Au Nouveau-Mexique, les législateurs ont reçu lors d’une réunion les membres de l’Association des éleveurs de chevaux et de la commission des courses du pays. Au cours de cette réunion, il y a eu des débats sur la rigidité des lois portant sur le secteur. Les plaignants sont revenus sur le fait que durant la crise sanitaire, ils ont perdu beaucoup de revenus à cause d’une loi obsolète depuis longtemps. Contrairement aux États voisins où les paris sportifs en ligne sont autorisés, le Nouveau-Mexique tarde à suivre le mouvement. La réunion s’est terminée par la promesse des législateurs de trouver une solution pour améliorer les choses. D’ailleurs, ils comptent entamer des discussions avec les chefs tribaux dans les semaines à venir.
Les hippodromes et les éleveurs de chevaux perdent les revenus en raison des lois obsolètes
Le Nouveau-Mexique fait partie de l’un des rares États d’Amérique latine qui s’oppose encore aux paris sportifs en ligne sur les hippodromes. Alors que la Pennsylvanie et la Californie gagnent des millions de dollars chaque année via ce secteur, les législateurs mexicains ne trouvent à priori pas l’intérêt d’autoriser ces paris.
Le constat a été fait sur le fait que les joueurs mexicains paris sur les évènements qui se déroulent dans le Texas et en Californie. Pourtant, si les lois sur ce secteur venaient à être assouplies, les résidents pourraient faire leurs paris dans leur juridiction et les éleveurs de chevaux et les hippodromes ne seront plus privés de l’argent qui en temps normal devait leur revenir.
Il y a quelques jours de cela, l’association des hippodromes et des éleveurs de chevaux du nouveau Mexique ont décidé de faire bouger les choses. Ces derniers se sont présentés devant l’Assemblée législative du pays dans le but de réclamer des changements. Dans leur argumentaire, les plaignants ont insisté sur le fait que le secteur fait face à une concurrence féroce et les opérateurs d’ailleurs n’hésitent pas à mettre en place des stratagèmes pour attirer les joueurs d’autres États.
Les plaignants pensent qu’en assouplissant les règles sur les paris sportifs pour les hippodromes, cela apporterait une bouffée d’air frais dans le pays et mieux encore cela donnerait un coup de pouce aux hippodromes et aux éleveurs de chevaux pour relancer leur activité.
Il n’y a plus de poule aux œufs d’or a déclaré Izzy Trejo, directeur exécutif de la commission des courses du Nouveau-Mexique. Le directeur a continué ses propos en disant que les temps sont révolus, car l’époque où les pistes misaient sur les fans plaçant des paris en personne ou à la télévision est dépassée d’où la nécessité d’apporter des changements.
Actuellement, le travail des acteurs de l’industrie se résume entre autres à proposer des paris sportifs, des paris sur dépôt anticipé et des paris en ligne. Ces activités suffisent à peine pour payer les factures à la fin du mois.
Toujours dans sa stratégie pour convaincre les législateurs, les membres du comité du développement économique et les membres de l’Assemblée législative, Izzy Trejo a appuyé son argumentaire sur des chiffres réels. Ceci étant, le directeur a cité l’Etat de New York qui enregistre 90 % des paris sportifs effectués depuis le mobile.
Ces données démontrent tout simplement qu’il est de plus en plus difficile de trouver des joueurs qui parient physiquement sur des évènements liés aux courses de chevaux. Il est donc plus qu’indispensable que les législateurs assouplissent les lois ce qui permettra enfin au Nouveau-Mexique de sortir de l’âge des ténèbres.
La perte des revenus a eu un impact sur l’industrie
Le secteur des courses de chevaux tout comme la plupart des secteurs, a d’ailleurs connu de grosses pertes de revenus dues à la crise sanitaire. Ces pertes n’ont pas manqué d’entrainer un impact considérable sur les activités de l’industrie. Selon les données officielles, il y a eu une baisse de près de 25 % des dépenses de carburant, d’alimentation et de main d’œuvre.
Il semble que cette baisse a été plus prononcée au Nouveau-Mexique entre autres à cause de la précarité de son industrie. David Dixon est professeur d’économie à l’Université du Nouveau-Mexique. Lors des pourparlers, ce dernier a présenté aux législateurs des données confirmant que l’industrie a bel et bien connu une baisse considérable au cours des 10 dernières années. En 2016, c’est une baisse d’environ 677 millions de dollars qui avait été enregistrée.
Ce dernier a également mis l’accent sur le fait que le vrai impact économique proviendrait des éleveurs de chevaux et des hippodromes qui au quotidien dépensent pour la nutrition de leurs animaux, pour les fournitures, les services vétérinaires et les salaires. Mais en retours, ils ne récoltent pas le même montant qu’ils ont dépensé. En d’autres termes, les bénéfices restent inférieurs aux dépenses ce qui est très problématique.
Tom Goncharoff est le président de l’Association des éleveurs de chevaux du Nouveau-Mexique. S’alignant aux propos de son prédécesseur, il a à son tour déclaré qu’en termes de lois sur les paris sportifs, l’État de Nouveau-Mexique reste très en retard par rapport aux États voisins. Il a toutefois précisé qu’au cours des dernières semaines, il y a eu une hausse des prix d’achat d’un bon cheval.
Par bon cheval, il faut comprendre qu’il s’agit des chevaux ayant des records au cours des deux précédentes années. Cette nouvelle est pour lui encourageante pour les membres de son association.
Antonio Maestas qui a présidé le comité ce jour-là a conclu la réunion en disant que les législateurs devraient dans les prochains jours entamer des discussions avec les chefs tribaux afin de décider des termes qui feront partie de la prochaine loi sur les paris sportifs en ligne des hippodromes.
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