Le sénateur Joseph Addabbo soumet un projet de loi pour autoriser le poker dans l’Etat de New York. Ce projet, nommé Senate Bill S9226, se concentre uniquement sur le poker en ligne, tel que le Texas Hold’em et l’Omaha Hold’em. Addabbo lance cette initiative pour actualiser les propositions antérieures et pour mesurer l’intérêt législatif et public. Malgré les faibles chances de passage du projet de loi au cours de cette session législative, il reçoit un accueil favorable de certains électeurs. Addabbo poursuit ses efforts pour élargir les options de jeux à New York, s’inspirant des succès observés dans des États voisins. Il reste optimiste quant aux futures tentatives législatives, voyant ce projet comme une avancée significative pour réduire le marché illégal et générer des revenus.
Addabbo soumet une législation sur le poker en ligne pour mieux réguler le secteur
Le sénateur Joseph Addabbo présente une proposition de loi pour légaliser le poker en ligne à New York. Une telle action représente une tentative précise et stratégique de réformer le cadre législatif autour de ce style de jeu. Cette initiative vise spécifiquement les opérateurs de poker régulés. La démarche d’Addabbo prévoit d’établir une distinction nette entre le poker et d’autres types de jeux de casino en ligne. Ainsi, il cherche à créer un environnement plus régulé et sécurisé pour les joueurs et les entreprises qui opèrent légalement.
L’introduction de ce projet de loi en fin de session législative est stratégiquement choisie pour tester la température législative et publique concernant cette question spécifique du poker en ligne. Même si le calendrier adopté rend difficile son adoption immédiate, la réponse positive de la base électorale d’Addabbo apporte un soutien significatif. Ce dernier dépasse les réactions des initiatives précédentes qui visent la légalisation des jeux de casino de manière générale. Cela indique un changement potentiel dans les attitudes et une ouverture à la discussion sur les aspects spécifiques du jeu en ligne qui peuvent être réglementés de manière plus efficace.
La réception positive de cette proposition est selon Addabbo un signe encourageant pour l’avenir du poker en ligne. Elle est également considérée comme un catalyseur potentiel pour d’autres réformes législatives dans le domaine des jeux en ligne. Le soutien accru du public pour des mesures spécifiquement axées sur le poker peut en effet aider à construire une dynamique pour une refonte plus large des lois sur les jeux en ligne. Cela peut rendre les législations futures plus susceptibles d’être adoptées.
L’initiative d’Addabbo s’insère dans un contexte plus large de ses efforts continuels pour diversifier et étendre les options de jeu légal dans l’État de New York. Les expériences réussies dans des États voisins comme le New Jersey et la Pennsylvanie servent de modèles inspirants. Le succès de ces États dans la régulation de leurs marchés de jeux démontre les bénéfices potentiels en termes de revenus fiscaux et de protection des consommateurs. Cela fournit un argument solide pour la poursuite des réformes à New York.
L’échec de l’intégration de la proposition plus large d’iGaming dans le budget de l’État plus tôt cette année n’a pas ralenti les ambitions d’Addabbo, qui a plutôt ajusté sa stratégie en se concentrant sur le poker en ligne. Cette décision de recentrer les efforts sur le poker est due en partie à des résistances rencontrées de la part de certains acteurs de l’industrie, qui ont des préoccupations ou des questions spécifiques. Selon Addabbo, ces problèmes peuvent encore être résolus.
En se focalisant sur le poker en ligne, Addabbo espère légitimer et réguler un secteur qui, autrement, peut rester dans l’ombre, dominé par des opérateurs illégaux. Le but est de ramener ces activités dans un cadre légal où elles peuvent être surveillées, régulées, et taxées efficacement. Cela peut permettre de protéger les consommateurs et de garantir que l’État de New York puisse bénéficier des revenus fiscaux générés par ces activités. Actuellement, les gains que génère ce secteur sont perdus au profit de marchés non réglementés ou d’autres États plus progressistes dans la légalisation des jeux en ligne.
