Le Royaume-Uni a enregistré une baisse du nombre de joueurs à problème. Cette circonstance appréciable amène toutefois la Betting and Gaming Council a interpelé le gouvernement sur la réforme à venir.
Baisse générale du nombre de joueurs à problème
Le régulateur britannique du jeu de hasard, connu sous le sigle anglais UKGC, a publié un rapport sur le jeu de hasard dans le pays. Il en ressort qu’au premier semestre de l’année en cours, l’industrie du jeu de hasard au Royaume-Uni a enregistré un niveau historiquement faible de problèmes chez les joueurs. De janvier jusqu’en juin 2022, seulement 0,2 % de l’ensemble des joueurs a rencontré des difficultés personnelles avec les jeux, soit environ 40 000 individus sur plus de 22 millions de joueurs. Ce qui est mieux que le 0,4 % enregistré au cours de la même période de l’an 2021. Selon le Betting and Gaming Council – BGC – le ratio de l’an 2022 se situe en deçà des standards internationaux.
Ce rapport fournit beaucoup d’autres informations spécifiques intéressantes. Selon l’âge, le rapport ressort que les joueurs les plus vulnérables sont qui ont entre 16 et 24 ans. Ils enregistrent alors un taux de 0,8 % de joueurs à problème, et un taux de risque croissant qui est parti de 0,6 % à 3,6 %. Selon le sexe, les hommes rencontrent beaucoup plus de difficultés que les femmes, avec un taux de 0,3 % contre 0,1 %. Toutefois, le ratio de joueurs à problème a baissé dans l’ensemble, tout comme le niveau de risque qui est passé de 1,5 % à 1 % comparativement à 2021. Le taux de participation au cours du semestre 1, lui, est resté stable à 43 %.
Le Betting and Gaming Council met en garde
Pour le Betting and Gaming Council, les résultats positifs présentés dans le rapport du régulateur ne sont pas surprenants étant donné les efforts remarquables fournis par les opérateurs de jeu de hasard autorisés dans le pays. Michael Dugher, directeur général de l’organisme, cite les solutions de limitation de temps de jeu et les outils de limitation des montants de mise comme des facteurs qui ont permis d’atteindre ces résultats. C’est à raison de cela qu’il attire l’attention du gouvernement engagé dans l’élaboration d’une nouvelle politique de régulation du jeu de hasard. Pour le représentant du BGC, il faut bien que l’exécutif s’assure que les mesures envisagées ne soient pas de nature à pousser les joueurs à délaisser les opérateurs légalement enregistrés, pour se réfugier vers les plateformes du « marché noir », aggravant ainsi le nombre de joueurs à problème dans le pays. Michael Dugher attire aussi l’attention des « prohibitionnistes » du jeu de hasard qui ont tendance à exagérer les faits, interprétations et chiffres de l’industrie pour que cette dernière soit traitée comme l’industrie du tabac.
Michael Dugher et l’organisme soutiennent cependant la volonté de réforme du jeu de hasard. Le directeur recommande toutefois d’adosser les mesures sur les éléments factuels, et de les tailler de manière à protéger les joueurs à problème et les joueurs à risque, sans mettre en péril un divertissement apprécié par plusieurs millions de personnes. Ces mots pourront être pris en compte par les bureaux du Premier ministre chargé de préparer la réforme, alors que cette dernière, pressentie depuis 2019, vient de connaitre une 4e prorogation de délai.
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