La Cour d’appel des Philippines a invoqué son incompétence pour rejeter la requête déposée par le milliardaire japonais Kazuo Okada contre le régulateur local des jeux la Philippine Amusement Gaming Corporation (PAGCOR).
Kazuo Okada ne veut pas restituer Okada Manille
L’Okada Manila Casino Resort Kazuo Okada, fondé par le richissime japonais Kazuo Okada, continue sa bataille pour garder le contrôle de la station. Okada, très récemment, a essayé de contester la décision du régulateur philippin des jeux – la Philippine Amusement and Gaming Corporation (PAGCOR) – de réhabiliter le conseil d’administration de l’exploitant de Tiger Resort, Leisure and Entertainment Inc (TRLEI). L’opérateur de ce complexe a pour soutien Tiger Resort Asia Limited (TRAL).
L’appel déposé par Kazuo Okada auprès de la cour d’appel des Philippines visait PAGCOR et TRAL. Le milliardaire est contre l’idée de ceux-ci d’apporter des changements au conseil d’administration de TRLEI soutenu par Okada. Ce conseil d’administration avait été restauré en mai dernier par la Cour suprême des Philippines, à la suite d’une ordonnance de maintien de statu quo ante.
La Cour d’appel a rejeté la requête de Kazuo Okada en invoquant son incompétence. L’ordonnance rendue par PAGCOR le 2 septembre replaçait Byron Yip à la tête de TRLEI en faisant de lui le président et le chef de direction. Il devait aussi représenter l’ensemble du conseil d’administration soutenu par TRAL. Cette décision de PAGCOR obligeait Okada Kazuo à restituer l’Okada Manila Casino Resort au conseil exclu.
En dépit de ce revers cinglant infligé au magnat japonais, la cour d’appel exige qu’on lui donne l’accès aux différents documents s’il souhaite les consulter. Il s’agit notamment des états financiers de l’entreprise, des contrats, bref de tous les dossiers en rapport avec les activités commerciales de TRLEI, d’Okada Holding Ltd, sa société mère ou encore d’Universal Entertainment Corporation. Avec cette décision, Okada Kazuo et Cie peut légitimement avoir accès aux documents en rapport avec la cotation future de TRLEI aux USA. Cette cotation sera le fruit d’une fusion SPAC.
La lutte pour le contrôle d’Okada Manila
Toute cette lutte autour du contrôle de l’Okada Manila Casino Resort débute à la fin du mois de mai. Le motif de la guerre découle de la volonté de Kazuo Okada et de certains de ses dirigeants de contrôler physiquement la station. Ils reposaient le choix de cette prise de contrôle sur le principe du retour au statu quo ante. En effet, la Cour suprême avait décidé que le conseil d’administration de TRLEI soit restitué tel qu’il était en 2017.
La partie adverse, après de nombreuses déclarations publiques, a engagé des procédures judiciaires. Elle considérait ce que Kazuo et ses représentants voulaient faire comme un hold-up. TRAL, s’insurgeant contre les actions d’Okada, a commencé par déposer une requête en clarification auprès du tribunal. Ensuite, il a émis un avis public dans lequel il jugeait illégales toutes les transactions commerciales que le groupe Okada pouvait effectuer pour le compte de TRLEI. En effet, TRAL possède 99 % de l’opérateur Okada Manila Casino Resort. Il en est le propriétaire légal.
Dans le même temps, Universal Entertainment Corporation (UEC) a sollicité de la justice une annulation de l’ordonnance du statu quo ante. C’est dans cette lutte que PAGCOR intervient pour demander à Kazuo et son groupe de restituer le casino Okada Manille au conseil d’administration légal.
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