La Corée du Sud constate une augmentation inquiétante des cas d’addiction au jeu chez les adolescents. Selon des données du KCGP (Korea Center on Gambling Problems), le nombre de jeunes cherchant une aide pour lutter contre la dépendance au jeu a plus que doublé en 4 ans, atteignant 2 665 adolescents en 2023. Le type de jeu privilégié par ces adolescents évolue : les paris sportifs laissent place aux casinos en ligne, rendus attractifs par leur accessibilité via smartphone. Les adolescents de niveau secondaire, en particulier ceux de 14 à 16 ans, représentent une proportion croissante des cas, tandis que la réussite des traitements diminue. Face à cette crise, le représentant Cho Gye-won plaide pour des mesures de contrôle renforcées contre les sites illégaux de jeu en ligne. Il demande également une intégration de la prévention de l’addiction au jeu dans les programmes scolaires officiels.
Les casinos en ligne attirent de plus en plus d’adolescents sud-coréens
La dépendance au jeu chez les adolescents en Corée du Sud se développe à vitesse exceptionnelle. En seulement quatre ans, le nombre de jeunes confrontés à cette addiction a plus que doublé, atteignant 2 665 adolescents en 2023. Cette statistique est révélatrice d’une tendance inquiétante. Il s’agit de l’essor des jeux d’argent en ligne, où la participation des mineurs est multipliée par 14, semble jouer un rôle central dans cette crise.
L’accessibilité accrue aux casinos en ligne contribue à rendre les jeux d’argent attractifs pour les adolescents. Ces plateformes, souvent disponibles via des appareils mobiles, exploitent des stratégies de marketing agressives et des interfaces conçues pour maximiser l’engagement. La facilité d’accès combinée à l’absence de régulations adaptées favorise l’initiation précoce au jeu d’argent. Cela crée ainsi, un risque élevé de dépendance pour les jeunes utilisateurs.
L’augmentation du nombre d’adolescents recherchant de l’aide pour des problèmes de dépendance, selon les données du KCGP démontre une prise de conscience parmi les jeunes eux-mêmes. Cependant, elle révèle également une lacune dans les systèmes de prévention et de traitement de cette dépendance spécifique. Face à ces constats, des mesures d’urgence doivent être envisagées pour contrer cette crise.
Le député Cho Gye-won, du Democratic Party of Korea, contribue à rendre les données du nombre de jeunes recherchant de l’aide face à l’addiction des jeux publiques pour alerter sur cette problématique croissante. Ce geste souligne la nécessité d’un débat national et d’une réponse politique coordonnée, afin de protéger les jeunes générations et de limiter les effets de cette dépendance sur la société coréenne. Les autorités, soutenues par les chiffres et analyses du KCGP, ont maintenant l’opportunité de mettre en œuvre des politiques durables visant à encadrer et limiter l’accès aux jeux d’argent pour les mineurs.
La dépendance au jeu chez les adolescents progresse et touche des jeunes de plus en plus précoces
L’augmentation du nombre de toxicomanes en particulier dans le domaine de la dépendance au jeu chez les adolescents est un phénomène préoccupant. Ce dernier interpelle les experts et la société en général. La catégorie des joueurs à problèmes, qui représente la forme la plus sévère de dépendance, connaît une croissance rapide. En 2020, 362 adolescents sont identifiés dans cette catégorie, un chiffre déjà alarmant puisqu’il représente 65,1 % des cas de dépendance adolescente. Cependant, en 2023, ce nombre atteignait les 582, ce qui représente désormais 66,4 % des cas. Cette augmentation reflète non seulement une hausse en termes absolus, mais aussi un accroissement du pourcentage global de jeunes fortement touchés par cette dépendance.
Le faible taux de réussite des adolescents qui tentent d’abandonner le jeu après un traitement accentue encore cette inquiétude. En 2020, près de la moitié des adolescents ayant suivi un programme de traitement contre l’addiction des jeux (49,2 %) parviennent à maintenir leur abstinence un an après le traitement. En 2023, ce taux tombe à un inquiétant 24,9 %, montrant que moins d’un adolescent sur quatre réussit désormais à se libérer de cette dépendance à long terme. Cette chute importante dans le taux de réussite questionne sur l’efficacité des approches actuelles de traitement et sur la difficulté croissante des adolescents à rompre avec cette addiction.
