Selon l’observatoire national du jeu, la France compte 1,2 million de joueurs qui souffrent d’addiction aux jeux. Parmi ceux-là, seuls 2 % essayent de se soigner. Face à ces chiffres et à l’urgence de la situation, l’hôpital Paul Brousse lance un essai thérapeutique qui va amener l’hôpital vers les patients : une thérapie à domicile.
La thérapie à domicile : la solution de l’hôpital Paul Brousse
Le nombre d’individus atteint d’addiction ou de dépendance aux jeux de hasard s’élève à 1,2 million en France, selon l’observatoire national des jeux du pays. Parmi ces individus, on compte 17 % de joueurs de jeu en ligne.
Pour réduire ce chiffre, l’hôpital Paul Brousse, situé à Villejuif a lancé un nouvel essai thérapeutique. Cet essai aura pour objectif d’accompagner les joueurs fragiles dans le processus de restauration de leur prise en main personnelle. L’idée de ce nouvel essai thérapeutique est de permettre au joueur fragile de se faire aider, directement chez lui, dans son domicile. Ce type de joueur n’aura plus besoin de se déplacer vers un médecin, ou un centre d’accompagnement de personne atteinte d’addiction aux jeux, pour se faire soigner.
Il faut dire que, l’hôpital Paul Brousse a opté pour ce mode de fonctionnement, parce que les chiffres montrent que seuls 2 % des individus atteint d’addiction aux jeux vont vers les spécialistes. Grâce à ce nouveau protocole thérapeutique, l’hôpital espère avoir un impact qui va favoriser plus significativement la réduction du nombre de joueurs fragiles.
Des exercices sur ordinateur pour renforcer le contrôle de soi
L’essai que s’apprête à effectuer l’hôpital consiste en des activités sur ordinateur. De son domicile, le patient devra résoudre des exercices sur sa machine. L’un des exercices demande par exemple au patient de donner la position d’une croix sur une image à l’écran. Il s’agit de dire si la croix est au-dessus, ou alors en dessous de la ligne. Après qu’il ait répondu, il lui est demandé de garder ses réponses en mémoire, ce qui l’empêche ainsi de cliquer de manière incontrôlée sur les réponses.
Ces exercices sur ordinateur sont accompagnés de séances de discussions téléphoniques avec une neuropsychologue, afin d’apprendre au patient à mieux se contrôler. Docteur Amandine Luquiens, initiatrice du projet, précise qu’il s’agira d’aider les joueurs « problématiques » à pouvoir s’arrêter d’eux même, et de pouvoir maîtriser leur utilisation du jeu.
Le cas d’Évelyne, une joueuse fragile
La maîtrise de l’usage du jeu, Évelyne ne l’avait pas. Évelyne est une joueuse fragile. Elle révèle qu’elle n’avait que 18 ans lorsqu’elle jouait au tiercé, à la demande de ses parents. À cette époque, les jeux de hasard n’étaient pas encore interdits aux personnes de moins de 18 ans. Mais la joueuse confie qu’elle pouvait dépenser entre 300 et 400 euros chaque semaine à partir de sa carte de paiement bancaire. Elle ajoute qu’il y a comme une pulsion très puissante qui lui demande de jouer encore plus, même après des échecs. C’est ainsi qu’elle a contracté des milliers d’euros de dettes. Cette situation problématique va amener la joueuse atteinte d’addiction à se rapprocher des spécialistes, afin de se faire soigner.
Pour participer à l’essai lancé par l’hôpital Paul Brousse, on peut joindre l’équipe via l’adresse e-mail suivante : train.online@aphp.fr.
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