Le gouvernement britannique souhaite faire grimper les taxes en ce qui concerne les jeux pour combler un déficit budgétaire. Selon des sources, peu de résistance est observée à ce niveau, laissant présager une hausse de l’impôt. Grainne Hurst, PDG (Président Directeur Général) du BGC (Betting and Gaming Council) réagit à ces spéculations en affirmant que cela peut mettre en danger l’industrie. Une telle action peut affecter les courses hippiques et entrainer une perte d’emplois. Hurst avertit qu’un tel changement peut aussi renforcer le marché noir, menaçant la sécurité des consommateurs et l’avenir du marché réglementé. Des préoccupations similaires sont soulevées dans d’autres pays européens.
Une forte augmentation prévue des impôts sur le secteur des jeux d’argent
Le Royaume-Uni annonce une hausse potentielle des taxes sur les jeux de hasard. Cette décision qui vise à combler un déficit budgétaire suscite de vives préoccupations parmi les acteurs du secteur. Le labor party envisage, selon certaines sources, de faire passer la taxe sur les paris de 15 % à 30 % et celle sur les jeux à distance de 21 % à 50 %. Cette spéculation fiscale, bien qu’encore non confirmée, suscite déjà des réactions fermes, notamment de la part de la PDG du Betting and Gaming Council (BGC), Grainne Hurst. Hurst, tout en reconnaissant les besoins budgétaires du gouvernement, met en garde contre les conséquences d’une telle décision. Elle souligne que l’industrie du jeu, qui emploie actuellement 110 000 personnes, peut être gravement impactée par une hausse aussi drastique des taxes.
La suppression d’emplois dans un secteur aussi important, tant sur le plan économique que social, peut avoir des effets néfastes, non seulement sur l’industrie elle-même, mais également sur l’ensemble de l’économie britannique. De plus, un secteur aussi dynamique peut voir ses contributions fiscales et ses investissements diminuer. Cela peut paradoxalement aggraver les problèmes budgétaires du gouvernement à long terme. L’une des principales préoccupations exprimées par Hurst est l’impact potentiel sur les courses de chevaux, une industrie intimement liée aux paris au Royaume-Uni. Ce sport, qui attire plusieurs spectateurs, peut être sérieusement affecté par une baisse des paris.
Par ailleurs, Hurst met en avant un autre problème majeur lié à cette proposition fiscale : la compétitivité du marché régulé face aux opérateurs du marché noir. Actuellement, les opérateurs légaux sont soumis à des normes strictes en matière de protection des joueurs, de promotion du jeu responsable et de paiement d’impôts. Cependant, les opérateurs illégaux, qui n’ont aucune obligation de se conformer à ces normes, peuvent devenir encore plus attractifs pour les joueurs en raison de l’augmentation des taxes sur les opérateurs légaux. L’effet pervers d’une taxation excessive peut ainsi être la croissance du marché noir, un secteur où les joueurs sont exposés à des pratiques dangereuses, sans aucune protection légale.
En ce sens, Hurst argue qu’une fiscalité disproportionnée ne peut qu’encourager les comportements risqués et mettre les consommateurs en danger. Le rôle crucial de la régulation est ici central. Pour Hurst, toute réforme fiscale doit être équilibrée et tenir compte de la réalité du marché. Elle plaide pour un régime fiscal proportionné, qui permet à l’industrie de rester compétitive tout en assurant la protection des joueurs. Une autre dimension à prendre en compte est l’impact de cette spéculation fiscale sur l’image de l’industrie du jeu. Le Guardian, une publication qui historiquement est critique à l’égard de ce secteur, refuse depuis 2023 de publier des publicités pour les jeux de hasard.
Elle affirme son opposition au rôle des paris dans la société. Cette position médiatique, qui s’inscrit dans une tendance plus large d’antagonisme envers l’industrie du jeu, peut influencer la perception publique et accentuer les pressions sur le gouvernement pour qu’il adopte une ligne plus dure en matière de réglementation fiscale. Cependant, il est bien de souligner que ce ne sont pas les médias critiques comme le Guardian qui ont initié cette rumeur d’augmentation des taxes. Cela montre que même au sein du gouvernement, la question est prise au sérieux, avec peu de résistance apparente contre cette augmentation.
L’industrie du jeu se trouve à la croisée des chemins, avec un avenir incertain dépendant des décisions fiscales imminentes du gouvernement. Un équilibre doit être trouvé entre la nécessité de répondre aux besoins budgétaires et celle de protéger une industrie vitale, tout en garantissant la sécurité des joueurs. Un dialogue entre les parties prenantes, y compris les opérateurs de jeu, les régulateurs et le gouvernement, est essentiel pour éviter des conséquences imprévues.
Les régimes européens adaptent leurs lois face aux défis du marché des jeux d’argent
Les régimes réglementaires concernant les jeux d’argent évoluent rapidement dans plusieurs pays européens, suscitant des préoccupations quant à l’impact potentiel sur l’industrie et ses contributions économiques. Hurst, une figure influente dans le secteur, insiste sur la nécessité de préserver une stabilité réglementaire pour garantir des investissements durables. Selon elle, l’incertitude créée par des changements fréquents et imprévisibles peut dissuader les investisseurs, affectant ainsi la croissance à long terme du secteur. En effet, les entreprises recherchent des environnements stables pour planifier leurs activités à long terme, et une instabilité dans la régulation peut les pousser à reconsidérer leurs engagements.
Aux Pays-Bas, un débat éclate récemment autour d’une proposition visant à déréglementer en partie les jeux d’argent en ligne. Deux députés suggèrent de supprimer une grande partie des restrictions en vigueur. En Suède, une autre tendance inquiétante est observée. Le groupe commercial BOS (Branschföreningen för Onlinespel) représentant l’industrie des jeux d’argent, met en garde récemment contre des modifications fiscales envisagées par le gouvernement. BOS soutient que l’augmentation des taxes sur les opérateurs légaux peut avoir des effets contre-productifs, en encourageant involontairement l’expansion du marché noir. Ce dernier, non réglementé, représente un sérieux défi pour les autorités.
Le défi pour le gouvernement suédois est donc de trouver un équilibre entre la collecte de revenus fiscaux et la préservation d’un environnement de jeu sécurisé et attractif pour les consommateurs. En imposant des prélèvements trop élevés, le gouvernement risque de voir ses efforts de réglementation s’effondrer, car les joueurs peuvent quitter les plateformes légales pour des offres illégales. En parallèle, les opérateurs légaux peuvent choisir de quitter le marché suédois, ne pouvant plus rivaliser avec des plateformes exemptes d’obligations fiscales et réglementaires.
Les pays européens se retrouvent à un carrefour décisif pour l’avenir de l’industrie des jeux d’argent. Les décisions prises aujourd’hui, que ce soit aux Pays-Bas, en Suède ou ailleurs, peuvent avoir des répercussions profondes sur la viabilité du secteur à long terme. Il est essentiel que les régulateurs adoptent une approche mesurée, tenant compte des dynamiques du marché, des besoins des consommateurs et des implications fiscales.
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