Le régulateur britannique des jeux de hasard a sorti une note recommandant aux acteurs du secteur des jeux de casino en ligne en activité dans le pays de retirer du circuit toutes les machines à sous proposant la fonctionnalité Pass. Cette dernière permet aux joueurs d’acheter l’accès direct aux fonctionnalités bonus (comme les fameux free spins ou tours gratuits). Cette nouvelle interdiction a commencé à être exécutée par certains opérateurs, même si elle ne pas fait l’unanimité.
Pourtant une fonctionnalité à succès
Au Royaume-Uni, la réglementation qui encadre les jeux de hasard se durcit de plus en plus. Il y a quelques semaines encore, le pays prenait des mesures pour limiter les publicités relatives aux jeux de hasard. Ces décisions avaient précisément pour objectif d’éviter les effets pervers de ces publicités sur le public mineur.
Aujourd’hui, la politique de préservation des personnes fragiles est montée d’un cran. Le régulateur local, l’UKGC (United Kingdom Gambling Commission), a fait comprendre aux acteurs du secteur qu’il faut penser à mettre un terme aux bonus obtenus via paiement. Le régulateur britannique a alors envoyé un message d’interpellation aux opérateurs de jeu de hasard en activité dans le pays, en particulier les agrégateurs et éditeurs de jeux. Ce message recommandait clairement le retrait des machines à sous qui proposent aux joueurs d’acheter des bonus, souvent connus comme la fonctionnalité Pass (ou buy Pass) ou Drop.
Ce type de fonctionnalité a été popularisé par l’éditeur de jeu Big Time Gaming. En effet, c’est le premier (au Royaume-Uni) à avoir utilisé cette fonctionnalité de manière massive, en la proposant sur la plupart de ses slots. Concrètement, cette fonctionnalité donne la possibilité aux joueurs d’acheter l’accent direct à la partie bonus d’une machine à sous. Ainsi, au cours du jeu, sans avoir réalisé les combinaisons nécessaires pour accéder ou activer la partie bonus du jeu, le joueur peut acheter un pass (d’où le nom buy Pass) pour cette partie bonus du jeu. Il peut donc par exemple accéder à la partie free spins ou tours gratuits (ou toute autre partie bonus comme celle emmenant le joueur dans un autre univers plein de gratifications) du jeu directement. Vu le succès que le buy Pass a eu, les autres opérateurs de jeu de hasard (autres que Big Time Gaming, son pionnier au Royaume-Uni) s’en sont donnés à cœur joie.
Des mesures appliquées par les opérateurs de jeu, mais pas par tous
Après avoir reçu l’avertissement du régulateur britannique, Big Time Gaming, ainsi que d’autres agrégateurs et éditeurs de jeux ont pris des mesures adéquates. Pour Big Time Gaming, la réaction a été de procéder à l’arrêt de l’introduction de ce système d’achat de bonus de jeu lors du montage de ses machines à sous. D’ailleurs, des fournisseurs de jeux tels que Microgaming (via sa plateforme Quickfire) et SG Digital, ont été amenés à limiter l’accès à leurs jeux à succès. Ici, il est clair que des machines à sous telles que Book of God, Extra Chilli, ou encore White Rabbit, ne seront plus à la disposition des joueurs britanniques, aussi longtemps qu’elles possèdent ce système d’achat de bonus parmi leurs fonctionnalités.
D’autres opérateurs en activité au Royaume-Uni tels que Ladbrokes et Sky ont suivi la même tendance. Mais, il faut noter que certains opérateurs de jeu traînent encore. Parmi ces derniers, l’on retrouve Blueprint Gaming, Barcrest, Yggdrasil Gaming, Relax Gaming, Kalamba Gaming, et même NextGen Gaming. En réalité, ces opérateurs de jeu de hasard estiment qu’il n’est pas approprié de prendre ce genre de décision très contraignante. Pour ces acteurs, l’on peut simplement désactiver la fonctionnalité, ou alors créer une version alternative des jeux détectés non réglementaires.
Ces opérateurs pensent que, leur forcer à enlever la fonctionnalité Pass revient à leur faire perdre du temps et de l’argent. En effet, il va leur falloir, reprogrammer les jeux non réglementaires, et faire passer ces derniers à un audit. Big Time Gaming ferait partie des opérateurs obligés de passer par cet audit.
La note du régulateur britannique n’a point donné de date limite, mais les agrégateurs ont été conviés à procéder aux changements nécessaires le plus rapidement possibles.
Laisser un commentaire