Selon l’organisation Mapu Maia, les ressortissants des îles pacifiques – ou Pasifika – sont les plus touchés par les effets néfastes du jeu de hasard. En raison de cela, il demande que soient déployées de nouvelles politiques plus fortes encore pour tordre le cou à ce phénomène.
Les Pasifikas, victimes privilégiées du jeu de hasard
Comme la plupart des pays du monde, la Nouvelle-Zélande doit gérer un problème lié aux effets pervers du jeu de hasard sur la population résidente. En effet, il s’avère que, dans ce pays proche de la Grande-Bretagne, une partie de la population serait particulièrement touchée par les effets néfastes du jeu de hasard. Cette partie de la population a même un nom. On l’appelle Pasifika. Les Pasifika de la Nouvelle-Zélande, ce sont ces individus métissés vivant dans le pays, mais ayant des origines rattachées aux îles pacifiques.
Les Pasifika seraient donc beaucoup plus frappés par les effets néfastes du jeu de hasard. En comparaison, Gerhart Berking, le porte-parole du Mapu Maia, un service de soutien des Pasifika victime des jeux de hasard, estime que les Pasifika sont beaucoup plus exposés aux tares du jeu de hasard que le reste de la population néozélandaise. On estime à 21% la part des Pasifika dans le nombre des individus qui suivent un traitement pour les problèmes de jeu de hasard en Nouvelle-Zélande. Certains analystes expliquent cette situation par la combinaison de la précarité, la pauvreté, et la multiplicité des points de jeu de hasard manifestes dans les zones où vivent certains joueurs.
Un plaidoyer pour des politiques nouvelles et fortes
Berking estime que, chez les chrétiens, les chiffres sont encore plus alarmants. Les chrétiens Pasifika sont deux fois plus gravement atteints par les problèmes de jeu de hasard que toutes les communautés chrétiennes qui existent dans le pays. C’est pourquoi il a interpelé les leaders de l’église chrétienne. Il les a invités à copier l’exemple de ce qui se passe dans d’autres régions et à participer à l’action visant à changer les lois et les politiques ne vue d’aider les personnes qui souffrent des effets pervers du jeu de hasard. Pour Berking, il faut des politiques publiques fortes pour changer l’environnement du jeu de hasard en Nouvelle-Zélande.
Phil Siatage partage l’engagement de M. Berking. Pour lui, il est temps que le problème que pose le jeu de hasard en Nouvelle-Zélande soit traité. De sa stature de Conseiller du Mapu Maia à Canterbury, il affirme que cette situation problématique a été exacerbée par la pandémie au COVID-19. Selon lui, les jeux de hasard sont d’autant plus dangereux que, lorsqu’on découvre un problème de jeu de hasard chez un individu, en réalité, ce dernier a déjà subi les effets de ce problème. Le problème du jeu de hasard en Nouvelle-Zélande dépasse ainsi la simple dépense outrancière.
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