Les jeux d’adresse connaissent ces dernières années une belle expansion aux États-Unis d’Amérique. Contre vent et marée, les opérateurs de cette industrie arrivent à se faire une place dans l’univers très concurrentiel et marqué par des batailles juridiques, des jeux d’argent aux États-Unis d’Amérique. Dans ce petit monde du jeu, les jeux d’adresse font office de cavaliers solitaires. C’est l’enfant abandonné par ceux qui sont supposés le protéger afin de faciliter sa croissance et son épanouissement. En effet, si les autres formes de jeux, à l’instar des paris sportifs, très controversés d’après les lois américaines, ou des machines à sous en ligne et terrestre, reçoivent le soutien de l’American Gaming Association, cela n’est pas le cas des jeux d’adresse qui à la limite se fait attaquer par l’association.
Le prétexte de la cannibalisation des revenus
L’AGA a toujours défendu ses membres lors de nombreuses batailles juridiques qui les opposaient aux États fédérés américains ou à toute autre entité. Elle s’est servie de son influence pour protéger les opérateurs de l’industrie du divertissement par les jeux d’argent affiliés à l’organisation. Cette protection va souvent jusqu’à l’oppression politique de la concurrence. C’est, malheureusement, ce que semblent subir aujourd’hui les opérateurs des jeux d’adresse.
L’un des reproches qui est fait aujourd’hui aux jeux d’adresse c’est la concurrence directe aux machines à sous légales. Ils sont accusés de s’attaquer au même marché que les jeux légaux et de voler des parts de marché, pourtant ils agissent généralement dans l’illégalité d’après leurs contradicteurs.
Cependant, les informations récemment publiées par l’American Gaming Association montrent que les revenus de l’année dernière ont battu le précédent record de 53 milliards de dollars établi en 2021. Le nouveau record que vient d’imposer l’année 2022 est de 60 milliards de revenus. Plus encore, les chiffres enregistrés durant le premier mois de cette année 2023 annoncent encore une plus belle embellie. Il est estimé que 84 millions d’adultes aux États-Unis – environ 34 % de la population – sont allés dans un casino en 2022.
Plus encore, les jeux d’adresse et les jeux d’argent légaux n’ont pas véritablement la même clientèle ou alors parviennent à se créer leurs marchés différemment. C’est ce que semble en tout cas dire un porte-parole de Pace-O-Matic, Mike Barley qui a pris l’exemple de la Pennsylvanie, où les jeux légaux Pace-O-Matic sont présents dans plusieurs lieux de villégiature et de commerce. Cependant, il note que les revenus des jeux d’argent ont augmenté de 18 % en janvier, par rapport à il y a 12 mois. En décembre 2022, les casinos ont déclaré un peu moins de 475 millions de dollars de revenus, et les machines à sous en personne ont généré le plus de revenus. Cela paraît témoigner de la différenciation de cibles.
En effet, Barley dit que les joueurs de jeux d’adresse et les joueurs de casino recherchent des expériences pas souvent similaires et qu’il ne peut donc pas avoir de concurrence. Les jeux d’adresse se trouvent dans les magasins tenus par des familles, les petits restaurants de ville, les épiceries de quartier et d’autres petits centres de villégiature. Les joueurs de jeux d’adresse jouent généralement aux jeux dans un établissement de leur communauté. Pourtant, les machines à sous légaux qui font véritablement des recettes se retrouvent dans de grands centres dédiés au divertissement.
Le prétexte de l’illégalité
Une autre raison fréquemment évoquée par les membres de l’American Gaming Association, c’est celui de l’illégalité. S’il est évident que l’AGA ne fait pas office d’exemple de légalité, car elle regroupe en son sein des opérateurs qui agissent dans une véritable illégalité, il est d’autant plus incontestable que les jeux d’adresse quand ils sont légaux ne devraient souffrir d’aucune forme de pression.
Néanmoins, le Wire Act qui est loi fédérale américaine interdisant l’exploitation de certains types d’entreprises de paris aux États-Unis, aurait pu être appliquée sous certains gouvernements américains aux opérateurs de machines à sous et autres jeux d’argent, ne l’a jamais été. Plus grave encore, c’est la même association qui défend aujourd’hui les paris sportifs qui sont principalement visés par cette loi du fil. Ceci vient du fait que ce sont les mêmes opérateurs qui possèdent les casinos qui aujourd’hui tentent de faire passer les paris sportifs dont ils sont généralement promoteurs. Ce qui semble bien fonctionner, car les paris sportifs sont déjà légalisés dans certains États américains.
Mais alors ce justificatif de l’illégalité des opérateurs des jeux d’adresse viendrait à faiblir parce que de plus en plus, les jeux d’adresse sont légalement autorisés dans certains États. En effet, plusieurs États américains ont déjà légalisé cette pratique sur leurs territoires malgré les formes pression que ceux-ci auraient subies dans l’intention d’interdire cette autorisation. Chaque fois que les opérateurs de jeux d’adresse se sont retrouvés devant la justice, ceux-ci ont toujours eu gain de cause.
C’est le cas de Pace-O-Pace-O-Matic principal opérateur des jeux d’adresse de Pennsylvanie. Les tribunaux ont toujours statué en faveur de cette entreprise en indiquant que les jeux de type machine à sous pourraient être considéré comme des jeux d’adresse légaux, à l’opposé du regard que les personnes ont de ces jeux appelé jeux de hasard. Pour les tribunaux, il est impossible d’être payé si le joueur ne parvient pas à deviner où se trouve la ligne de paiement gagnante et ne parvient à l’activer en sélectionnant uniquement les symboles gagnants.
Pourtant, cela n’a pas empêché certains procureurs de district un peu trop enthousiastes et zélés d’ordonner la saisie des machines d’adresse et les équipements périphériques appartenant à certains opérateurs de jeux d’adresse. Ceci est allé récemment jusqu’à la mise sur pied d’une ordonnance de saisi de l’argent se trouvant à l’intérieur des machines après une opération de saisie irrégulière.
Pour Barley, au lieu de pointer du doigt les jeux d’adresse légaux, l’American Gaming Association devrait faire équipe avec Pace-O-Matic pour stopper les opérateurs de jeu illégaux. Plus encore, Pace-O-Matic va jusqu’à appeler à une réglementation plus poussée ainsi qu’à une meilleure taxation des jeux d’adresse légaux au niveau de l’État de Pennsylvanie et au niveau supranational. Cela mettrait non seulement fin aux jeux illégaux, mais augmenterait les recettes fiscales des États.
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