Dans plusieurs États du monde, l’obtention des licences d’exploitation pour les casinos et les salles de jeux n’est pas une mince affaire. Pour cette raison, il peut arriver que plusieurs opérateurs décident de s’associer en espérant obtenir plus vite cette autorisation. Dans le cas présent, il s’agit des casinos Las Vegas Sands et Asian American qui ont décidé, il y a deux décennies de cela, de déposer conjointement une demande de licence pour l’exploitation des casinos. L’accord ayant été rompu, Las Vegas Sands se trouve à présent obligé de verser une somme de 12 milliards de dollars à son ex-partenaire en guise de compensation.
Un partenariat brisé
L’histoire remonte en 2001 lorsque les casinos Las Vegas Sands et Asian American ont décidé de déposer conjointement une offre pour la concession de jeux. Pendant le processus, Las Vegas Sands a décidé de changer de partenaire à la faveur du groupe Galaxy Entertainment originaire de Hong-Kong. Il a par cet acte trahi son partenaire de départ qui verra ce geste comme un coup de poignard dans le dos.
Le nouveau partenariat a toutefois été bénéfique, car quelques mois plus tard, les journaux annonçaient que Sands et Galaxy avaient réussi à obtenir une licence dans l’ancienne colonie portugaise.
Le procès a officiellement débuté le 16 juin 2021. Asian American accuse Las Vegas Sands d’avoir proposé un copié-collé de leur offre conjoint d’il y a 20 ans avec un autre partenaire sans son accord. Si à jamais le projet est en sa faveur, Sands devrait lui verser environ 70 % des bénéfices obtenus à Macao pendant la période de 2004 à 2022.
Malgré le fait que le procès fut rejeté pour la première fois aux États-Unis pour des raisons de prescription et de procédure, Marshall Hao directeur général d’Asian American a déclaré à la presse être confiant quant à l’issue du procès, car jusqu’à présent, et ce depuis 2012, son équipe et lui n’ont jamais perdu une seule de toutes les grandes batailles juridiques menées.
Le procès tombe à un mauvais moment
Ce nouveau procès tombe à un moment où Las Vegas Sands est au point mort. En effet, le casino fait actuellement face à une chute de ses revenus causée par la pandémie du coronavirus qui a entraîné un peu partout dans le monde des restrictions notamment liées au voyage et à la fermeture des établissements.
Ces restrictions n’étaient bien sûr dirigées contre aucun casino, le souci de chaque dirigeant était de mettre en place des mesures barrières pour protéger sa population contre toute infection et il semble que cette solution ait été sur le moment la meilleure qu’il pouvait prendre.
En dépit de cette situation, le casino fait également face à plusieurs poursuites judiciaires. En effet, lorsque l’affaire a été ouverte pour la première fois en 2007 aux États-Unis, les Américains d’origine asiatique ont pris la décision de lancer des réclamations contre Sands dont l’une de ses filiales se trouve à Singapour. À ceci, il faut ajouter que l’établissement a perdu il y a quelques mois de cela la licence d’exploitation de son Casino à Macao.
Ce n’est qu’en 2022 que l’opérateur pourra de nouveau demander une licence en faisant recours des appels d’offres publics. Cette succession d’évènement regrettable ne présage rien de bon pour l’établissement qui a d’ailleurs tenté d’éviter que ce problème n’arrive devant une cour de justice en 2019.
Bien qu’ayant toujours maintenu son point de vue sur le fait que cette affaire n’avait aucun fondement, le casino Las Vegas Sands avait engagé des actions en justice notamment au Nevada et ensuite à Macao. Selon lui, la cour auprès de laquelle il a fait appel à Macao aboutira à la même conclusion. En attendant, il se dit être confiant quant au déroulement des évènements.
Si à jamais l’issue de cette affaire n’est pas en faveur du Sands, les conséquences pourraient être désastreuses. L’établissement serait condamné à verser 12 milliards de dollars à son ancien partenaire. Mais il est actuellement impossible de déterminer l’issue finale de l’affaire.
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