Les boîtes à butin, encore appelées « loot boxes« , sont des offres secondaires qui accompagnent un jeu sous forme de bonus ou de gains supplémentaires. Mais, très souvent, ces boîtes sont vides ou peu rémunératrices. Du coup, elles constituent des moyens d’appauvrissement et des sources d’ennuis pour les joueurs. Dans tout cela, même les joueurs mineurs ou les consommateurs moins expérimentés peuvent aussi tomber sur de telles offres. Eu égard à toutes ces angoisses, les acteurs du jeu au Royaume-Uni (opérateurs et fournisseurs de jeux, joueurs, défenseurs des droits des consommateurs y compris la UKGC (United Kingdom Gambling Commission), organe de régulation des jeux dans ce pays, les pays comme la Belgique ou les Pays-Bas sont aussi motivés pour la même cause.
Les boîtes à butin, des offres de jeu secondairement pernicieuses
Depuis plus de 3 ans, le Royaume-Uni milite pour la mise en place d’un dispositif juridique qui va protéger les consommateurs de jeux d’argent contre les boîtes à butin, ces offres addictives qui accompagnent certains jeux. En effet, cette situation est considérée par plusieurs utilisateurs, analystes et experts du jeu comme des propositions inutiles et dangereuses. Inutiles parce qu’elles n’offrent presque rien de concret comme avantage au joueur, dangereuses parce qu’elles ne contribuent pas forcément à l’amélioration des expériences de jeux des consommateurs de machines à sous ou de tout autre jeu.
Au Royaume-Uni, en Belgique, aux Pays-Bas et dans plusieurs autres pays d’Europe, les boîtes à butin ou « Loot boxes » sont des termes populaires dans l’univers de l’iGaming. En se focalisant sur les travaux d’une équipe d’experts pilotée par des professionnels soucieux de l’avenir de l’industrie du jeu et de la sécurité des joueurs, plusieurs propositions ont été formulées. À l’heure actuelle, cette question est l’une des plus importantes, une question phare débattue au sein de l’Union européenne. Ce qui implique ainsi la prise en compte de la définition juridique du jeu selon son esprit et non selon sa lettre. À travers un tel raisonnement, ces pays évoqués plus haut ont mené et publié des études pour démontrer que les boîtes à butin entraînent des pertes financières massives. Leurs caractères attractifs et incitatifs causent d’énormes préjudices qui se terminent souvent par le déclenchement des contentieux. De façon simple, les conséquences des boîtes à butin sont négatives, les principales victimes sont d’une part les joueurs et d’autre part (par ricochet) leurs familles…
Protection des mineurs contre les offres de jeux d’argent
Si la démonstration de la fonction non utilitaire des boîtes à butin est quasiment évidente et ne souffre de presque aucune contrainte, un cas qui mérite d’être traité en priorité est celui de l’implication des personnes moins âgées dans l’univers de l’iGaming. Ce sujet est aussi un souci majeur qui pousse les acteurs de l’iGaming à pousser un cri de détresse pour demander aux autorités compétentes chargées de régir ce domaine d’activité à intervenir. En jumelant cette question à celui des « Loot boxes » ou boîtes à butin, ces joueurs mineurs se retrouvent sur des terrains glissants, dangereux et des voies sans issue.
Au Royaume-Uni, les opérateurs de jeux d’argent, les défenseurs des droits des joueurs et les associations menant ce même type de combat font pression sur les autorités locales afin qu’elles prennent des mesures qui iront dans le sens de la protection des citoyens. En particulier, un groupe de travail technique a été formé par le Département du numérique, de la culture, des médias et des sports dans le but de résoudre ces problèmes. Les opérateurs qui encouragent cette initiative sont aussi nombreux à se manifester dans ce sens. À titre illustratif, il y a par exemple la « United Kingdom Interactive Entertainment » (UKie) qui estime que l’examen des conditions de jeu et leurs impacts sur les joueurs sont des sujets phares qui méritent des recherches. Soucieux du sort (souvent malheureux) qui est réservé au joueur, d’autres opérateurs ont aussi réagi. Il s’agit de : Take2, EA, Ubisoft et Activision. Ces entreprises estiment que l’industrie du jeu mérite un encadrement juridique plus pointu et plus protecteur. Autrement dit, pour prévenir le prononcé des sanctions dans le cadre des jeux problématiques, il faut réglementer de manière proactive et rassurante le secteur des jeux en général et en particulier s’attarder sur la question des boîtes à butin.
Toujours dans le cadre de la protection des joueurs, « EPIC Risk Management », un cabinet britannique de conseil sur les méfaits du jeu affirme : bien que les acteurs de la protection des joueurs soient appelés à jouer leurs rôles, chacun en ce qui le concerne, il faut toujours s’assurer que les jeunes joueurs ne soient pas exposés ni motivés à s’engager dans le jeu.
En conclusion, les acteurs engagés pour la préservation des intérêts des joueurs au Royaume-Uni et dans les autres pays d’Europe travaillent également sur la mise en place des outils technologiques plus innovants et palliatifs qui empêcheront toute personne de moins de 18 ans de pouvoir jouer en ligne.
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