Dans les prochains jours à venir, seuls les casinos et loteries suisses auront le monopole pour proposer des paris sportifs et des jeux d’argent en ligne. Dès le 1er juillet, les joueurs suisses n’auront plus accès à des plateformes de jeu basées à l’étranger et seront automatiquement redirigés vers des portails helvétiques.
Privilège aux casinos et loteries suisses
Au cours d’un référendum en juin 2018, 23 cantons ont soutenu cette loi en faveur des casinos et les loteries suisses. Ce texte précise que seuls ces établissements seront autorisés à exploiter les paris sportifs ainsi que les jeux de poker, blackjack et de roulette en ligne. Par conséquent, les sites étrangers seront bloqués par les fournisseurs de services de télécommunication du territoire. Grâce à cette nouvelle législation, le gouvernement pourra percevoir la majeure partie des bénéfices, soit 250 millions de francs suisses environ dont 215 millions d’euros ont été dépensés par les joueurs chaque année. À l’origine, cette loi a pour objectif de lutter contre la dépendance au jeu. Mais à priori, il s’agit de remplir les caisses de l’État par les mises et les produits de jeu. D’après Addiction Suisse, au moins 75 000 personnes sur les 8,3 millions d’habitants sont addicts au jeu, un problème qui coûte 500 millions de francs suisses.
Dans un communiqué, la Commission fédérale des maisons de jeu (CFM) et la Commission des loteries et paris (Comlot) ont prévu de publier ladite « liste noire » des exploitants dont l’accès sera désormais bloqué. Dans le secteur, la loi fédérale sur les jeux d’argent suisse demeure la plus stricte d’Europe. Son entrée en vigueur permet aux sites et établissements suisses de profiter pleinement du marché des loteries, jeux en ligne et paris sportifs. Ceux qui désirent intégrer d’autres options de divertissement telles que la roulette en live, ils devront effectuer une demande au préalable dans le cadre de l’extension de leur concession. Quant au poker en ligne, la maison de jeu aura l’autorisation de collaborer avec un acteur étranger en respectant quelques conditions. En clair, l’exploitant étranger aura l’obligation de posséder une licence lui permettant d’exploiter le jeu dans ce pays. De plus, celui-ci se doit de ne pas avoir de siège dans une juridiction classée dans la liste noire du Groupe d’action financière (GAFI) au risque de subir une interdiction totale d’exploitation sur le territoire suisse.
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