L’opérateur national du jeu de hasard en Finlande Veikkaus a annoncé le licenciement prochain de 200 employés et la précarisation de 800 autres. La critique pointe du doigt le monopole qui existe encore dans le secteur du jeu de hasard du pays.
1 000 employés sur la sellette
Veikkaus l’unique opérateur du jeu de hasard en Finlande a annoncé un licenciement massif pour les prochains jours. En effet, l’opérateur annonce qu’environ 200 personnes perdront leur poste au sein de l’entreprise. 800 autres employés vont voir leur contrat de travail modifié. Il sera modifié de manière à ce que l’entreprise puisse renvoyer ces employés-là si la nécessité s’impose. Ce licenciement massif n’est pas une simple mesure fantaisiste évidemment. Selon l’opérateur, les licenciements annoncés sont nécessaires à la vue de la mauvaise santé financière de l’entreprise.
La Finlande fait partie des rares pays européens qui continuent à conserver un monopole dans le secteur du jeu de hasard de leur économie. Selon les autorités du pays, c’est une décision prise à dessein. En effet, ils croient qu’ainsi, ils auront un meilleur contrôle sur les effets du jeu sur les joueurs. Ils expliquent qu’en vertu du fait que seul l’État est capable de protéger sa population, seul un opérateur unique géré par le gouvernement peut assurer effectivement la protection des joueurs. Toutefois, certaines personnalités croient que cela ne se prouve pas. Maarten Haijer, le secrétaire général de l’Association Européenne du Jeu et du Pari estime que si le gouvernement finlandais avait raison, alors le pays allait être le pays le moins touché par les problèmes liés aux jeux de hasard, avec le plus faible taux en Europe. Il souligne que ce n’est pas le cas. Récemment pour répondre à cela, Veikkaus a instauré une fonction pour limiter les pertes de joueurs sur leurs machines à sous.
Un monopole critiqué
En Finlande, la Veikkaus domine 80 % du secteur du jeu de hasard du pays. Pour Maarten Haijer et d’autres, c’est bien cela le problème. Ils en veulent pour preuve, la floraison actuelle de l’économie du jeu de hasard dans les pays européens et nord-américains qui ont ouvert ce secteur à la concurrence depuis quelque temps. Maarten Haijer pense que c’est bien la preuve que la théorie du gouvernement finlandais est un raté. En effet, depuis la réouverture des affaires, et la reprise du travail en entreprise, le marché du jeu de hasard enregistre une forte hausse des chiffres. De même, la reprise des compétitions à haut niveau d’audience a dopé le secteur du pari sportif. L’European Football League, et la NBA américaine ont relancé les paris sportifs en ligne, au grand bonheur des parieurs heureux de retrouver leur équipe favorite explique certains analystes.
Des voix s’élèvent pour exprimer le manque à gagner économique de la Finlande dans le secteur du jeu de hasard qu’elle maintient dans un monopole. Ces voix pensent que l’État pourrait accueillir un marché bien plus lourd que les 1,2 milliard d’euros qu’il pèse actuellement. En ouvrant le marché à la concurrence, la Finlande pourrait ainsi compter plus de revenus sur les frais de licence des opérateurs, et les taxes au jeu de hasard. Ainsi, en plus de rétablir la situation des individus bientôt licenciés et de réconforter ceux qui sont sur la sellette, l’ouverture du marché à la concurrence provoquerait l’essor de l’économie du pays. De nouveaux opérateurs de jeu de hasard, c’est plus de spots à la télévision, à la radio, sur internet, et des commandes auprès des imprimeurs, sans parler des répercussions sur le reste de l’économie.
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