Aux États-Unis tout comme dans de nombreuses juridictions, les actions des opérateurs illégaux représentent une épine au pied du gouvernement et des autorités en charge de la gestion du secteur des jeux de hasard. Afin de limiter les effets de ces activités perverses, l’American Gaming Association a entrepris un certain nombre de mesures, afin de pousser les acteurs incriminés à se conformer. Elle a reçu dans ce sens un soutien de poids de la part du Congrès américain.
Les sites illégaux, une gangrène aussi bien pour les consommateurs que pour l’État
Bill Miller, président de l’American Gaming Association (AGA) s’est réjoui d’une lettre du congrès exigeant des actions contre les sites web de paris sportifs offshore. Délivrée au ministère de la Justice et signée par 28 membres du congrès, dont les coprésidents du caucus des jeux du congrès, Dina Titus et Guy Reschenthaler, la lettre identifie ces activités illégales comme des opérations prédatrices qui exposent les électeurs à des vulnérabilités financières et cybernétiques.
Cette communication précise également que les opérateurs illégaux ne disposent pas de protocoles pour lutter contre le blanchiment d’argent, les restrictions d’âge et la sauvegarde de l’intégrité sportive. Ces défaillances sapent les efforts des États pour engranger les recettes fiscales indispensables via le canal légal des paris sportifs. Parlant de la confusion que ces opérateurs pourraient créer chez leurs clients, les membres du congrès ont fait savoir qu’ils ne pouvaient fermer les yeux sur le fait que le marché illégal soit florissant et fonctionne sans entrave.
La lettre identifie notamment Bovada, MyBookie et BetOnline comme des plateformes sophistiquées qui sont presque impossibles à différencier de celles des fournisseurs légaux. En 2021, des recherches sur internet à l’échelle nationale ont révélé que les paris sportifs avaient augmenté de 40%. Entretemps, les Américains ont appris à se référer aux paris sportifs réglementés par la loi et qui se conforment aux fonctions de jeu responsable, la sécurité des informations personnelles et financières et la vérification de l’identité.
En ligne de mire de l’AGA la suppression des opérateurs illégaux du marché américain
Les opérateurs illégaux ne se préoccupent pas d’aider les parieurs à jouer de manière responsable par le biais des contrôles, des restrictions de budget, des délais ou par l’auto-exclusion. Ils ne respectent pas les réglementations fédérales et étatiques, de sorte que les consommateurs n’ont aucune garantie que leurs informations soient sécurisées ou qu’ils percevront leurs gains. Par ailleurs, ces opérateurs ne pratiquent pas de restrictions d’âge, ce qui signifie que les enfants et les jeunes adultes sont susceptibles d’être exploités par ces sites. Enfin, les opérateurs illégaux ne promeuvent pas l’intégrité des compétitions sportives, en partageant avec les ligues sportives des informations qui concernent les modèles de paris habituels ou les paris d’initiés, comme le font de nombreux paris sportifs réglementés.
Dans un communiqué, Bill Miller a déclaré que l’éradication de ces sites web et de toutes les formes de jeux illégaux constitue l’une des principales priorités de l’AGA. Après la première sensibilisation du ministère de la Justice en avril dernier, le procureur général Merrick Garland réaffirme le grand intérêt que représente la lutte contre les jeux illégaux. Selon Miller, les dirigeants du pays sont au fait de la prévalence des paris sportifs offshore et il importe que les forces de l’ordre agissent dans le sens d’identifier les pires acteurs, mener une enquête et les poursuivre le cas échéant.
L’AGA se réjouit de continuer à travailler avec des alliés pour prioriser une mise en œuvre rigoureuse destinée à protéger les Américains du marché illégal. Ce projet est également soutenu par la ligue de football NFL, comme l’a déclaré la vice-présidente et responsable de la conformité, Sabrina Perel. Elle a affirmé dans une sortie que la ligue apprécie l’engagement continu du congrès, et qu’elle se joindrait à l’exhortation du ministère de la Justice, afin de mettre un terme aux problèmes posés par les opérateurs offshore illégaux.
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