En Australie, l’heure est à la lutte contre les dangers des mécanismes liés aux loot boxes. Encore mal compris dans plusieurs juridictions, ces mécanismes s’avèrent être une source de nombreux problèmes chez les jeunes joueurs qui peuvent y accéder en effectuant par exemple un achat. Étant donné que cet achat se fait avec de l’argent réel, une exposition répétée peut ouvrir la voie non seulement à la dépendance au jeu, mais aussi à des problèmes plus graves d’ordre financier et psychologique. La lutte de l’AGSA est donc d’attirer l’attention des uns et des autres sur ces problèmes et de trouver des solutions l’éliminer.
Absence de mesure de protection des joueurs contre les dangers des loot boxes
L’AGSA (Australian Gaming Screen Alliance) est une organisation australienne de lutte pour la protection des joueurs. Il y a quelques jours de cela, elle attirait l’attention de l’opinion publique sur les dangers des loot boxes. Selon l’organisation, l’exposition régulière aux loot boxes peut entraîner de véritables problèmes d’ordre psychologique, financier et même physique.
Si l’AGSA s’oppose avec autant de rage à ce type de mécanisme, c’est par ce qu’elle pense que le problème a été pris à la légère du coup aucune mesure de protection des joueurs n’a encore été mis en place jusqu’à présent. Pour rappel, les loot boxes sont un système de jeu numérique qui attribue des récompenses sous forme de prix en pariant sur la probabilité du résultat d’un jeu.
Le véritable problème viendrait du fait que les loot boxes acceptent de l’argent réel du coup, le constat a été fait que de nombreux joueurs pour la plupart des jeunes joueurs prennent l’argent de leur parent pour parier sur les loot. Dans le cadre d’une étude menée par l’organisation, de nombreux parents ont d’ailleurs témoigné qu’il leur manquait de l’argent, car leurs enfants avaient pris pour parier sur les loot boxes.
Dans les cas les plus extrêmes, certains ont témoigné avoir de véritables problèmes financiers tandis que d’autres en sont arrivés à la ruine. John Saunders est le président de l’Australian Gaming Screen Alliance. Dans un communiqué de presse, il a critiqué les loot boxes disant qu’il s’agit d’un mécanisme de monétisation qui ouvre la voie au jeu d’argent qui à son tour peut créer des dépendances.
Il a continué ses propos en disant que le problème n’est pas assez abordé par les autorités et que la communauté dans son ensemble n’est même pas encore consciente des conséquences négatives que cela pourrait avoir à court et à long terme dans la vie du joueur. Pour lui, il est urgent de mettre en place des campagnes de sensibilisation devant aboutir à des solutions plus concrètes pour lutter contre les loot boxes.
Défaut d’appréciation des conséquences négatives des loot boxes
En Australie, trop peu de jeunes sont informés sur les dangers des loot boxes. Tant que ça continuera à être ainsi, il y aura toujours des jeunes qui tombent dans ce genre de mécanisme nocif, créant ainsi une génération de personnes habituées à dépenser de manière excessive, luttant contre les problèmes de jeu et d’autres maux associés.
Dans sa démarche, l’AGSA a effectué environ 19 études qui visaient à trouver les liens qui existent entre les loot boxes et le jeu problématique avant d’envisager des solutions possibles. Dans le monde, les loot boxes sont encore très mal compris.
Pendant que certains pays tentent de mettre en place des législations qui les considèrent comme des formes de jeu en part entière, d’autres essaient tant bien que mal de comprendre de quoi il s’agit réellement. Poursuivant la logique de l’AGSA, l’Interactive Games Entertainment Association a également attiré l’attention des uns et des autres sur les conséquences de la catégorisation des loot boxes sur l’industrie.
Revenant sur l’étude de l’Australian Gaming Screen Association, elle a révélé que plusieurs jeunes s’étaient enthousiasmés de leurs achats effectués dans les jeux vidéo ce qui permet très clairement de se rendre compte à quel point le mal est ancré profondément. Malheureusement, il est triste de constater qu’aucun moyen n’a été mis à disposition des citoyens, des parents et de toutes les parties prenantes pour les aider à identifier facilement le problème.
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