En termes de règlementation du secteur des jeux, la Suède reste très active. Il n’y a pas plus d’une semaine que le gouvernement a introduit auprès du parlement un nouveau projet de loi devant redéfinir le secteur. Il s’agit ici d’une stratégie pour reprendre le contrôle du marché des jeux de hasard, ce qui passe par de nouvelles restrictions sur les publicités, le marketing d’affiliation, le marketing direct ainsi que l’éradication des opérateurs sans licence. L’accent est d’autant plus accordé au secteur du jeu en ligne qui n’a cessé de croitre durant les derniers mois et dépasser toutes les attentes en termes de revenu brut.
La protection des joueurs toujours à la une
La Suède fait partie des États qui accordent une réelle importance à son industrie des jeux de hasard et c’est probablement pour cette raison qu’elle ne cesse d’apporter des modifications à la règlementation concernant ce secteur.
Il y a quelques jours de cela, le gouvernement local annonçait encore la publication d’un nouveau projet de loi. Ce dernier devra apporter des modifications supplémentaires sur le déroulement des activités de jeux dans le pays.
D’après ce nouveau projet de loi, la priorité est désormais accordée à la protection des joueurs. En effet, l’objectif des législateurs suédois est de proposer de nouvelles mesures de sécurité pour les joueurs locaux et ceci passe par des approches durables énoncées dans les lignes du document y afférent.
De plus, le gouvernement a lancé via ce projet un appel à tous les acteurs du secteur à faire barrière contre les opérateurs illégaux. Le succès du projet a attiré l’attention du ministère des finances suédois qui a tenu à saluer l’initiative des législateurs tout en précisant qu’il espère que les propositions énoncées permettront réellement à mettre hors d’état de nuire les opérateurs offshores.
Il est important de préciser que les modifications régulièrement apportées à la règlementation suédoise de l’industrie des jeux de hasard ne sont pas toujours accueillies d’un bon œil. En effet, ils sont nombreux à s’inquiéter de ce que pourraient causer des changements. Malgré les incertitudes, le secteur en ligne des jeux d’argent semble plutôt florissant et son revenu a connu une importante croissance.
Le nouveau projet de loi des législateurs intervient quelques jours après que le BOS (association suédoise du commerce pour les jeux en ligne) a énoncé l’idée selon laquelle une règlementation trop stricte dans un secteur aussi jeune pourrait éloigner les joueurs du droit chemin et les conduire vers les opérateurs illégaux.
Initiatives lancées afin de reprendre le contrôle du marché des jeux
La proposition de loi lancée par les législateurs avait pour but d’encourager le gouvernement ainsi que tous les acteurs du secteur des jeux d’argent du pays à reprendre le contrôle du marché des jeux qui depuis peu est taché par des opérateurs aux activités malsaines.
Le projet qui est arrivé à la table du parlement le 17 mai dernier portait principalement sur les publicités sur les jeux d’argent, le marketing d’affiliation des opérateurs sans licence, l’octroi des licences de logiciels et les jeux d’argent en ligne.
En plus de ces initiatives, le gouvernement a également mis l’accent sur le fait d’interdire les machines à sous sur les navires passagers. Cette interdiction a conduit à la résiliation d’un partenariat existant entre la Finlande et la Suède. À titre de rappel, la plupart des modifications apportées par ce projet de loi entrent en vigueur dès le 1er janvier prochain.
Concernant ledit projet de loi, Ardalan Shekarabi qui est le ministre suédois des Assurances sociales a déclaré qu’il s’agit là d’une étape importante devant conduire le gouvernement à reprendre le contrôle du marché local. Pour lui, il s’agit d’une double initiative qui permettra dans un premier à protéger les joueurs et à démasquer les opérateurs illégaux dans un second temps. Il a également précisé qu’une règlementation rigoureuse est un gage de sécurité pour les joueurs.
Si le projet de loi est bel et bien approuvé par le parlement suédois, toute plateforme de casino et de pari aura jusqu’en juin 2023 pour s’acquitter d’une licence de fournisseur. En attendant, le ministère a demandé l’interdiction formelle de toute forme de marketing d’affiliation et de marketing direct faite par les fournisseurs sans licence et les médias.
Les plateformes sous licence font quant à eux face à de nouvelles exigences qui portent sur une modération ajustée de leur publicité. Les nouvelles restrictions s’appliquent principalement aux versions de pari jugées très addictives ainsi qu’à des outils de marketing tels que les e-mails directs.
Les restrictions énoncées ici ont pour but de tenir à l’écart les personnes à risque, de protéger les plus jeunes et les enfants contre les méfaits des jeux de hasard. Lorsque certains opérateurs vont se hasarder à enfreindre la loi, les sanctions ne vont pas tarder à tomber. Il s’agira par exemple pour les contrevenants de verser des frais en guise de sanctions.
Afin d’assurer le développement et l’amélioration en continu des stratégies actuelles, le gouvernement exige aux opérateurs sous licence de diffuser des informations obligatoires et spécifiques.
Le secteur des jeux en ligne en plein essor
Le 17 mai dernier, Spelinspektionen une association suédoise chargée d’inspecter le secteur des jeux a publié ses résultats d’inspection. Les données montrent clairement une nette évolution des activités des jeux en ligne contre une baisse considérable des jeux et paris terrestres.
Depuis 2021, l’iGaming suédois a connu une forte croissance qui a conduit à une somme de 6,5 milliards de SEK au premier trimestre de l’activité de 2022. Ce chiffre témoigne d’une augmentation d’environ 6 % par rapport à la même période, mais en 2021.
Afin de maintenir cette croissance, BOS a insisté sur l’assouplissement des restrictions en place. Dans le cas contraire, l’organisme estime à 21 milliards de SEK les pertes du secteur au cours des années à venir.
Toutefois, BOS reconnait que ce nouveau secteur a donné lieu à la création de nouveaux emplois, à l’augmentation du chiffre d’affaires qui est passé à 1,1 milliard de SEK et à une contribution fiscale supplémentaire d’environ 59 millions de SEK.
Et afin de maintenir l’initiative de protection des joueurs, des restrictions d’auto-exclusion sont entrées en vigueur. À ce jour, c’est environ 73 000 joueurs qui se sont volontairement auto-exclu des salles de jeux.
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