La Suisse s’est engagée dans la lutte contre les sites de jeu de hasard illégaux en ligne. Pour ce faire, depuis septembre 2019, elle procède au blocage systématique des sites illégaux identifiés. L’ESBK, le régulateur local, a annoncé 35 nouveaux sites bloqués, portant à 145, le nombre de sites de jeu de hasard interdits dans le pays.
35 sites supplémentaires bloqués par L’ESBK
En Suisse, le gouvernement semble avoir pris la situation du secteur du jeu de hasard à bras le corps. Depuis quelques mois, l’État helvétique s’illustre par la mise en œuvre d’une politique rigoureuse dans le domaine des jeux de hasard. Il faut noter que le pays a légalisé et régulé ce secteur d’activité l’année dernière.
Après la régulation du marché suisse du jeu de hasard, le gouvernement a posé un regard sur la situation opérationnelle de ce secteur d’activité. La nécessité de protéger les citoyens et les intérêts de la nation s’est fait sentir. C’est ce qui a amené les décideurs à marquer la rupture entre les opérateurs légaux et les opérateurs qui ne l’étaient pas.
Les semaines qui ont suivi la régulation ont vu la publication de plusieurs listes de sites interdits d’accès dans l’espace suisse. En novembre 2019, cette liste comptait déjà 88 noms de sites de jeux de casino en ligne.
En cette fin de mois de janvier, le régulateur local du jeu de hasard ESBK (Eidgenössische Spielbankenkommission) et la Comlot (Commission des Loteries et des Paris) ont sorti une liste supplémentaire avec de nouveaux noms de sites dont l’accès est interdit dans le pays. Cette liste comprend 35 plateformes de jeu de casinos, dont des opérateurs de jeu internationaux. On note la présence des sites Luckyredcasino, Magik, Bitstarz, Eclipseasino, Euromooncasino, Winorama, et 29 autres.
Une seule condition de légalité pourtant ignorée par 145 casinos en ligne
Le crime dont se sont rendus coupables les 35 opérateurs blacklistés est de ne pas s’être conformé à la réglementation en vigueur dans le pays. En Suisse, la réglementation est assez particulière par rapport aux réglementations dans les autres pays. En effet, dans la plupart des marchés européens, les opérateurs de casino en ligne doivent juste obtenir une autorisation. Dans d’autres marchés, les opérateurs n’ont pas d’obligations particulières. Mais en Suisse, c’est tout le contraire.
Sur le territoire suisse, la priorité est donnée aux opérateurs de casino locaux, et aux opérateurs terrestres. En effet, seuls les casinos terrestres licenciés peuvent prétendre à la mise en ligne d’une plateforme de jeu de hasard en ligne. Les étrangers peuvent le faire sur condition. La condition est que ce site soit officiellement tenu en partenariat avec un casino local terrestre. Si cette dernière condition n’est pas respectée, le site étranger est considéré comme illégal et bloqué.
Jusqu’à aujourd’hui, le régulateur suisse ne connait que 6 casinos terrestres licenciés. Pour pouvoir glaner des sous suisses, les opérateurs étrangers sont obligés de courtiser un ou plusieurs de ces 6 casinos.
Le régulateur ESBK a parfaitement le droit de bloquer les sites étrangers. Cette prérogative lui vient de l’article 86 de la Geldspielgesetz (la loi sur les jeux d’argent). Cet article dispose que le régulateur peut ordonner la fermeture des accès d’un site jugé illégal. Par ce fait, il rend ainsi l’accès au site bloqué quasiment impossible aux joueurs suisses.
Cette nouvelle liste propulse le nombre de sites interdits en Suisse à 145. Il faut dire que les listes précédentes comportaient déjà de grands noms du jeu de hasard tel que bet365. Tout cela laisse percevoir que le marché suisse est l’objet de convoitise.
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