Après une procédure civile de sanctions menée par le Centre australien de rapports et d’analyse des transactions (AUSTRAC) contre SkyCity Adelaide, la Cour fédérale a donné son approbation concernant l’accord de règlement d’un montant de 67 millions de dollars australiens, soit 44, 5 millions de dollars américains. Cette décision résulte de manquements aux lois anti-blanchiment d’argent sur le décret de 2006 impliquant le financement du terrorisme.
Des violations entraînant des risques de blanchiment d’argent
Outre une forte amende, SkyCity doit également s’acquitter des frais de justice d’AUSTRAC d’une valeur de 3 millions AU$. Pour donner suite aux informations obtenues, le tribunal a constaté que les programmes AML/CTF de SkyCity ne respectaient pas les exigences de la loi en question. Cela concerne notamment la diligence raisonnable dédiée à la clientèle. Pour la Cour fédérale, ces échecs ont renforcé la vulnérabilité du casino face aux pratiques de blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. Par conséquent, les risques sont plus grands du côté de la communauté et du système financier australiens en termes d’exploitation opérée par des groupes criminels.
Chez SkyCity, l’établissement n’a pas nié les allégations en affirmant que ces lacunes donnaient aux clients à haut risque de réaliser des transactions qui s’élèvent à des millions de dollars issus d’activités peu précises. En effet, l’exploitant du casino a proposé des services par le biais de canaux dangereux exempts de contrôles adaptés. Dans l’ensemble, aucune vérification n’a été effectuée sur les 121 clients dont la plupart étaient connus des autorités.
Dans cette affaire, l’ordonnance du juge Lee intervient à la suite de la confirmation de SkyCity sur les violations ainsi qu’à un accord avec AUSTRAC sur la nature de sanction. Il faut rappeler que le casino a étroitement collaboré avec les parties prenantes tout au long de l’enquête. D’ailleurs, le complexe maintient son engagement à poursuivre ses efforts à respecter les normes en vigueur.
Selon le directeur général par intérim d’AUSTRAC, Peter Soros, l’industrie des jeux de hasard continue d’attiser la convoitise des criminels qui souhaitent tirer leur épingle du jeu afin d’investir de l’argent sale. Le responsable a indiqué que lorsque les casinos et entreprises dans le secteur disposent de systèmes et de contrôles anti-blanchiment d’argent inefficaces, ils seront plus vulnérables à l’exploitation criminelle. Il a ajouté que l’issue de cette affaire démontre qu’AUSTRAC est prête à instaurer les mesures appropriées une fois que les entités, comprenant les casinos, ne suivent pas la loi à la lettre. Les entreprises qui ont failli à leurs obligations ouvrent la porte aux activités criminelles et menacent la sécurité de la communauté australienne. De plus, le blanchiment d’argent n’est pas sans conséquence puisque l’argent provient d’activités illégales telles que le trafic de drogue ou d’êtres humains d’où la hausse des préjudices au sein de la population, a confié Soros.
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