Ce dimanche 10 juin, les électeurs ont majoritairement voté en faveur du « oui » concernant la loi sur les jeux d’argent. Cette réglementation prévoit notamment d’interdire l’accès aux sites internet basés à l’étranger visant à protéger les internautes contre le blanchiment et l’addiction.
Avantage aux casinos suisses
Selon les informations recueillies, au moins 23 cantons helvétiques ont choisi d’approuver cette législation favorisant les établissements de jeu suisses. Le oui l’a emporté à 72,9 %, mais seulement un tiers des électeurs ont décidé de passer aux urnes. Malgré tout, c’est un coup dur pour les opposants qui dénonçaient une atteinte à la liberté et un moyen de pousser les utilisateurs à contourner les règles établies. Désormais, les casinos et loteries suisses auront la possibilité de proposer des jeux en ligne notamment des paris sportifs et des jeux de table.
À savoir que cette loi fédérale touchant les jeux d’argent a déjà été acceptée par le Parlement. Il s’en est suivi d’un référendum imposé par les mouvements de jeunes des Verts et du PLR en réunissant 50 signatures. Leur argumentation se penche essentiellement sur la censure d’internet provoquant la prolifération des pratiques illégales. D’une manière générale, cette nouvelle loi consiste surtout à lutter contre les dépendances au jeu. Toutefois, les avis divergent puisque l’objectif sera surtout de renflouer les caisses de l’État.
Le texte sera en vigueur l’an prochain en taxant les jeux autorisés en Suisse permettant d’apporter des fonds anti-addiction, auprès des programmes culturels et sportifs. Les exploitants du secteur ainsi que les opérateurs reverseront chaque année près d’un milliard de francs suisses aux collectivités publiques. Néanmoins, les casinos auront leur part du marché vu qu’ils auront le monopole. D’après Isabelle Chevalley, membre du parti des Verts Libéraux, les 21 casinos suisses vont rafler le jackpot en augmentant leur taux de fréquentation.
Simonetta Sommaruga, la conseillère fédérale à la Justice, pense que ce texte va instaurer des normes strictes et efficaces sur la prévention contre l’addiction au jeu. Une étude effectuée par la fondation Addiction Suisse estime qu’environ 75 000 personnes sur les 8, 3 millions d’habitants sont touchés. Chaque année, le problème coûte 500 millions de francs suisses à la société.
En bref, les Suisses et les Suissesses ont préféré valoriser les casinos établis dans le pays au lieu des différentes plateformes provenant de l’étranger. Dans un communiqué, le comité des opposants s’est résigné et a reconnu sa défaite tout en mettant le point sur les dangers et les conséquences d’une isolation digitale complète.
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