L’association des opérateurs de jeu de hasard montre les conséquences néfastes que peut avoir le projet de loi du gouvernement suédois visant à limiter les marges publicitaires du secteur du jeu de hasard. Mais cela n’a rien changé aux projets et mesures du gouvernement.
Les joueurs exposés par la nouvelle politique publicitaire
La loi du gouvernement suédois portant sur l’arrimage de la politique de publicité de l’industrie du jeu de hasard à celle de l’industrie de l’alcool est discutée. Parmi les opposants à cette loi, il y a l’association The Swedish Trade Association for Online Gambling, plus connue sous l’acronyme BOS de son nom suédois Branscheforenigen för Onlinespel. Le secrétaire général de l’association, monsieur Gustaf Hoffstedt n’a pas mâché les mots pour faire comprendre le fond de la pensée partagée des membres de cette association.
Selon la BOS, l’intention du gouvernement de durcir les lois portant sur la publicité du jeu de hasard entraînera des répercussions négatives sur le Jeu responsable et la protection des joueurs. Selon l’association, la mise en place d’une telle politique va induire le développement du secteur informel dans l’activité du jeu de hasard en Suède. Elle s’appuie sur le fait que 1/4 du chiffre d’affaires des opérateurs de l’industrie serait dirigé vers les fournisseurs de jeux de hasard illégaux et non-inscrits en Suède. Pour lui, limiter davantage les marges de manœuvre publicitaires des opérateurs ne ferait qu’augmenter cette proportion ; et exposerait de ce fait, les joueurs, violant ainsi l’esprit de la Swedish Consumer Protection Act. Il pense aussi que cela amènera les joueurs à aller vers les plateformes illégales, et souligne le danger particulier que cela représente pour les joueurs fragiles.
Le gouvernement inébranlable
Le BOS pense aussi que l’intention restrictive du gouvernement sur la publicité du jeu de hasard aura des conséquences au-delà du secteur du jeu de hasard. Dans cette perspective, elle pointe du doigt le journalisme et le sport. M. Gustaf Hoffstedt pense que limiter l’action publicitaire du jeu de hasard serait retirer aux journaux une manne financière considérable. Selon lui, cela affecte même l’indépendance de ces médias. En anticipation, il suggère la mise en place d’une « compensation financière ». Pour M. Gustaf Hoffstedt, la question se pose aussi pour le sport qui jusqu’ici bénéficie d’un parrainage conséquent équivalant à plusieurs millions, voire plusieurs milliards de dollars. Des sports comme la ligue de hockey pourraient ne plus exister.
Mais pour le gouvernement et la Spelinspektionen, régulateur de jeu de hasard suédois, le projet de loi aura un impact positif sur le jeu responsable. D’ailleurs, en avril dernier, la Spelinspektionen avait clairement affirmé qu’au vu des risques inhérents à ces deux domaines, les industries de l’alcool et du jeu de hasard devraient avoir des politiques publicitaires similaires. Cette façon de voir découle de l’intention du gouvernement de renforcer, depuis l’année dernière, l’encadrement du secteur du jeu de hasard. En tout cas, la loi reste ouverte à la discussion jusqu’au 12 octobre 2021.
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