de loterie et les paris sportifs sans oublier les avantages octroyés par les ministères du Budget et de l’Agriculture sur les établissements de paris hippiques (PMU). Dans cette liste, seuls les casinos ont été exclus de l’agissement de l’ANJ en demeurant sous la gestion du ministère de l’Intérieur en raison des risques encourus notamment les pratiques illégales et la dépendance au jeu.
En somme, cette nouvelle autorité fonctionnera de la même manière que l’Arjel avec un pouvoir d’agrément sur tous les jeux et les opérateurs. Elle aura aussi la capacité de proclamer des sanctions économiques en bloquant, par exemple, les spots commerciaux incitant les gens à jouer davantage. L’organisme reprendre les locaux et le personnel de l’Arjel en gérant plus de 30 milliards d’euros de mises. L’an dernier, la FDJ a enregistré 16 milliards de mises dont 10,7 milliards ont été distribués sous forme de gains. Du côté de la privatisation, le ministère de l’Économie a déclaré que les premières démarches débutent en proposant des actions au grand public et au réseau des buralistes sur sélection uniquement. Quelques représentants de l’État auront toujours la main mise sur au moins 20 % de la FDJ. Désormais, toute initiative sera soumise à une autorisation au préalable du gouvernement.
Laisser un commentaire