Depuis que l’implantation des casinos a été votée par la Diète en juillet 2008, le gouvernement donne plus d’informations sur les conditions de leur implantation et leur construction. D’un autre côté, bon nombre de personnes s’opposent fortement à l’installation de ces opérateurs.
Les casinos, un enjeu économique de taille
Les casinos ont obtenu une autorisation de lancer leurs activités en 2016 et par la suite, une loi a été mise en place afin de mieux contrôler le secteur. Malgré une opposition qui ne lâche pas l’affaire, cette nouvelle réglementation, liée à l’ouverture d’un casino, a été approuvée par la Diète en juillet dernier permettant aux exploitants de débuter les travaux. Il faut dire que la moitié des habitants est déjà dépendante aux jeux d’argent, une sonnette d’alarme qui oblige le gouvernement à revoir les modalités d’accès à un casino. Celui-ci a dévoilé récemment quelques renseignements sur ces futurs casinos notamment sur la fiscalité, la structure du bâtiment et la prévention pour lutter contre la dépendance. Trois licences ont été accordées à trois établissements dont la principale obligation sera d’ouvrir des complexes de loisirs. Ces opérateurs seront également soumis à une taxe de jeu correspondant à 30 % sur les revenus au gouvernement central et local. Pour réduire le risque d’addiction au jeu, l’administration japonaise avait décidé d’inclure dans le texte, une clause bien spécifique. En clair, les Japonais devraient verser un droit d’entrée de 6 000 yens et leurs visites seront limitées à seulement trois par semaine. Au total, ils auront la possibilité de se rendre au casino 10 fois par mois. Mais pour la majorité de la communauté, ces mesures étaient encore insuffisantes compte tenu de la situation actuelle. En effet, un sondage a été réalisé auprès de la population avec des résultats prouvant cette opposition. Au moins 65 % des Japonais ont voté contre et 12 collectivités locales ont répondu non à l’installation de casino. Cependant, le marché pourrait bien booster l’économie locale en développant le tourisme, en créant des emplois et en attirant des investisseurs étrangers. D’après Goldman Sachs, le secteur génèrera 1,75 billion de yens, soit 14 milliards d’euros environ. Selon Nikkei Asian Review, avec les casinos, le Japon pourrait devenir le deuxième marché mondial des jeux d’argent derrière Macao.
Le premier casino devrait ouvrir ses portes en 2020, mais avec les contestations, cela ne sera peut-être pas possible avant 2024 ou 2025 selon les estimations. Par ailleurs, seules trois collectivités locales ont souhaité proposer leur candidature pour accueillir un casino avec complexe hôtelier. Il s’agit de Nagasaki, Wakayama et Osaka. Pour le moment, aucun opérateur n’a encore été nommé pour gérer ces casinos. Sur ce point, ce sont les collectivités locales qui prennent cette décision.
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