En Australie, les scientifiques s’inquiètent des liens potentiels entre les machines à sous et le suicide des vétérans. Cette inquiétude survient alors que les clubs NSW RSL continuent de s’opposer à la réforme des jeux de hasard. Une recherche non publiée, mais citée par « The Guardian », indique que les anciens combattants sont plus susceptibles de tenter de se suicider en raison de leurs habitudes de jeu.
1 vétéran sur 5 a essayé de se suicider en raison de sa dépendance aux jeux
Les recherches du Dr Olivia Metcalf révèlent que 20 % des anciens combattants ont tenté de se suicider. De même, le nombre de personnes qui ont envisagé le suicide comprend un tiers de tous les anciens combattants. Il ressort également de cette étude que 40 % de tous les anciens combattants souffrant de troubles du jeu ont déjà envisagé le suicide.
Sur cette base, le Dr Olivia Metcalf conclut que ces chiffres sont élevés. Le taux chez les anciens combattants serait plus élevé, malgré le fait qu’il n’y ait pas de données civiles comparables.
De son côté, la directrice générale de la NSW RSL et de la Service Clubs Association, Margot Smith, a exhorté les membres à fournir une perspective plus équilibrée du jeu et à résister aux tentatives du gouvernement de l’État à modifier le jeu.
Cependant, l’étude de Metcalf a démontré que les vétérans étaient près de deux fois plus susceptibles de développer une dépendance au jeu que la population générale. Cela provient du fait que -13 % de la population avaient l’habitude des jeux dans les cinq ans suivant leur retraite. Elle déclare, de ce fait, être incapable de démontrer l’effet de la propagation des machines de poker dans de nombreux clubs RSL sur le taux d’idées ou de tentatives de suicide.
Plusieurs solutions sont proposées aux RSL pour contrer le suicide de vétérans à la suite de la dépendance des jeux
La progression de la recherche aura un impact dans tout le pays à mesure que l’Australie progresse dans ses plans de réforme de son industrie du jeu. À la suite des scandales de Crown Resorts et de Star Entertainment qui impliquent des pratiques douteuses, une refonte majeure des lois sur les jeux d’argent a été initiée.
L’un des changements réglementaires proposés en Australie est désormais la mise en œuvre d’une carte de jeu sans numéraire qui ciblera les clubs et autres établissements autorisés à disposer de machines de poker. Ces propositions comprennent également la mise en place d’une technologie de reconnaissance faciale et d’autres garanties destinées à protéger le public et à freiner les activités criminelles.
Par ailleurs, il est important de mettre l’accent sur le lien entre les RSL et la dépendance aux jeux des vétérans. Dans cette lancée, le professeur Malcolm Battersby, chef de la psychiatrie de l’Université Flinders et intervenant dans l’étude du Dr Olivia Metcalf, a également critiqué l’association du RSL avec le jeu. Il affirme donc qu’il est vraiment préoccupant que les organisations qui doivent assurer la santé des anciens combattants profitent plutôt de ces personnes.
Il décrit cette situation comme le fait de profiter de la misère des vétérans. Dans l’ensemble, les clubs RSL ont des décisions difficiles à prendre face à cette étude. La directrice générale de NSW RSL et des services de club, Margot Smith, a déclaré que le gouvernement ne devrait pas agir sur un coup de tête et devrait plutôt adopter une approche plus « équilibrée » lors de la réglementation des jeux dans les clubs.
L’argument de Smith est qu’une solution numérique est bénéfique, mais une carte de jeu sans numéraire pourrait être introduite.
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