Dans le cadre de la loi sur les jeux de hasard, Singapour vient d’intégrer quelques modifications qui pourraient perturber les activités des opérateurs de casino. Il s’agit de nouvelles taxes qui devraient optimiser le contrôle du marché.
Des impôts en hausse
À l’application du nouveau projet de loi sur les droits du jeu, les établissements de jeu installés à Singapour paieront plus de taxes prochainement. Après des délibérations, le gouvernement du pays a donné son feu vert concernant la mise en place de nouvelles lois fiscales dédiées aux exploitants de jeu. Cette réglementation stipule l’augmentation de la contribution des casinos de l’État. Elle dévoile un mécanisme à différents niveaux contraignant les comptables à faire preuve de vigilance et d’imagination dans leur calcul. Ce qui signifie que les vérifications seront optimisées permettant de déceler les dysfonctionnements.
En ce moment, les casinos du pays paient 15 % de leurs revenus bruts de jeu (GGR) au gouvernement. Lorsque le nouveau régime fiscal sera en vigueur, le pourcentage atteindra 18 % sur les premiers 3,1 milliards de dollars SG. Dans tous les cas, les opérateurs devront reverser un taux de 22 %. Il faut préciser que les casinos s’acquittent de 5 % d’impôts sur leur activité de jeu. Le montant s’accroîtra de 8 % en atteignant 2,4 milliards de dollars SG, soit 1,78 milliard de dollars. En dépassant ce seuil, les principaux concernés devront reverser un taux d’imposition de 12 %. D’après le gouvernement, les jeux premium représentent les plus prisés des joueurs qui sont prêts à miser 100 000 $ SG ou plus sur leurs comptes.
Monopole maintenu pour les deux complexes intégrés
Lors des mises à jour de la loi, les deux complexes hôteliers intégrés de Singapour gardent l’exclusivité en profitant d’un bonus. En effet, Las Vegas Sands et Genting Singapore préservent leur statut de monopole jusqu’à l’année 2030 grâce à leurs licences. Cette exclusivité devait s’achever à la fin de cette année, mais la révision des lois sur les jeux leur donne la possibilité de conserver le contrôle de leurs offres durant les huit années à venir.
Las Vegas Sands qui exploite le Marina Bay Sands IR et Genting avec son Resorts World s’engage à honorer les exigences. Néanmoins, ils sollicitent plus de temps pour adopter les conditions établies. Il faut dire que le protocole sanitaire a fortement impacté les activités des opérateurs. Par conséquent, les deux exploitants ont insisté que l’implantation d’installations supplémentaires en dehors du jeu demeure indispensable. Malgré tout, aucun délai d’exécution n’a été donné pour l’instant. D’ailleurs, des retards ont été proclamés par le ministre d’Etat du Commerce et de l’Industrie de Singapour, Alvin Tan.
Face aux conséquences de la pandémie, Las Vegas Sands et Genting bénéficient d’une certaine flexibilité de la part du gouvernement en termes de financement. Le président et chef de l’exploitation, Patrick Dumont, a déclaré qu’il était presque impossible de respecter l’échéance de 2025. De plus, Las Vegas Sands est sur le point d’investir une somme de 4,5 milliards de dollars SG pour l’extension de son complexe et l’ajout d’équipements complémentaires. Avec les pertes cumulées à cause des restrictions sanitaires. Via une prise de contrôle exclusive, les deux opérateurs profitent d’un certain avantage.
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