Afin de venir en aide aux ménages éprouvés par la crise sanitaire, un projet de subventions a été mis sur pied par certaines communes du Japon. À Abu, l’ensemble des fonds destinés à 463 ménages a malencontreusement été transféré à une seule personne. Au lieu cependant de restituer l’argent indûment perçu, le jeune homme de 24 ans a préféré le dépenser dans des paris en ligne, ce qui lui vaut actuellement un procès avec les autorités locales.
Une aubaine qui a finalement tourné au vinaigre
C’est un total de 350 000 euros de subventions Covid qu’un jeune japonais de 24 ans résidant dans la ville d’Abu aurait dilapidé dans les paris en ligne. Ce projet de subventions avait été pensé par le gouvernement local afin de prêter main-forte aux habitants de cette commune vivant dans la précarité. Le budget de ce projet était de 350 000 euros qui devaient être répartis entre 463 foyers. Au lieu de cela, à la suite d’une mauvaise manœuvre, la totalité des fonds a été versée à une seule personne.
Initialement, ce jeune japonais aurait dû recevoir un peu plus de 700 euros, mais a vu son compte bancaire crédité de 350 000 euros. Malheureusement, il a préféré s’approprier cet argent au lieu de signaler l’erreur aux autorités locales. En seulement 13 jours, l’ensemble de ces fonds s’est envolé dans des paris sur des applications de casino en ligne. Après s’être rendu compte de l’erreur, les autorités d’Abu ont déposé une plainte en vue de rentrer en possession de l’argent des subventions. Mais l’avocat du jeune homme est persuadé que cela ne sera pas évident, ce dernier ne possédant aucun actif.
À en croire les experts juridiques, il sera difficile à la ville d’Abu de récupérer les 350 000 euros si le jeune homme n’en dispose pas, et ce même si elle gagnait son procès. En dépit de cette mésaventure, le gouvernement japonais aurait tout de même subventionné les 463 foyers bénéficiaires, au montant initialement prévu, soit 100 000 yens par ménage.
La municipalité déterminée à rentrer dans ses frais
Le jeune japonais qui n’avait pas été identifié avait dans un premier temps refusé de restituer le montant des allocations. Mais suite à la décision de la municipalité d’engager des poursuites judiciaires, son avocat a déclaré qu’il acceptait de rembourser, même en plusieurs étapes. Une délégation d’agents publics s’était constituée pour rencontrer le jeune homme avec l’aide de sa maman, dans le but de le convaincre de rembourser, mais en vain.
Norihiko Hanada, le maire de la ville d’Abu, n’a pas caché son soulagement de voir le jeune homme revenir à de meilleurs sentiments. Il a cependant affirmé qu’il maintiendrait la plainte qu’il a déposée contre lui, espérant que ce dernier passera aux aveux lors du procès. Hanada avait également déclaré au début du contentieux que si l’argent des subventions avait effectivement été dépensé au jeu, il trouverait cela impardonnable. Une seconde action pénale est par ailleurs envisagée pour recouvrer le montant évaporé en frais juridiques.
Bien avant ce fait divers, c’est la ville côtière de Noto qui s’était illustrée par une utilisation insolite des subventions Covid dont elle avait bénéficié. Là-bas, c’est 190 000 euros qui ont été dilapidés pour la construction d’une statue de 13 mètres représentant un calamar géant. Les autorités locales avaient soutenu que cette initiative visait à relancer la campagne touristique de cette localité dont l’économie subissait les contrecoups de la pandémie. Le calamar avait été choisi parce que c’est l’un des plats locaux dont raffolent les touristes.
Laisser un commentaire