Par ailleurs, la démographie des jeunes touchés par cette addiction révèle des changements significatifs. En 2020, les lycéens, âgés de 17 à 19 ans, représentaient la majorité des adolescents en traitement pour addiction au jeu, soit 80,5 %. Cependant, en 2023, ce pourcentage chute à 55 %, tandis que le nombre de collégiens âgés de 14 à 16 ans touchés par cette dépendance augmente fortement, passant de 12,8 % en 2020 à 20,6 % en 2023. Cette évolution montre que la dépendance au jeu touche de plus en plus les adolescents plus jeunes. Il s’agit d’une tendance particulièrement alarmante puisque ceux-ci sont souvent plus vulnérables face aux influences extérieures et sont moins équipés pour résister aux pressions.
Les experts s’accordent à dire que cette vulnérabilité accrue chez les plus jeunes est notamment due à la pression exercée par leurs camarades et aux influences de leur entourage. Les collégiens sont souvent davantage exposés aux réseaux sociaux, où des pratiques de jeu sont parfois présentées de manière attrayante et banalisée, rendant la dépendance plus accessible. Cette exposition précoce peut renforcer la dépendance au jeu chez des adolescents qui, à cet âge, n’ont pas encore les compétences de gestion de soi nécessaires pour résister à l’attrait du jeu. Face à cette crise grandissante, les professionnels de la santé mentale, les éducateurs et les parents doivent redoubler d’efforts pour prévenir cette dépendance.
Le député Cho plaide pour des mesures strictes contre les jeux d’argent
Le paysage des jeux de hasard, en particulier ceux auxquels les adolescents participent, connait une transformation significative au cours des dernières années. En 2020, une large proportion d’adolescents participe aux paris sportifs, représentant 48,2 % de cette population. Cependant, ce chiffre chute de manière drastique pour atteindre seulement 9,2 % en 2023. Cette diminution de l’intérêt pour les paris sportifs chez les jeunes peut être attribuée à plusieurs facteurs, notamment les changements dans les préférences des jeunes générations et l’émergence de nouvelles formes de jeux en ligne. En revanche, la popularité des casinos en ligne explose pendant la même période, passant de 8,9 % en 2020 à 59 % en 2023. Cette hausse phénoménale de l’engouement pour les casinos en ligne chez les adolescents est un phénomène préoccupant, surtout en raison de l’impact potentiel sur leur bien-être et leur avenir.
Face à cette situation préoccupante, des actions sont prises pour limiter l’accès des adolescents aux jeux de hasard en ligne, notamment par la voix de responsables politiques. Le député Cho plaide pour une application plus stricte des lois relatives aux jeux d’argent en ligne. Cela souligne la nécessité de sanctionner sévèrement les sites illégaux. L’importance de fermer ces plateformes, qui échappent aux réglementations nationales, est mise en avant comme un moyen de réduire l’exposition des jeunes à ces risques. Cho exprime également l’urgence de renforcer les efforts pour garantir que les adolescents ne soient pas en mesure d’accéder facilement à ces sites, en particulier en ligne.
En parallèle de ces efforts législatifs, le député Cho souligne la nécessité d’une réforme en profondeur de l’éducation sur la dépendance au jeu. Il propose que la prévention de la dépendance au jeu soit intégrée de manière systématique dans les programmes scolaires, plutôt que de dépendre uniquement des initiatives ponctuelles des écoles. Ce changement de paradigme est essentiel pour sensibiliser les jeunes générations dès leur plus jeune âge aux dangers du jeu excessif et à la manière de prévenir les comportements addictifs. Une collaboration plus étroite entre le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme et le ministère de l’Éducation peut permettre d’intégrer ces connaissances dans les cursus scolaires. Cela garantit ainsi que la prévention soit enseignée de manière cohérente et régulière à travers tout le pays.
En somme, l’essor des casinos en ligne et la diminution des paris sportifs parmi les adolescents soulignent l’évolution des habitudes de jeu des jeunes générations. Ce phénomène soulève des préoccupations majeures en matière de santé publique et de sécurité, nécessitant des mesures législatives et éducatives rigoureuses. Si les efforts pour réguler l’accès aux jeux de hasard en ligne sont indispensables, il est tout aussi crucial d’éduquer les adolescents à une approche responsable et raisonnée du jeu. L’intégration de la prévention de la dépendance au jeu dans les programmes scolaires peut constituer une réponse essentielle pour protéger les jeunes contre les dangers de l’addiction.
Laisser un commentaire