Comme vient de l’annoncer Isabelle Falque-Pierrotin, la nouvelle présidente de l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) dans son plan stratégique 2021-2023, la priorité de cette nouvelle institution de régulation au cours de cette période sera d’assainir l’industrie des jeux de hasard en ligne, et cela passera par une rigueur sans pareil. Outre l’assainissement du secteur des jeux, pour Mme Falque-Pierrotin, il sera également question de mener des actions qui placeront les joueurs au centre du processus, afin que ceux-ci continuent de garder confiance dans l’industrie des jeux du pays. En gros, pour cette dernière, L’ANJ, le nouveau régulateur des paris en France devra faire plus que son prédécesseur, s’il veut conquérir la reconnaissance de la loi qui l’a créée et mise en place.
Des objectifs clairs et précis
Voilà déjà 8 mois que la nouvelle patronne de l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) est en place, et dans la feuille de route du plan d’action 2021-2023 qu’elle vient d’annoncer, les choses sont claires, l’assainissement du secteur français des paris en ligne sera la priorité.
L’ANJ est le nouveau régulateur français des jeux de hasard en ligne, et son champ de compétence prend en compte la Française des Jeux, le PMU, mais aussi tous les jeux de paris en ligne, qu’il s’agisse de paris sportifs ou du poker.
Le seul type d’établissement qui n’est pas sujet à la compétence de ce nouveau régulateur, ce sont les casinos terrestres.
Ainsi, Isabelle Falque-Pierrotin la nouvelle patronne de l’ANJ, précédemment à la tête de la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL), est reconnue pour sa rigueur et sa capacité à infliger des sanctions sévères, et ce même aux plus grands acteurs économiques.
Ce détail qui est un élément majeur de la crédibilité de la nouvelle patronne de l’ANJ laisse entrevoir qu’elle sera impitoyable sur le terrain, elle qui vient d’annoncer qu’elle traquerait et qu’elle frapperait sans faiblesse tous les sites de jeux qui exercent dans l’illégalité en France.
Réussir cette mission est primordial pour cette dernière et pour l’institution dont elle assure la présidence, car comme elle le rappelle si bien, l’ANJ récemment créée cherche encore à prendre ses marques et à prouver sa valeur et son efficacité auprès des lois qui l’ont fait naître des cendres de l’ancienne institution de régulation.
La nécessité d’aller plus loin
S’il est vrai que l’objectif prioritaire est de lutter contre le jeu illégal dans le pays, Mme Falque-Pierrotin n’oublie pas qu’il faudra tout de même en faire plus, aller plus loin que la simple traque des sites de jeux fraudeurs.
Il faudra également veiller par exemple à ce que les sites agréés soient en conformité avec la loi. Il faudra aussi s’assurer que par ces temps de crise sanitaire, les sites de jeux en ligne ne se multiplient pas, car comme le constate la patronne de l’ANJ, la crise actuelle a favorisé le développement du jeu en ligne, ce qui s’est inévitablement accompagné de la présence de beaucoup de sites fraudeurs ou illégaux.
Par ailleurs, la question relative à l’émergence de la cryptomonnaie reste également au centre des débats pour l’ANJ, car ces devises régies par des chaînes de blocs sont encore pour l’heure libres de tous contrôles.
Pour ce qui est du volet collaboratif, Mme Falque-Pierrotin estime qu’il est important de rallier les autres organes de régulation de l’Europe à sa cause pour une mutualisation des efforts, ce qui constitue d’ailleurs l’un des axes de son plan stratégique.
Développer et intégrer de nouvelles compétences en Intelligence Artificielle pour être dans le coup et renforcer la dimension innovation de l’institution, tel est également un autre chantier de la présidente de l’ANJ.
Sur le plan social, l’institution espère intégrer au moins 80 collaborateurs à l’horizon 2023, ce qui signifie une vingtaine de plus que la soixantaine de collaborateurs qu’elle compte à ce jour.
Le plus important cependant, comme le rappelle la présidente de l’ANJ, ce sont les joueurs, les parieurs qu’il faudra placer au centre de tout le processus, et ne pas se contenter de jouer les gendarmes du secteur des jeux de hasard.
Sans les joueurs, il n’y a plus d’industrie à réguler, en est bien consciente Mme Isabelle Falque-Pierrotin, et c’est pourquoi au-delà de la régulation, elle pense que l’institution dont elle a la charge devra offrir des services et apporter de la valeur aux joueurs en changeant la stratégie communicationnelle pour aller les chercher sur les réseaux sociaux et les sensibiliser à un jeu plus responsable.
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