Un collectif de députés britanniques vient de soulever la nécessité de réformer le secteur des jeux de hasard, en rapport à une enquête menée dans le secteur. Suite à ce rapport, les actions en bourse des sociétés de casino en ligne ont chuté d’environ 13 %, notamment pour ce qui est de 888 Casino. Le rapport est tout aussi critiqué par ces opérateurs, car il ne fait pas mention des progrès effectués dans le secteur. Quoi qu’il en soit, le groupe de parlementaire appelle à plafonner à 2 £ (mise maximale par tour) les mises sur les machines à sous, et souhaite une réglementation plus stricte du monde du casino en ligne (interdiction des paiements via carte de crédit, etc.).
Pour des mesures strictes dans le monde du casino en ligne au Royaume-Uni
Un groupe britannique a présenté un rapport d’enquête devant la chambre des députés. Ce rapport résulte d’une enquête menée sur les dérives des jeux de hasard au Royaume-Uni. Le rapport met en cause la capacité du gouvernement et de la commission des jeux à protéger les joueurs vulnérables. Il est reproché à ces deux entités, leur incapacité à développer des mécanismes permettant de réduire les dérives causées par les jeux d’argent. La commission des jeux par exemple, ne poserait pas les problèmes clés à résoudre, ce qui remet en cause son existence (selon le groupe des parlementaires).
Selon le même rapport, les jeux en ligne et ceux hors ligne ne bénéficient pas du même niveau de contrôle. Le rapport juge inappropriées des mises supérieures à 2 £ pour les machines à sous en ligne. Le rapport recommande donc une limitation à 2 £ des mises sur les machines à sous en ligne (les joueurs britanniques ne pourront donc plus miser plus de 2 £ par tour sur les slots, si ces mesures sont appliquées).
À cette recommandation (laquelle serait un peu stricte pour les fans de machines à sous, et surtout pour les gros parieurs), s’ajoute l’interdiction d’utiliser des cartes de crédit pour des paris en ligne, un contrôle plus strict des comptes VIP et une amélioration du contrôle des finances des joueurs.
Carollyn Harris, la députée et présidente de l’APPG, relève qu’il est urgent d’examiner la réglementation en matière des jeux en ligne. Elle ajoute qu’une des solutions aux dérives engendrées par le secteur des jeux de hasard est la limitation des prix et des mises de jeux en ligne. En plus, la présidente de l’APPG souligne l’inaction de la commission des jeux. Elle appelle aussi à une législation adéquate des jeux de hasard, et cela quelques jours à peine après une interdiction des machines à sous ayant la fonctionnalité « Pass ».
Le député conservateur et vice-président de l’APPG, Iain Duncan Smith, relève pour sa part que l’addiction aux jeux devient un phénomène de santé publique. Il ajoute que l’autorité de régulation est restée inactive trop longtemps face aux pertes des joueurs vulnérables. Il exhorte le régulateur à prendre le problème en considération.
L’APPG publiera son rapport final après une audience avec la nouvelle ministre des Jeux et avec la commission des jeux.
Les opérateurs de jeux en ligne ne sont pas d’accord
Le rapport du groupe parlementaire ne conforte pas les opérateurs des jeux en ligne. En effet, depuis l’annonce d’une réforme des jeux de hasard, les entreprises du secteur des casinos en ligne ont enregistré une perte d’un milliard de livres sterling sur le marché boursier. C’est ainsi que les actions des entreprises telles que 888 ont chuté de 13 %, William Hill a enregistré une perte de plus de 12 %, GVC holding une perte de 10,5 %, et Flutter Entertainment une perte de 7,32 %.
Pour William Hill, le rapport ne mentionne pas les évolutions faites dans le secteur des jeux en ligne. Il ajoute que les recommandations du rapport sont des solutions de vente de détail des produits numériques. Ciaran O’Brien, le directeur de la communication de l’entreprise souligne que les solutions proposées dans le rapport favorisent le marché noir des jeux de hasard. Il ajoute que ce marché illicite à lui tout seul soulève près de 1,4 milliard de livres sterling.
Défendant également son camp, un porte-parole de la commission des jeux britannique relève que le rapport ne présente pas à suffisance le travail abattu par l’autorité de régulation. Il ajoute que la commission a hâte de faire part de ses travaux à l’APPG.
Il faut noter que le financement du rapport parlementaire provient du militant anti jeu Derek Webb, de l’industrie des machines à jeux et de divertissement Bacta, d’Hippodrome casino, et du groupe Gauselman.
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