Depuis plus d’un an, la Suisse a adopté une nouvelle loi sur les jeux d’argent. Cette nouvelle réglementation mentionne en outre la suppression d’une grande partie des jeux en ligne illégaux qui appartiennent à des opérateurs étrangers, n’ayant pas respecté les conditions d’entrée sur son marché. Après plus d’un an, l’objectif ne montre que très peu d’amélioration, car de nombreux sites sont encore accessibles.
Des opérateurs illégaux très peu inquiétés
La nouvelle loi sur les jeux de l’État helvétique est déjà en vigueur depuis plus d’un an. Le pays a émis sa volonté de retirer une grande partie des sites illégaux d’opérateurs étrangers de son marché numérique. Mais après cette période, le résultat est peu convaincant et les sites étrangers sont toujours accessibles par les joueurs suisses. Même si des sociétés étrangères se sont retirées du marché, d’autres ne semblent pas s’inquiéter malgré ces mesures. Le marché de la Suisse est très fructueux et les opérateurs sont attirés par cette rentabilité. Il génère environ 180 à 225 millions d’euros.
Le pays compte de nombreux joueurs de qualité, ce qui est un élément crucial. Tous ces éléments réunis font que les opérateurs illégaux veulent aussi leur part, d’où le nombre important de sites non autorisés sur le marché en ligne de la Suisse. Les mesures qui ont été prises pour les dissuader ne portent pas réellement leur fruit. La loi suisse mise sur la mise en place d’une liste noire. Cette liste a pour vocation également de ternir la réputation de ces entreprises. Mais cela ne semble pas être un obstacle face à la rentabilité.
Une réglementation qui manque d’efficacité
Aujourd’hui le nombre de ces sites illégaux n’est pas encore défini, mais il augmente au fil du temps. Le directeur de la Commission fédérale des maisons de jeu, Jean-Marie Jordan, souligne que ces opérateurs qui ne détiennent pas de licence sont plus difficiles à retirer du marché. Il rajoute que les mesures prises ne les dissuadent pas. Avec la liste noire, ces sites risquent un blocage et la publication de la liste noire pour ternir leur réputation. Toutefois, selon toujours le directeur de la Commission, les fournisseurs d’accès devraient être autorisés à bloquer les sites illégaux.
Il explique qu’avec ce système les opérateurs concernés ne pourront plus obtenir un accès normal aux joueurs. Mais Jean-Marie Jordan est conscient que ce blocage est limité. Les joueurs attachés à ces opérateurs illégaux ont toujours la possibilité d’y jouer en contournant l’interdiction. La situation en Suisse suscite beaucoup de questionnement surtout chez les opérateurs ayant une licence. Le jeu en ligne évolue considérablement et les 21 casinos présents en Suisse éprouvent une grande effervescence. Cependant, des incertitudes persistent.
Le directeur du casino de Lugano, Emmanuel Stauffer souligne que cette concurrence illégale va continuer et ne s’arrêtera pas de sitôt. Il affirme que les casinos légaux hésitent. D’après lui, il est impossible en ce moment de savoir si les clients vont se tourner vers les sites autorisés. Sur cette vingtaine de casinos, 4 seulement proposent des jeux d’argent en ligne. Mais seul le casino Baden est opérationnel en ligne et accessible sur internet. Les opérateurs légaux suisses déplorent le retard du pays. Pour pouvoir acquérir une expérience en ligne, la collaboration avec de grands opérateurs étrangers est indispensable.
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