Le coronavirus n’a pas épargné le secteur des jeux de hasard en Belgique, notamment les casinos terrestres. Cela a augmenté significativement le nombre de chômeurs, mais a aussi créé un manque à gagner important pour le gouvernement belge. Les dirigeants du secteur envisagent un plan de relance en étapes pour sauver les emplois.
Vers une relance des activités en étapes
Plusieurs secteurs d’activités belges ont été durement touchés financièrement par les mesures de confinement. C’est le cas des casinos terrestres, qui accusent une baisse importante de revenus. Cela entraîne pour les autorités un déficit de près de 50 millions d’euros, mais aucun programme de relance n’est en vue pour l’instant. L’avenir de l’industrie du casino reste indécis. La Belgique compte actuellement neuf casinos représentant environ 1 200 emplois pour les chômeurs et 160 millions d’euros de revenus inattendus pour le gouvernement (sous forme d’impôts, de concessions, de retenues à la source et de cotisations sociales).
Depuis le début du confinement, les casinos ne perçoivent plus de revenus d’activités, et presque tous les salariés sont temporairement au chômage. Selon Marc Slabbinck, le directeur général du Casino d’Ostende, les jeux en ligne qui sont pour l’heure les seuls pourvoyeurs de fonds subissent également de plein fouet le déclin des paris sportifs. En outre, les trois mois d’interruption d’activité sont pour les autorités du pays un manque à gagner de 50 millions d’euros, soit 10 millions de coûts supplémentaires à cause du chômage temporaire, et 40 millions en moins d’impôts et de cotisations.
Un plan de relance a été présenté par le secteur au Conseil national de sécurité, afin de permettre la reprise des activités sans risque sanitaire. En effet, les dirigeants du secteur proposent de redémarrer le secteur en étapes. Dans la première étape, ils se proposent de ne relancer que les machines à sous, et ceci accompagné d’une série de précautions pour le personnel et les clients. Parmi ces mesures se trouvent celles éditées par l’OMS, à l’instar de l’usage de masques, de gel hydroalcoolique et de matériel de nettoyage et de désinfection des machines. À ces mesures, le secteur adjoint d’autres initiatives, comme la prise de température des clients, afin d’éviter tout risque de contamination. En ce qui concerne la deuxième phase, elle dépendra de l’évolution de la pandémie.
Les emplois sérieusement affectés par la situation sanitaire actuelle
Même si les autorités n’ont pas encore pris de décision concernant la réouverture des casinos en Belgique (pas même pour la phase de déconfinement prévue pour le 8 juin prochain, selon les dires de Marc Slabbinck), tout pourrait être mis en place au niveau des casinos avant la reprise pour sécuriser au maximum les lieux. À la suite de l’hésitation du Conseil national de sécurité, l’industrie du casino a beaucoup plus de chance d’être gravement pénalisée par rapport à celles de la restauration et de l’hôtellerie. Face aux conséquences financières qui pourraient résulter si les autorités ne statuent pas à propos d’une réouverture, les responsables du secteur n’auront d’autres choix que de continuer à insister. Depuis le début du confinement, les pertes d’emplois dans le secteur sont énormes. Elles représentent 23 % des pertes d’emplois estimées par Olivier Willocx, administrateur délégué de Beci, la chambre de commerce, de l’industrie et des entreprises de Bruxelles. Or la reprise des activités dans le secteur permettrait d’endiguer significativement ce fléau.
Dans d’autres pays de l’Union européenne, les casinos commencent petit à petit à fonctionner de nouveau aussi. Après l’ouverture des frontières, les Belges qui se sentent les plus lésés par la situation pourront aller se consoler auprès de la concurrence étrangère. En Belgique, les casinos reconnus sont le Circus Grand Casino de Namur, le casino de Blankenberge, le casino Circus de Spa, le Casino de Dinant, le Casino de Chaudfontaine, le Casino d’Ostende, le Casino de Knokke, le Casino de Middelkerke et le Grand Casino Brussels. À eux seuls, ils cumulent une quantité importante d’emplois, et en ces temps de crise mondiale, ces emplois seraient les bienvenus !
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