Les joueurs britanniques veulent conserver la mainmise sur leur portefeuille lorsqu’ils parient. C’est la raison du rejet catégorique que reçoit la mesure de contrôle gouvernementale connue sous le nom d’Affordability Check. Ce rejet a été démontré par les résultats de certains sondages visant à jauger le niveau de popularité de cette mesure. Ces résultats, selon le Betting and Gaming Council, ne doivent pas être pris à la légère.
Une disposition légale qui fait problème
C’est au total 80 % des joueurs britanniques qui disent non à l’Affordability Check. C’est ce que révèle le sondage mené par YouGov, mandaté par le Betting and Gaming Council. Il a été demandé aux participants comment ils accueillent les contrôles généraux réclamés par les militants. Les résultats ont démontré que moins de 16 % des parieurs britanniques accorderaient aux fournisseurs un accès à leurs données personnelles dans le cadre de l’Affordability Check.
Le sondage a mis en lumière le fait que plus de la moitié des joueurs du Royaume-Uni sont contre l’Affordability Check, tandis que 59 % pensent que si cette mesure est mise en application, cela entraînerait la croissance du marché des jeux illégaux. La moitié des sondés croit que le passage de l’Affordability Check causera une augmentation des comportements de jeu à haut risque et 4 % sont convaincus que cela pourrait contrer lesdits comportements.
Combattre le jeu à risque à la racine
Avec près de 60 % des parieurs qui pensent que les contrôles financiers conduiraient un nombre important de joueurs vers des plateformes de marché noir non réglementées, l’industrie britannique du jeu se retrouve à la croisée des chemins. L’UK Gambling Commission est un régulateur vénéré dans l’industrie mondiale du jeu et sa loi sur les jeux, connue comme le Gambling Act, a placé la barre assez haut en ce qui concerne les jeux réglementés.
La réglementation oblige déjà les opérateurs à fournir des outils de jeu plus sûrs. Ces outils interviennent notamment lorsqu’un client présente des signes de jeu à risque. Les milliers de casinos et plateformes illégales ne jouent malheureusement pas selon ces règles et les parieurs sont exposés aux escroqueries ainsi qu’aux pratiques douteuses lorsqu’ils parient avec eux. Le cabinet comptable PWC a publié un rapport en 2021 dans lequel il révélait que 460 000 Britanniques utilisent des sites de jeu illégaux, ce qui représente des milliards de livres qui affluent vers le marché noir.
Privilégier les mesures qui renforcent la sécurité des joueurs
Michael Dugher est le responsable exécutif du Betting and Gaming Council. Selon lui, les résultats qui émanent des différents sondages doivent être pris en compte et considérés comme un signal d’alerte en direction des autorités. En effet, le gouvernement s’apprête à présenter ses recommandations officielles via la publication d’un « livre blanc ». Dugher, qui est par ailleurs un ancien politicien travailliste, prétend que le même sondage a dévoilé que 59 % des parieurs pensent que l’imposition stricte de l’Affordability Check pourrait augmenter substantiellement le nombre de joueurs utilisant des sites de paris en ligne sans licence.
Le Betting and Gaming Council a déclaré qu’il existe des milliers de sites de jeux d’argent illégaux qui ne suivent pas les mêmes normes strictes que celles en vigueur dans le secteur réglementé. L’organisation a également mentionné que de tels services du marché noir ciblent en général des joueurs problématiques, ne tiennent pas compte de l’âge et n’offrent pas des outils de sécurité. Michael Dugher suggère que, si des changements doivent être introduits par le gouvernement, ceux-ci devraient servir à la protection des joueurs vulnérables tout en évitant de conduire l’immense majorité des parieurs responsables vers des sites non réglementés.
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