Le projet des Philippines visant à éradiquer le jeu de hasard dans le pays reçoit des supports de l’intérieur et de l’extérieur. Après les multiples interventions des membres de l’administration philippine, c’est au tour des pays voisins.
Le gouvernement des Philippines a annoncé son projet de mettre fin au jeu de hasard sur son territoire. Toutes les licences en cours seront révoquées, et la délivrance de nouvelles licences sous le programme POGO (Philippine Offshore Gaming Operations) a été suspendue.
La Chine fait partie des pays qui encouragent cette initiative. En effet, il y a quelques jours, Geng Shuang le porte-parole du ministre chinois des Affaires étrangères a fait une déclaration sur l’actualité de l’industrie du jeu de hasard aux Philippines. Cette déclaration avait pour effet de soutenir la dernière décision du gouvernement Philippine de supprimer le jeu de hasard dans le pays. Il a ajouté la disposition du gouvernement chinois à opérer en synergie des actions de répression du jeu de hasard illégal.
Il faut relever que la plupart des opérateurs de jeu qui opère dans le marché chinois sont illégaux. En effet, en Chine, les jeux de hasard sont strictement proscrits. Les opérateurs qui proposent ces jeux sont tout aussi interdits, et donc illégaux. La réalité c’est que ces opérateurs émettent leur offre de jeux à partir de leur base aux Philippines. Pour éradiquer le phénomène chez eux, les autorités chinoises ont logiquement intérêt à encourager les initiatives semblables initiées aux Philippines.
Des opérateurs chinois tortionnaires
Pour les autorités chinoises, l’activité des parieurs est véritablement nocive pour la population. Le porte-parole Geng Shuang parle même de « tumeur » de la société. La plupart des opérateurs de jeu de hasard sur le marché chinois sont eux-mêmes chinois. Ils n’emploient pas non plus des locaux, mais des ressortissants chinois. Après l’arrivée du Président Rodrigo Dutere aux Philippines, le nombre de Chinois expatriés est passé à 110 000. Cela fait des Chinois les expatriés les plus nombreux aux Philippines, à côté d’environ 6 000 Américains, et d’environ 5 000 Japonais.
D’après l’ambassade de Chine, les travailleurs chinois de ces opérateurs exercent dans des conditions difficiles. Arrivés dans le pays, ces travailleurs voient leur passeport arraché. Ensuite, ils travaillent et subissent des traitements physiques dégradants relatifs à la torture.
De cette même ambassade, on apprend qu’existe aussi un trafic d’argent. Des faits de blanchiment d’argent, et de gestion d’argent au noir ont été signalés.
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