EA Games a été trainé en justice aux Pays-Bas par le régulateur néerlandais. Ce dernier l’accuse d’avoir proposé des jeux de hasard à l’intérieur des jeux vidéo qu’il propose dans ce pays. La Cour de La Haye l’a condamné à payer une somme de 10 millions d’euros au régulateur, et à retirer tout contenu similaire aux jeux de hasard dans les jeux vidéo qu’il vend dans le pays.
10 millions d’amendes pour EA Games
L’éditeur et opérateur de jeux vidéo EA Games a reçu une amende de 10 millions d’euros, à la suite d’un procès discuté avec le régulateur de jeux de hasard néerlandais. L’opérateur avait été accusé de proposer des jeux de hasard dans ses jeux vidéo. Ces jeux comportaient des bonus mystères qui peuvent être achetés par les joueurs, soit avec de l’argent réel, soit avec de l’argent virtuel du jeu.
Le régulateur néerlandais c’est la Kansspelautoriteit, en abrégé KSA. Les accusations qu’il a formulées à l’encontre d’EA Games ne se fondent pas sur de simples observations. En effet, l’organisme de régulation a mené des enquêtes à partir de 2018, sur des jeux développés par EA Games. Le régulateur KSA avait alerté l’opérateur de jeux vidéo sur ses opérations, et notamment sur la nécessité de retirer ses bonus surpris des jeux qu’il propose sur le marché. Le régulateur trouvait cela important à cause du potentiel de dégât que ces bonus mystères pouvaient avoir sur les jeunes. Les jeunes sont les plus vulnérables à l’addiction aux jeux de hasard. Les résultats d’une étude ont montré que 55 000 des cas d’addiction avaient été découverts sur des jeunes de 11 à 15 ans. Ce qui laisse penser que les bonus mystères constituent un danger important pour les jeunes.
Les bonus mystères inquiètent de plus en plus
Les bonus mystères, en anglais « loot boxes », sont des prix dont le joueur ne connait pas la valeur, et qui peuvent être achetés par ce dernier avec de l’argent réel ou du crédit dans le jeu. Le sujet intéresse de plus en plus les régulateurs de jeux de hasard. Ils envisagent de serrer l’étau autour de l’utilisation des « loot boxes ». Le principal but visé est de réduire l’exposition des jeux de hasard au risque d’addiction. Pour le KSA, c’est le fait que le prix soit inconnu par l’acheteur qui l’assimile aux prix des jeux de hasard. Surtout qu’une fois la surprise délivrée, elle peut être vendue à d’autres joueurs.
C’est à cause de ces bonus mystères et leurs attributs que EA Games à travers Electronics Arts Inc, et Electronic Arts Swiss Sarl, a été trainé en justice, par le régulateur néerlandais. Les échanges se sont produits dans la Cour de la Haye. Au bout des argumentaires, EA Games s’en est sorti, non seulement avec une amende de 10 millions d’euros à payer au régulateur KSA au titre des dommages et intérêts, mais aussi avec l’obligation de retirer tous les contenus liés au pari dans les titres de son cru qui sont commercialisés aux Pays-Bas.
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