L’industrie des jeux d’argent se développe petit à petit dans la ville de New York. Dans cette dynamique de croissance, certains parlementaires, avec pour chef de file Gary Pretlow, membre de la chambre des représentants et président du comité des courses et des paris de ladite chambre sont convaincus que le projet de loi sur le poker sera validé. Le contenu du texte présente le poker comme un jeu de stratégie et non un jeu de hasard ou de simple chance. Aussi, les revenus issus de ce jeu aideront l’État à gonfler ses recettes fiscales.
Le poker, un jeu d’adresse et non de simples chances
Depuis janvier 2022, la ville de New York est submergée par des offres de paris sportifs. Voici qu’un an plus tard, c’est au tour du poker de faire ses débuts dans cette ville cosmopolite. En effet, le parlement, à travers la voix du représentant Gary Pretlow, est sur le point de légaliser ce jeu dans le projet de loi A01380. D’après ce texte, le poker fait partie de la catégorie des jeux d’adresse et non de la rubrique jeu de hasard. La raison tient au fait que pour jouer, il faut être doté d’une capacité intellectuelle abordable, d’un esprit habile et surtout être astucieux.
Au cours de la session législative du 17 janvier, Gary Pretlow a présenté et défendu le projet de loi à ses pairs. En effet, s’il arrive que ce projet de loi convainque la majorité des membres de la chambre des représentants, le poker sera considéré comme un jeu d’adresse et non comme un jeu de chance ou de hasard. Le contenu du texte comprend plusieurs autres éléments qui se réfèrent aux définitions, aux modalités d’octroi des licences aux opérateurs, aux garanties requises et les normes minimales pour proposer ce produit aux joueurs. Des précisions concernant l’aspect fiscal sont aussi apportées ; tout comme l’implication de l’État dans ce secteur. En outre, l’aspect juridique est aussi présenté par ces modifications qui touchent principalement le droit pénal.
Le texte définit le jeu comme une situation où il faut miser ou risquer une contrepartie de grande valeur, contrôlable, influençable, sur un accord, la compréhension des règles précises pour parvenir à un résultat positif (en remportant une victoire) ou négatif (qui se solde par un échec). Aussi, une taxe de 15 % sera prélevée sur les revenus des opérateurs qui seront autorisés. Cela augmentera aussi la valeur des recettes fiscales de l’État.
Quelques versions du poker sont citées dans le texte. C’est notamment le cas du Texas Hold’em et le poker Omaha Hold’em. Selon les explications, ces deux titres sont complexes et nécessitent que les joueurs aient certaines capacités intellectuelles pour remporter des prix. Par conséquent, ils ne doivent pas être classés parmi les jeux de hasard. Le même projet de loi s’intéresse aussi aux autres formes de jeux comme les courses, les paris mutuels et loteries. Certaines propositions dont le but est de modifier certains aspects de ces jeux ont aussi été faites. Après la première lecture de présentation du projet de loi, le document a été envoyé au comité des courses et des paris en vue d’une délibération.
Une énième proposition
Cette proposition faite par Gary Pretlow n’est pas la première de l’histoire du parlement new-yorkais. C’est depuis 2014 que des adeptes de cette idée ont tenté de la faire triompher sans succès. À cette époque, le premier membre du parlement à faire cette proposition était le sénateur John Bonacic à travers le projet de loi S6913. En 2018, en voulant faire passer le texte à l’époque, les regards des parlementaires avaient été braqués sur les paris sportifs. Le principal motif de ces multiples échecs était lié au fait que l’État se méfiait de plusieurs aspects concernant les jeux de hasard.
Avec le temps, les mentalités ont évolué et les défenseurs du projet poker se sont investis davantage pour mieux le défendre. Cette année, il se pourrait que ce soit le bon moment pour que cette théorie se concrétise. Comparativement aux années antérieures, les partisans de ce projet de loi espèrent obtenir le soutien de plusieurs membres du parlement. Et en sa qualité de président du Comité permanent des courses et des paris, Pretlow espère rassembler plus de voix favorables pour passer à l’étape supérieure. Excepté Pretlow, le sénateur Joseph P. Addabbo est aussi motivé à ce que l’initiative soit validée. Comme ambition, il compte même parrainer un projet qui correspond exactement à ce sujet.
Le secteur du jeu ne cesse de se développer à New York, avec le récent appel d’offres pour l’acquisition des trois licences dont la valeur est chiffrée à 1,5 milliard de dollars, la Commission des jeux pourra mieux faire rayonner l’industrie dans son ensemble. L’échéance pour soumettre les candidatures est fixée au 3 février 2023.
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