L’optimisme d’Addabbo concernant l’avenir du poker en ligne est fondé sur cette dynamique initiale positive et sur la nécessité reconnue de moderniser les lois. Malgré les défis immédiats liés à l’adoption de son projet de loi durant la session actuelle, il perçoit cette initiative comme un pas crucial vers un environnement de jeu en ligne mieux régulé. Ainsi, en dépit des obstacles et des retards, Addabbo reste déterminé à avancer dans la voie de la réforme législative pour le poker en ligne. Il prévoit créer un paysage de jeu plus sûr, plus juste, et plus rentable pour son État. Cet effort continu est un témoignage de son engagement envers la régulation intelligente des jeux. Il souhaite également maximiser les avantages économiques des jeux en ligne pour New York.
Les divers points clés qui composent la proposition de loi SB 9226, présentés par Joseph Addabbo
La loi SB 9226 autorise la délivrance de jusqu’à dix licences pour les opérateurs de poker en ligne, suggérant une ouverture réglementée du marché. Cette limitation du nombre de licences garantit une régulation plus facile et peut empêcher la saturation du marché. Cela assure que seuls les opérateurs les plus capables et les plus sérieux puissent offrir leurs services. De plus, avec une taxation proposée à 15 % sur les revenus générés par le poker en ligne, le projet de loi peut générer des recettes fiscales significatives pour l’État.
L’exemple récent des paris sportifs en ligne, légalisés à New York en janvier 2022, illustre bien les bénéfices économiques potentiels de telles initiatives. En devenant rapidement le plus grand marché de paris sportifs aux États-Unis, New York voit des sommes astronomiques mises en jeu. Ces mises totalisent près de 37 milliards de dollars, générant 3,3 milliards de dollars de revenus pour les opérateurs et 1,6 milliard de dollars de recettes fiscales pour l’État. Ces chiffres démontrent non seulement la popularité des jeux d’argent en ligne, mais aussi leur potentiel comme source de revenu fiscal.
Toutefois, malgré le succès des paris sportifs, de nombreux États restent réticents à légaliser le poker en ligne. Seulement six États, incluant le Delaware, le Michigan, le Nevada, le New Jersey, la Pennsylvanie et la Virginie occidentale, légalisent cette forme de jeu. Cette hésitation est souvent due à des inquiétudes liées à l’addiction au jeu, les défis de régulation des activités en ligne, et les impacts sociaux potentiels négatifs. La dépendance au jeu est une préoccupation majeure, car elle peut entraîner des problèmes sociaux et économiques graves pour les individus et pour la société.
En adoptant une régulation stricte et réfléchie, l’État peut non seulement encadrer cette activité de manière sécuritaire, mais aussi montrer l’exemple pour d’autres régions qui pourraient envisager une législation similaire. Si le projet est adopté et réussi, il peut marquer un tournant important pour l’avenir du poker en ligne aux États-Unis. Cela ouvre la voie à une nouvelle ère de jeux d’argent en ligne régulés et bénéfiques pour les économies locales.
New York débat de la législation sur le jeu en ligne face à la prudence du gouverneur Hochul
Face aux déficits budgétaires récurrents, l’État de New York explore diverses options pour améliorer sa situation financière. Cependant, le gouverneur Hochul adopte une approche réservée envers l’expansion du jeu en ligne. Cette prudence de la gouverneure Hochul est marquée par son choix de ne pas inclure le jeu en ligne comme source potentielle de revenus dans le budget de l’État pour l’exercice 2025. Cela révèle ainsi une certaine réticence à s’engager dans cette voie.
Cette attitude a des répercussions directes sur les initiatives législatives liées au jeu. Par exemple, les efforts menés pour influencer les projets de loi sur les jeux de casino, menés par des figures telles que Pretlow et Addabbo, sont stoppés net. La version initiale du projet de loi de Pretlow propose une expansion complète des jeux de casino. Parallèlement, la législation d’Addabbo se concentre sur le poker en ligne. Ces deux projets sont affectés par le manque d’enthousiasme du gouverneur.
