Les plans de prévention et de promotion au jeu responsable de 202 opérateurs de jeux de hasard ont reçu l’assentiment de l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ). La situation a emmené le régulateur à inviter les opérateurs licenciés à renforcer leur dispositif de sécurité en vue de protéger les joueurs fragiles et les mineurs.
Validation des plans de prévention et de promotion
L’Autorité Nationale des jeux, en abrégé ANJ, a procédé à la validation des plans d’action de la lutte contre les dérives liées aux paris déposés par les opérateurs de jeux de hasard. Ils étaient 202 casinos, et 7 clubs de jeux français à avoir déposé leur dossier, conformément aux exigences de la réglementation officielle. Cela fait deux ans déjà, le régulateur français exige à tous les opérateurs officialisés dans le pays de présenter, chaque année, un plan de prévention du jeu des mineurs et de promotion du jeu responsable. De même, ils doivent tenir le régulateur et l’industrie régulièrement informés de leurs activités. Cela permet ainsi à l’ANJ d’ajuster sa politique de régulation en fonction des changements du marché.
Les dépôts effectués par les opérateurs légalisés en France se sont faits, comme l’a relevé l’ANJ, dans un contexte « spécifique ». En effet, ces entreprises sortent d’une période trouble mouvementée par la pandémie au COVID-19. Cela n’a toutefois pas empêché le régulateur d’approuver les différents plans d’action présentés. Plus tôt dans l’année, c’était l’examen des plans d’action marketing des mêmes opérateurs. Contrairement aux plans de promotion du jeu responsable qui ne souffre d’aucune contestation, le régulateur reprochait aux plans marketing de ne pas avoir fourni assez d’efforts pour atténuer leur agressivité.
L’ANJ invite à renforcer la sécurité du jeu
L’examen des programmes de prévention et de promotion du jeu responsable des opérateurs a donné envie au régulateur de faire quelques rappels. Aux casinos, l’ANJ demande de renforcer davantage le système de surveillance afin d’identifier, avec plus d’acuité, les parieurs excessifs, en se servant des outils de gestion de clientèle déjà installés. Dans un registre plus préventif, le régulateur leur demande aussi d’intensifier la communication sur le système d’auto-exclusion français, et de renforcer la sensibilisation des joueurs au niveau des plateformes en ligne et des machines à sous, sur les risques du pari excessif.
Les recommandations de l’Autorité Nationale des Jeux concernent aussi les sociétés de pari hippique, souvent représentées par la FNCH – Fédération Nationale des Courses Hippiques. À celles-ci, l’ANJ recommande d’améliorer le dispositif d’interdiction de pari aux joueurs mineurs. Pour cela, l’organisme propose d’éloigner systématiquement les espaces qui accueillent les courses hippiques, des espaces qui accueillent des activités familiales. Il suggère aussi de mettre en place une procédure visant à détecter les parieurs présentant des fragilités. Cette inclinaison de l’ANJ vers le jeu responsable a été consolidée en 2021 au bout d’une consultation publique portant sur les publicités des jeux de pari. Elle s’inscrit dans la trajectoire du renforcement de compétence du 2 mars dernier, qui donnait le pouvoir à l’ANJ de bannir du périmètre national les opérateurs non licenciés.
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