L’Irlande du Nord vient de faire un pas en avant dans la modernisation de son industrie du jeu, en proposant des plans pour mettre ce secteur à jour. Le parlement de ce pays a passé en revue un vaste projet de loi sur les jeux de hasard, passant à l’étape supérieure du processus d’approbation. Ceci est le résultat de constantes sollicitations des opérateurs qui ne se retrouvaient plus dans l’ancienne législation.
Du nouveau après une si longue attente
C’est une réforme majeure que les législateurs irlandais se préparent à introduire après trente ans d’attente. Le projet de loi en préparation apportera des changements radicaux dans le secteur du jeu en Irlande du Nord. Il remplace la législation originale de 1985 et a été présenté au comité des communautés pour examen lors d’une séance justement dénommée étape d’examen. Le projet de loi doit actuellement passer à la phase suivante après que quelques amendements ont été ajoutés.
La nouvelle législation est conçue pour renforcer les protections réglementaires en vigueur, tant pour les opérateurs que pour les consommateurs. Elle devrait modifier un certain nombre de règles, précisément celle qui interdit aux bookmakers le commerce du dimanche. Elle veillerait également à l’application légale des contrats de jeu. Lors d’une consultation publique menée en 2019, 66 % des participants ont estimé qu’un assouplissement des horaires de travail des bookmakers était nécessaire. Une autre majorité a souhaité que ceux-ci soient autorisés à ouvrir le dimanche et les Vendredis saints.
En outre, le projet de loi en cours d’examen permettrait au gouvernement de créer une taxe propre à l’industrie du jeu, d’autoriser les paris en pool dans les magasins des bookmakers ainsi que le jeu de bingo sans condition d’adhésion à un club. Il érigerait surtout en infraction le fait d’autoriser les personnes âgées de moins de 18 ans à jouer aux machines à sous. Concernant ce dernier aspect, le comité envisage plus de mesures pour séparer les machines de jeux pour adultes dans les salles de jeux, afin d’empêcher que les joueurs mineurs puissent y accéder.
S’arrimer au nouveau contexte du digital était devenu un impératif
La réforme du projet de loi sur les jeux de hasard a été annoncée l’année dernière par la Première ministre des communautés, Deirdre Hargey. L’Irlande du Nord était à la traîne depuis des décennies tandis que le reste du Royaume-Uni avait dit oui à la réglementation de cette activité. La plupart des établissements de jeux de ce pays œuvrent toujours en conformité avec la réglementation qui date de 1985, frappée d’obsolescence depuis longtemps. La nécessité d’une révision se faisait dès lors pressante.
À l’occasion de l’assemblée initiée pour discuter du projet de révision, plusieurs membres du comité ont exprimé leur satisfaction quant à l’assouplissement de certaines mesures. Il s’agit de celles qui autorisent les opérateurs à ouvrir le dimanche. Il est ressorti de ce regroupement que les autorités, ainsi que les structures chargées de la gestion de l’industrie du jeu devraient redoubler d’efforts afin que les jeux et paris se déroulent dans un environnement sain et réglementé. Les bookmakers, représentés par Brian Graham, ont acclamé cette décision, convaincus qu’elle permettra d’uniformiser les règles du jeu tout en freinant l’avancée du jeu illégal.
La finalité est que l’Irlande du Nord s’arrime, à l’instar des autres régions, à une législation des jeux de hasard moderne, qui tient compte des mutations imposées par l’ère du numérique. La Première ministre Hargey avait fait savoir que la réforme respecterait une approche pragmatique en deux étapes. Une étape qui aurait pour objectif de créer plus de transparence par rapport au fonctionnement des établissements de jeux, et une autre qui concernerait le cadre du jeu en ligne.
Le projet de loi est actuellement prêt pour un examen plus approfondi. Il devra passer par deux autres étapes avant d’être promulgué en tant que loi. Aucun calendrier pour l’achèvement du processus n’est connu jusqu’ici.
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