En Nouvelle-Galles-du-Sud, l’actualité est toujours dominée par les problèmes juridiques de Star Entertainment Group et le projet d’augmentation des impôts du secteur du jeu de hasard. Les autorités semblent jusqu’ici à court d’arguments pour justifier leur réforme fiscale. Tout ceci laisse planer un vent d’incertitude sur l’industrie du jeu d’argent en Australie.
Star Entertainment Group continue de faire l’actualité en Nouvelle-Galles-du-Sud
Depuis plusieurs mois aujourd’hui, en raison de ses multiples violations de la législation locale sur les jeux de hasard, le géant de l’industrie du jeu d’argent Star Entertainment Group fait les gros titres de la presse. En plus de lui avoir coûté une amende de 100 millions de dollars australiens, ce manquement au respect des lois locales sur le blanchiment de capitaux lui a également coûté le retrait de sa licence.
Par ailleurs, le groupe Star Entertainment est encore sous le coup d’une dette de 7 millions de dollars australiens, due à l’autorité indépendante des alcools et des jeux. Ladite autorité a effectué un examen qui a permis de déterminer la capacité de Star Entertainment Group à être à nouveau titulaire ou non de licence de casino.
Les autorités de la Nouvelle-Galles-du-Sud tentent de justifier tant bien que mal l’augmentation de l’imposition du secteur du jeu d’argent
Le gouvernement de l’État de Nouvelle-Galles-du-Sud (NSW) va augmenter les taxes sur les jeux d’argent dans l’État. Les autorités ont profité de la violation de lois de Star Entertainment pour introduire cette mesure fiscale.
Le groupe Star doit bien répondre de ses actes, cela ne fait pas débat parmi les acteurs du milieu du jeu de hasard. Mais Matt Kean, le trésorier de l’État de Nouvelle-Galles-du-Sud avance une raison des plus insoutenables pour défendre la hausse des impôts sur les jeux de hasard. Essayant maladroitement de lier l’industrie du jeu d’argent aux catastrophes naturelles, il soutient que les casinos doivent participer aux actions de soutien aux populations victimes d’inondations. Pour autant que ces casinos veulent perdre leur licence sociale, et fermer les yeux sur des crimes comme le blanchiment d’argent.
L’augmentation des impôts et taxes sur les jeux d’argent, notamment les jeux de tables et les machines à sous vidéo, va permettre au gouvernement de soutenir les initiatives locales d’aide à la reprise après sinistre. Plus exactement, il s’agira de contenir la nouvelle vague du Covid-19, les catastrophes naturelles telles que les feux de brousse, les inondations et autres.
Certains analystes trouvent stupéfiante l’attitude des autorités de la Nouvelle-Galles-du-Sud à vouloir s’imposer comme encadreur et contrôleur dans le secteur réglementé du jeu de hasard.
La nouvelle imposition risquerait d’entrainer de lourdes conséquences pour les opérateurs de jeux
L’augmentation brusque des impôts et taxes du secteur du jeu de hasard n’est pas très rassurante pour les acteurs du milieu. D’aucuns ont d’ailleurs bien voulu croire que la réglementation de l’industrie du jeu en ligne va permettre de recadrer les casinos offshore multi-licences, pour qu’ils fonctionnent légalement dans le marché australien. L’attitude spontanée du gouvernement a refroidi cet espoir et nombreux en viennent désormais à préférer la situation actuelle.
La nouvelle imposition parait quelque peu simple à première vue, mais a une incidence profonde pour les opérateurs de jeu de hasard. Si le projet d’augmentation des taxes et impôts du secteur du jeu est validé, les opérateurs de jeux locaux seront imposés à plus de 60 % des revenus provenant des machines de poker. Il en sera de même des revenus provenant des tables de blackjack, des tables de roulette ou autres produits de casinos très célèbres.
Certains casinos ne peuvent justement pas se permettre une telle imposition, notamment les casinos en ligne. Star Entertainment Group pour sa part est déjà embastillé dans des problèmes juridiques, dus à sa violation de la législation sur les jeux de hasard. Ses investisseurs sont quant à eux assez dubitatifs sur la capacité du groupe à assurer un retour d’investissement, plongeant ainsi la valeur marchande de l’entreprise de 12 %.
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