Le marché des jeux en ligne portugais est encore assez jeune. C’est en mai 2016 qu’il a été ouvert et après ces quelques mois d’existence, il y a des signes d’espoir qu’il puisse s’améliorer. Aujourd’hui la situation est encore loin d’être favorable, mais les opérateurs ne se découragent pas. Du côté des joueurs, il y a encore moins d’opportunité à saisir, car ils n’ont droit qu’aux offres de 4 opérateurs. Un des obstacles pour son épanouissement est la taxe sur les revenus. Le gouvernement en demande un peu trop, laissant trop peu de marge de manœuvre.
Encore trop peu d’opérateurs et trop peu d’offres
Les six licences qui ont été octroyées sont exploitées en ce moment par 6 opérateurs. Le premier a avoir investi sur ce marché en obtenant sa licence est Betclic-Everest. Il opère depuis l’ouverture du marché en mai 2016. L’avancement vers la croissance se fait pas à pas. Avec un nombre aussi restreint, les joueurs n’ont pas réellement de choix. Par conséquent, ils sont moins séduits par les offres disponibles. Les 6 licences disponibles sont réparties sur 3 catégories : les casinos qui en possèdent 3, les paris sportifs en ont 2 et le reste est pour le poker.
La SRIJ, le régulateur des jeux du pays, a annoncé que depuis que le marché est ouvert depuis mars dernier, les activités ont généré 82,2 millions d’euros. Les opérateurs Bet Entertainement Technologies et Betclic sont en tête de liste. Leur chiffre d’affaires réuni représente 70 % des revenus. Ils opèrent dans les paris sportifs où les disciplines phares sont le football, le basket et le tennis. À la fin de l’année 2016 et au début de l’année 2017, ce secteur a cependant connu une baisse. Au troisième trimestre l’an dernier les chiffres étaient de 22,2 millions d’euros, et le recul a continué au premier trimestre de 2017 avec 17,4 millions d’euros.
Cependant, il y a plus d’espoir du côté des casinos en ligne avec le poker, où les revenus se chiffrent à 25,1 millions d’euros. La croissance est importante, soit de 50 % entre le dernier trimestre de 2016 et le premier trimestre de 2017. La situation est porteuse d’espoir dans la catégorie des machines à sous qui génère des revenus assez importants, soient 35 % des revenus sur les casinos en ligne. Vient ensuite le poker en cash game avec 23,7 % de hausse, 22,1 % pour la roulette française et 11 % pour le blackjack. La performance la plus basse est attribuée aux tournois de poker avec seulement 9 %.
Des conditions qui ne permettent pas d’évoluer
Si le marché a encore du mal à décoller, c’est surtout que les conditions qui sont proposées ne permettent pas d’évoluer correctement. Un des obstacles majeurs reste le montant des taxes qui sont assez élevées. Les opérateurs ont du mal à bouger, par contre les opérateurs qui opèrent de manière illégale sont réticents à entrer dans le cadre légal, préférant toujours jouer dans le noir. Même s’il y a eu une certaine croissance, cela n’a pas permis d’avoir un bon départ pour le marché portugais.
Le gouvernement est également un peu trop gourmand en tirant une trop grande part grâce à la taxe. Elle est actuellement à presque 50 %. Depuis que le marché est en marche, il a généré 82,2 millions d’euros et les 40,1 millions d’euros ont été versés à l’État. Il y a de quoi faire peur aux opérateurs. Pour le régulateur, le pari de réduire considérablement les sites sans licence légale est loin d’être gagné, car le gouvernement crée un environnement qui encourage la fuite et non la séduction.
Laisser un commentaire