Le gouvernement équatorien veut relancer le marché local des jeux de hasard. Cette initiative intervient longtemps après la fermeture du marché en 2011 par l’ancien régime. Le président Daniel Noboa vient de mandater la Cour constitutionnelle pour recueillir l’opinion publique sur cette question. La reprise du marché des jeux de hasard va permettre de renforcer l’économie du pays et de corriger les lacunes causées par sa fermeture. En plus de relancer le marché de l’emploi, le marché légal des jeux en Equateur devrait contribuer à lutter contre les opérations de jeux clandestines.
La Cour constitutionnelle va publier un questionnaire
La plus haute instance du pays va lancer une consultation publique officielle. Un questionnaire d’environ 11 questions qui donnera l’occasion à l’opinion publique équatorienne de se prononcer sur la question de l’annulation ou non de l’interdiction des jeux de hasard. Cette intervention de la Cour constitutionnelle a été commandée par Daniel Noboa, le Chef de l’Etat équatorien.
Daniel Noboa a requis une consultation de la Cour constitutionnelle dans le cadre d’un projet d’annulation éventuelle de l’interdiction des jeux de hasard en Équateur. Le président a besoin de savoir avant de prononcer sa décision, ce que pensent les Équatoriens sur cette question. La Cour constitutionnelle équatorienne dans sa posture de garant suprême des libertés individuelles se voit donc chargée de la tâche d’organiser cette consultation publique.
La consultation publique officielle se tiendra durant les trois prochaines semaines. Elle permettra à la Cour de recueillir les avis des Équatoriens sur les questions posées. Seront surtout très attendues, les avis sur la question de la réglementation des jeux de hasard. Au terme de la consultation publique, le président équatorien devrait disposer d’assez d’informations lui permettant de prendre une décision objective assise sur l’opinion du plus grand nombre.
L’interdiction des jeux de hasard en Équateur remonte à l’an 2011
En 2011, les jeux de hasard ont fait l’objet d’une interdiction totale dans tout l’Équateur. La décision avait été prise par l’ancien président Rafael Correa. Ce dernier avait avancé le motif selon lequel l’interdiction des jeux participait à la création d’un environnement plus sain dans tout le pays. L’ancien président équatorien n’était pas très partisan des jeux de hasard. Il soutenait qu’ils étaient une source de discorde sociale et une porte d’entrée à de nombreux fléaux sociaux.
L’interdiction des jeux de hasard dans le pays a immédiatement entrainé la fermeture du marché légal et ouvert la voie à une exploitation clandestine des plateformes de jeux de hasard en ligne. L’interdiction décidée par le président a été approuvée notamment en octobre 2013. Une mesure qui a eu pour effet de pénaliser l’exploitation des sites de jeux terrestres. En effet, conformément au Code pénal organique complet, toute exploitation d’un établissement de jeux de hasard ou assimilé est considérée comme un délit.
La pénalisation du jeu a entrainé le départ des opérateurs existants et l’exode des joueurs vers les sites de jeux offshores.
Le nouveau président a une vision différente de l’activité de jeu de hasard
Le jeu de hasard n’est pas toujours et absolument une activité nocive et un obstacle à la cohésion sociale. C’est ce que soutient l’actuel président équatorien. C’est cette nouvelle vision, une vision différente de l’ancien régime qui le pousse à vouloir reconsidérer l’interdiction du jeu encore actuellement en vigueur dans le pays.
Le président équatorien Noboa veut désormais retirer l’interdiction du jeu de hasard. A la place, il propose de réglementer ce secteur d’activité. Cette nouvelle est justifiée par le fait que le jeu de hasard est un important contributeur à l’économie, comme cela se voit dans diverses juridictions. En réglementant le jeu, plutôt qu’en l’interdisant, il pourrait efficacement contribuer à la création de nouveaux emplois en Equateur et au soutien à l’économie nationale.
Dans le questionnaire formulé par la Cour constitutionnelle, il est posé une question centrale aux Équatoriens. Ladite question les interroge sur leur accord ou non sur la réouverture en Equateur des casinos, maisons de paris, salles de jeux, ou toutes sortes d’entreprises de jeux de hasard. Le même questionnaire propose à l’annexe de la question 11 les conditions détaillées de la relance de l’industrie du jeu en Equateur.
L’interdiction du jeu de hasard a entrainé un ralentissement de l’économie du pays
En interdisant le développement du jeu de hasard, l’ancien régime a par la même occasion entrainé d’importantes pertes pour l’économie de l’Équateur. En effet, ces pertes sont aujourd’hui estimées à plusieurs millions de dollars. Le gouvernement Noboa a indiqué tout récemment que particulièrement le secteur de l’emploi a lourdement souffert de cette mesure d’interdiction. La fermeture du marché du jeu de hasard a entrainé la suppression d’un important nombre d’emplois, soit environ 25 000 emplois au total. Depuis 2011, c’est 160 salles de jeux qui ont été fermées en Equateur.
Relancer le secteur du jeu de hasard dans le pays permettrait donc de relancer l’économie. C’est l’avis du gouvernement actuel. Ce dernier soutient que face au désastre qu’a entrainé sa fermeture, rouvrir le marché des jeux serait une contribution notoire à la stabilité économique du pays. Bien évidemment il est important que ce secteur soit bien réglementé afin de jouer efficacement son rôle dans la construction du pays.
Par ailleurs, au-delà de contribuer à redorer les couleurs de l’économie du pays, ouvrir un marché légal des jeux en Equateur apporterait encore plus. Selon le gouvernement, cela contribuerait à limiter l’insécurité dans les zones à risques.
La réouverture du marché légal des jeux va contribuer à la lutte contre les opérations clandestines
Rouvrir le marché légal des jeux de hasard en Équateur est une étape importante pour le lutter contre le jeu illégal. Il faut noter que ces dernières se sont fortement développées depuis la fermeture du marché légal en 2011. Le défaut d’une réglementation sur les jeux (l’interdiction légale du jeu) a laissé croitre des opérateurs clandestins. Ces derniers ont favorisé la prolifération des activités illégales et à risques pour les Équatoriens.
Selon les autorités du pays, autoriser à nouveau les casinos, des salles de jeux, des maisons de paris ou toutes autres entreprises de jeux de hasard est donc un moyen de protéger les Équatoriens. En effet, cette mesure, à travers une réglementation pointue et un contrôle strict de l’activité de jeu, va permettre d’éradiquer les activités illégales et de démanteler les opérations clandestines.
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