Selon un constat, la plupart des buralistes consentent à vendre des tickets de jeu aux adolescents au détriment de la loi. La Française Des Jeux compte bien régler le problème en demandant le respect de la réglementation en vigueur sous peine de sanctions.
Une pratique courante et non contrôlée
Comme stipule la législation, les moins de 18 ans ne sont nullement autorisés à jouer aux jeux d’argent et de hasard. Mais d’après quelques recherches, nombreux seraient les adolescents de 16 à 17 ans achetant régulièrement des billets de loterie ou encore participent à des paris sportifs sans le contrôle au préalable du buraliste. En effet, certains détaillants ferment les yeux sur ces agissements d’où l’augmentation des parieurs mineurs. Les chiffres sont inquiétants puisqu’au moins 78 % des points de vente ne suivent pas les normes à la lettre. Il faut savoir qu’en 2016, le taux de conformité ne dépasse nullement les 22 % en passant aujourd’hui à 37 %, confirment les députés. Toutefois, cela ne résout pas le problème vu que deux détaillants sur trois ferment les yeux sur ce type de commerce en faisant l’impasse sur la vérification de la carte d’identité de l’acheteur. Le président de la Confédération des buralistes, Philippe Coy, admet qu’une amélioration reste nécessaire. Néanmoins, il ajoute que le refus de vendre un ticket à un jeune peut s’avérer compliqué et provoquer de la violence de la part des parents suite à l’affaire du cafetier des Ardennes.
Des mesures encore insuffisantes
La Française Des Jeux organise des inspections auprès de nombreux établissements et obtient des résultats satisfaisants. Le projet se concentre sur le concept du jeu responsable en effectuant un travail de sensibilisation pendant les contrôles. Le souci provient, par la suite, des mineurs qui sont interdits de jeux d’argent depuis un décret de 2007. Malgré l’interdiction, 33 % des jeunes de 15 à 17 ans admettent avoir déjà joué aux jeux d’argent et de hasard en 2014. La Cour des comptes confirme que la prohibition du jeu aux mineurs demeure une problématique. Le respect d’une telle loi est en attente alors qu’elle est connue de la majorité des Français après un sondage effectué par OpinionWay en juin 2017.
Le président de la Française Des Jeux, Stéphane Pallez, a instauré un programme spécifique en mars 2017. Le plan se focalise sur une stratégie de communication en disposant d’affiches et d’une formation de 30 000 détaillants. Les distributeurs concernés seront sanctionnés en perdant certains avantages, soit 4 % des revenus reçus par la Française des jeux. Malgré tout, ces opérations sont peu concluantes d’où l’intervention de l’État.
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