Pendant de nombreuses années, Kate Seselja a été aux prises avec une dépendance maladive pour le poker. Son addiction est née de façon inattendue à partir d’une première expérience concluante au cours de laquelle elle a gagné une forte somme d’argent. Après cela, ce fut la descente aux enfers qui a failli lui coûter la vie. N’eût été la grossesse qu’elle portait et l’intervention salvatrice de son mari, le pire serait sans doute arrivé. Elle se consacre aujourd’hui à venir en aide aux personnes qui sont en proie à cette addiction.
Piégée dans l’engrenage infernal d’une passion destructrice
350 000 dollars, c’est le montant qu’a perdu une maman australienne pendant douze ans à cause de son addiction au poker. La femme, qui s’appelle Kate Seselja, est une mère de six enfants qui a lutté contre sa dépendance au jeu pendant plusieurs années. Elle était d’abord réticente à demander de l’aide au début de son épreuve et n’a pas trouvé cela génial lorsqu’elle s’est finalement décidée à le faire. Elle a partagé son expérience avec le média Mamamia, au moment où la recherche sur la dépendance aux jeux d’argent et son traitement étaient disponibles pour les personnes qui en souffraient.
Kate s’est familiarisée avec le jeu lorsqu’elle avait 18 ans. Elle était allée dans un club local avec son petit ami de l’époque et s’était essayée à l’une des machines de poker qui étaient disponibles sur place. Les choses se sont compliquées lorsque Kate a gagné une énorme somme d’argent lors de son premier essai et, à son insu, c’était le début de son addiction. Elle a ensuite découvert à quel point jouer était facile et se faisait couvrir par les opérateurs partout où elle allait. Elle a agi de cette façon à plusieurs reprises.
Lors de son interview avec Mamamia, Kate a révélé comment elle jouait avec une petite somme avant d’être ensuite tentée de miser des sommes de plus en plus importantes dans l’espoir de décrocher le gros lot. Elle a par conséquent été amenée à fréquenter en permanence les opérateurs de jeux d’argent. Son salaire n’étant pas suffisant pour entretenir sa passion frénétique, Kate était obligée de contracter des emprunts auprès de sa famille et de ses amis.
Sauvée in extremis par le mariage et par la maternité
Après avoir rencontré son époux, la dépendance de Kate au jeu s’est considérablement affaiblie. Elle a quitté Sydney pour Canberra et a adopté un nouveau style de vie. Malheureusement, cela fut de courte durée. Avec le temps, elle est tombée enceinte de son deuxième enfant et fréquentait d’autres mamans de la place. Durant la visite de Kate dans les lieux de loisirs, elle est tombée sur un opérateur de jeu et son appétit pour son ancienne passion a resurgi.
Elle a affirmé avoir perdu 30 000 dollars australiens en un mois durant cette mauvaise passe. Le pire est qu’elle a prétendu que les fonds provenaient d’économies familiales, mais s’est retrouvée avec un cas de conscience. Elle a agi ainsi pendant longtemps jusqu’à ce que son compte bancaire fasse faillite. Elle décrit les stratégies utilisées par les opérateurs de jeu comme des quasi-accidents et des pertes déguisées pour garder les joueurs à leur crochet.
C’est en 2008 que Kate a commencé à chercher du secours en prenant notamment contact avec un conseiller professionnel. Malheureusement, cela n’a pas eu le résultat escompté et la situation s’est empirée. En 2012, elle a perdu plus d’un demi-million de dollars australiens, l’équivalent de 350 000 dollars américains, uniquement sur des machines de poker. Après cette autre fâcheuse expérience, elle est tombée dans la dépression et a frôlé le suicide. Elle n’a eu la vie sauve que grâce à l’enfant qu’elle portait à ce moment, mais aussi au fait que son conjoint s’en soit rendu compte du problème dont elle souffrait. Ce dernier a dès lors fait tout ce qui était en son pouvoir pour lui venir en aide.
Grâce à son époux, Kate a trouvé un autre secours à travers un conseiller financier qui l’a aidé à surmonter son épreuve. Elle a finalement vaincu son addiction, se réjouit de sa nouvelle vie et a juré de ne plus retomber dans son vice. Elle s’est dédiée à venir en aide aux personnes souffrant de dépendance au jeu. Elle est actuellement coach pour le projet Hope, une organisation caritative qui milite pour l’aide aux victimes de la dépendance au jeu.
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