La question des loot boxes ou boîte à surprises attirent l’attention des autorités britanniques. Malgré la similarité du principe de ces boîtes mystérieuses avec celui des jeux de hasard, le régulateur britannique (l’UKGC), du moins son directeur, a affirmé devant les parlementaires que la loi ne voit pas de hasard dans ces loot boxes. Toutefois, le régulateur envisage de régler la situation avec les prochaines lois.
Un principe très proche de celui des jeux de hasard
Le régulateur de jeux de hasard de Grande-Bretagne, à savoir l’United Kingdom Games Commission (UKGC) a été clair sur la manière dont on doit percevoir les loot boxes ou boîtes à surprises.
Les loot boxes sont des objets qui se popularisent de plus en plus dans l’univers du jeu. Ici, on n’est pas limité sur les jeux de hasard, mais sur l’ensemble des jeux vidéo. Les loot boxes sont en réalité des petites boîtes/bonus mystérieux, dont on ne découvre la teneur qu’une fois après les avoir achetés.
Ces bonus mystérieux sont présents dans de nombreux jeux célèbres. C’est bien cela qui inquiète le régulateur britannique. Et pour cause, les jeux vidéo sont très appréciés par les jeunes. Malheureusement, la plupart des jeux dans lesquels sont disponibles ces loot boxes est constituée de jeux auxquels les jeunes ont accès.
Le risque avec les loot boxes, c’est d’exposer les jeunes et mineurs à des jeux aux allures de jeu de hasard. Neil Mc Arthur, le directeur exécutif de l’UKGC, a relevé cela au cours d’une séance de travail aux parlementaires britanniques.
D’autres jeux avaient déjà attiré l’attention des autorités sur des risques similaires. Il s’agit entre autres, du célèbre Counter-Strike : Global Offensive, qui a nourri la polémique pendant des jours en 2017, et de Star Wars Battlefront 2. Valve, l’éditeur du premier jeu est même allé jusqu’à créer un site spécialement pour les transactions de type jeux de hasard. En effet, à partir de ce troisième site, les joueurs peuvent mettre des objets qu’ils possèdent dans le jeu en gage comme pari sur le vainqueur d’une partie, et naturellement, le gagnant empoche toutes les récompenses. Ce sont autant de choses qui ont poussé les autorités à porter le problème devant les élus du peuple.
Le régulateur tranche et envisage la réforme
Après avoir pointé le caractère équivoque et manifestement problématique des boîtes à surprises dans les jeux vidéo, le directeur exécutif N. Mc Arthur va nuancer. Il ajoutera donc qu’aux yeux de la réglementation en vigueur au Royaume-Uni, ces loot boxes ne peuvent définitivement pas être considérées comme des jeux de hasard.
Il admet toutefois que de nombreux jeux dans cette situation d’ambivalence bénéficient encore de l’étroitesse de la législation. Il ne manque pas de faire la remarque de ces jeux qui fonctionnent exactement comme des jeux de hasard, mais qui, du fait de leur gratuité ou de leur accès gratuit, ne sont pas considérés comme tels. N. McArthur conclut en disant que cette situation devra être prise en compte par la loi.
Pour Brad Enright, le directeur des programmes de la commission des jeux britannique, c’est une véritable bataille qui doit être menée contre le marché noir. Il relève que c’est l’expression de l’existence d’une réelle demande, d’un marché « secondaire ».
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