Dans un récent communiqué, le régulateur des jeux aux Pays-Bas annonce avoir mis en garde de nombreux sites Web d’affiliés qui promeuvent les offres des casinos en ligne non autorisés aux Pays-Bas auprès des joueurs néerlandais. Sur 44 sites d’affiliés examinés, le régulateur annonce avoir attrapé 26 fautifs. Ce souci d’assainissement de l’industrie réglementée du jeu aux Pays-Bas intervient alors que le pays envisage une réorganisation (par l’introduction de nouveaux opérateurs réglementés) du marché néerlandais des jeux d’argent.
26 sites web affiliés en faute débusqués
La Kansspelautoriteit, le régulateur néerlandais des jeux, a récemment menée (et mène encore) une campagne de répression contre les sites d’affiliés (sites à visée publicitaire/marketing) dont l’une des actions consiste à promouvoir les offres des casinos en ligne ne disposant pas de licence néerlandaise auprès des joueurs néerlandais. Cette campagne est menée pour l’instant sur 44 sites web d’affiliés, et plus de la moitié de ces sites s’avère être en faute.
En effet, selon l’enquête du régulateur néerlandais, jusqu’à 26 sites web d’affiliés ont la fâcheuse habitude de cibler des joueurs néerlandais pour les offres (d’inscription surtout) d’opérateurs étrangers non autorisés aux Pays-Bas. Sur ces 26 sites fautifs débusqués, 20 ont tout de suite cessé leur activité illégale, 3 l’ont fait après des avertissements de sanctions venant de la Kansspelautoriteit, tandis que les 3 derniers sont toujours en cours d’examen.
Il faut savoir que selon la réglementation des jeux aux Pays-Bas, il est interdit à tout opérateur de jeu ne disposant pas de licence de proposer ses offres (produits et services liés aux jeux) sur le territoire néerlandais ; il est également interdit aux sites affiliés de ces opérateurs de promouvoir ces offres auprès de potentiels joueurs néerlandais. S’ils réussissaient auparavant à contourner ces interdictions malgré les amendes annoncées (et malheureusement pas faciles à collecter, à cause de certains freins réglementaires), les opérateurs de jeu en ligne et leurs sites affiliés devraient désormais faire face à une plus grande présence et sévérité du régulateur néerlandais.
Des actions menées en vue de protéger les joueurs
La campagne de répression menée par le régulateur néerlandais vise surtout la protection des joueurs néerlandais. La Kansspelautoriteit dit en effet ne pas pouvoir garantir que les joueurs néerlandais qui mettent leur argent en jeux sur des casinos en ligne, non autorisés dans le pays bénéficient de produits et de services sûrs et équitables.
Le régulateur néerlandais rajoute que la non-réglementation de l’industrie de jeu du pays l’empêcherait de mieux surveiller et protéger les catégories de joueurs les plus vulnérables comme les jeunes joueurs.
Une réorganisation de l’industrie néerlandaise du jeu en vue
Malgré cette loi un peu dure envers les opérateurs étrangers, plutôt les opérateurs non autorisés, les Pays-Bas envisagent de donner la chance à plus d’opérateurs étrangers de proposer leur offre aux joueurs néerlandais, cette fois de façon légale. Un grand pas a été fait envers ces opérateurs en février dernier, à travers une loi sur la réorganisation de l’industrie du jeu néerlandaise approuvée par le Sénat du pays.
Ainsi, le marché néerlandais des jeux sera libéralisé le 1er janvier 2021 exactement, et les demandes de licences pour les opérateurs non autorisés pour l’instant (les opérateurs étrangers pour la plupart, mais pas qu’eux) seront reçues par le régulateur néerlandais dès mi-2020.
Toutefois, selon cette loi sur la libéralisation de l’industrie néerlandaise du jeu, plusieurs critères doivent être remplis par les opérateurs demandeurs de licence, dont l’un des plus importants est le fait de n’avoir pas ciblé illégalement des joueurs néerlandais pendant au moins 2 ans avant la soumission de la demande de licence (un opérateur ne devra donc pas avoir par exemple été présent sur le marché néerlandais depuis au plus le 25 juillet 2018 s’il soumet sa demande le 25 juillet 2020). Cette initiative attire d’ailleurs beaucoup d’opérateurs, d’autant plus que le régulateur néerlandais affirme avoir déjà reçu les manifestations d’intérêt de 183 entreprises de jeu en ligne, dont 89 sont étrangères.
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