La pandémie du coronavirus a été utilisée par certains opérateurs de jeu de hasard comme un argument de vente pour la promotion de leurs produits. Ces opérateurs proposaient des produits dits « non contaminés par le coronavirus » à leurs prospects, jusqu’à ce que le régulateur néerlandais des jeux de hasard – Kansspelautoriteit – s’en mêle. Ce dernier a instruit le retrait de toutes les publicités qui font allusion au coronavirus. Il a également mis en garde tous les acteurs de l’industrie, en indiquant que des sanctions pécuniaires et administratives peuvent s’abattre.
Le régulateur rejette l’usage du coronavirus comme argument commercial
Le régulateur de jeu de hasard aux Pays-Bas – Kansspelautoriteit – a donné des avertissements aux opérateurs de jeux de hasard indélicats en cette période de crise sanitaire. Ce qui rebute le régulateur néerlandais, ce sont ces opérateurs qui se servent du coronavirus comme un argument de vente pour leurs produits et services de pari en ligne. En effet, ceux-ci s’adonnent volontiers à utiliser des expressions comme « Coronavrij gokken », c’est-à-dire « sans corona » dans leurs publicités / promotions. Ils veulent notamment véhiculer l’idée que leurs jeux ne sont pas contaminés par le coronavirus, dans le seul but d’attirer davantage de joueurs.
La Kansspelautoriteit (KSA) a identifié 14 opérateurs de jeu de hasard en ligne utilisant ces pratiques. L’autorité néerlandaise a demandé à ces acteurs de retirer ces publicités qui vantent des produits en utilisant le COVID-19 comme argument de vente. Ces publicités ont toutes été retirées. Ces attitudes marketing opportunistes et regrettables dont se sont rendus coupables certains opérateurs de jeu de hasard en ligne ont amené le ministre Sander Dekker à évoquer la possibilité d’un renvoi de la libéralisation du secteur du jeu de hasard en ligne dans le pays. Ainsi, cette libéralisation risque ne plus avoir lieu en juillet 2021, comme cela était prévu.
De possibles sanctions pour les opérateurs qui persistent
Les jeux de hasard en ligne sont encore interdits aux Pays-Bas. Donc, en théorie, les internautes installés aux Pays-Bas ne doivent pas être approchés par les opérateurs de jeux de hasard en ligne. Mais la réalité est toute autre. Le régulateur néerlandais des jeux de hasard a constaté que les internautes néerlandais sont de plus en plus courtisés par les plateformes de jeux de hasard en ligne. Ce constat remonte déjà à près de 6 mois, depuis mars dernier. C’est d’ailleurs pendant ce même mois que la Kansspelautoriteit a mis sur pied une amende d’un minimum de 250 000 euros pour les opérateurs qui ne seront pas conforment à la règle qui leur instruit d’éviter de faire des publicités basées sur le coronavirus.
La mesure prise par l’autorité néerlandaise s’applique alors à presque tous les acteurs du jeu de hasard. On compte les sites de revues, les opérateurs de jeu de hasard basés aux Pays-Bas sans licence d’autorisation, et les opérateurs affiliés de jeux de hasard en ligne.
Monsieur René Jansen, le directeur de la Kansspelautoriteit a rappelé aux opérateurs que celui qui sera reconnu coupable d’avoir utilisé l’argument du coronavirus à des fins commerciales réduit ses chances de décrocher une licence pour la libéralisation annoncée.
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