Le sénateur Addabbo, en particulier, note que l’opposition des syndicats représentant les casinos joue un rôle clé dans l’accueil tiède réservé à ces propositions de jeu en ligne. Ces syndicats craignent probablement que la légalisation du jeu en ligne réduise les revenus des casinos. Cela peut entraîner selon eux, une baisse de fréquentation et, par conséquent, une menace pour les emplois dans le secteur.
Malgré ces obstacles, Addabbo reste optimiste quant à l’avenir du jeu en ligne, le qualifiant d’inévitable dans une récente interview avec Bonus.com. Son argument est que, face à la progression technologique et aux changements dans les habitudes de consommation, le jeu en ligne va devenir une nécessité économique et sociale. Cela va pousser l’État à adopter des réformes pour réguler et taxer cette activité.
Pour l’heure, le nouveau projet de loi SB9226 d’Addabbo, qui se concentre sur le poker en ligne, est soumis au Senate Committee on Racing, Gaming And Wagering, que le sénateur préside également. Aucune audience ni aucun vote ne sont encore programmés, signifiant que le projet est encore dans les premières étapes de la procédure législative. Cela donne à Addabbo et à ses alliés plus de temps pour peaufiner la proposition et rassembler le soutien nécessaire.
L’avenir de cette législation et du jeu en ligne à New York dépend de plusieurs facteurs. Il s’agit entre autres de la capacité des législateurs à surmonter l’opposition, à démontrer les bénéfices économiques potentiels, et à rassurer sur les impacts sociaux du jeu en ligne. Si Addabbo et ses collègues réussissent à naviguer dans ce paysage complexe, ils peuvent ouvrir un nouveau chapitre pour le jeu en ligne à New York. Ils peuvent également fournir un modèle pour d’autres États confrontés à des dilemmes similaires.
Les experts exposent les risques de la légalisation du jeu en ligne dans l’État de New York
Le débat sur la légalisation des jeux en ligne englobe de multiples aspects, avec des arguments substantiels soulevés par divers experts. Nicholas Cowburn, juge à la Haute Cour de Londres, met en lumière les risques significatifs associés à la légalisation. Il argumente que cela peut normaliser le jeu en ligne, rendant cette activité quotidienne pour de nombreuses personnes. Cela peut surtout toucher des populations déjà vulnérables, comme les jeunes ou les personnes à faible revenu, les exposant à des risques accrus de dépendance. Cette dépendance au jeu peut alors mener à des problèmes de santé mentale graves et engendrer des coûts socio-économiques élevés pour la société.
Ensuite, Lord Toby Harris, président de GambleAware, attire l’attention sur les défis posés par les technologies actuelles dans l’application des lois régissant les jeux d’argent. Il pointe du doigt l’incapacité actuelle des systèmes technologiques à vérifier efficacement l’âge des utilisateurs. Il s’agit précisément d’un facteur qui peut permettre aux mineurs d’accéder aux plateformes de jeu. Les restrictions d’âge, bien qu’essentielles, sont difficiles à faire respecter sur internet où les frontières sont plus floues. Ceci ouvre la porte à de nombreux risques, notamment l’exposition des jeunes à des pratiques de jeu préjudiciables.
Pour finir, Lawrence J. Hausman, professeur au Constitution Center Fellow de l’Université George Washington, aborde les implications constitutionnelles de la légalisation des jeux d’argent en ligne. Il explique que les États-Unis sont fondés sur des principes de gouvernance décentralisée, où les pouvoirs sont partagés entre le gouvernement fédéral et les États. Chaque État possède des pouvoirs spécifiques qui peuvent être compromis par l’imposition de lois fédérales uniformes sur les jeux d’argent. Ceci soulève des questions profondes sur la portée du pouvoir fédéral et le respect des droits des États à réguler les activités commerciales et morales au sein de leurs frontières, y compris les jeux d’argent.
Ces arguments démontrent la complexité du sujet et suggèrent que toute décision concernant la légalisation des jeux d’argent en ligne devrait être prise avec prudence. L’enjeu est de taille et requiert une analyse minutieuse pour éviter des conséquences indésirables sur différents secteurs de la société.
Laisser un commentaire